Ce poème n'est que du du réchauffé d'accord mais si tristement d'actualité !


Ils ont monté des murs de boue et poussière
Avec leurs mains dures et au ventre la faim
C'était avant demain, c'était encore hier
Depuis l'âge de fer, jusqu'au siècles d'airain
Déjà la rage au cœur, aux mains lames et rapières
Et l'herbe était ocre noyée de sang carmin
Quand sous des cieux impurs, trop chantait leur guerre.

Pourtant vibrait la vie, rivière aux seins des saints
Prairies et verdure bordées de ramières
Quand au calme d'hier et bien avant demain
Étaient le bel écrin, doux lit des masures
Qui se paraient de fleurs et plantes vivrières
Quand au souffle aérien frémissait la ramure
De l'arbre nourricier, aumône fruitière
Libre avant le larcin de l'humain qui l'emmure.

Furieux malsain, l'homme fit injure
Tout lui était butin, babouin en prière
Ce paladin malsain règne sous l'armure
Du haut de sa fumière, obture la lumière
Ce si triste aigrefin fauve se veut divin
Sot, jette son venin, cassures et fêlures
Son destin est chagrin son futur pourriture
Aujourd'hui meurt demain après la fin d'hier.

Car au feu des pâtures, crèvent ovins et bovins
La haine s'enflamme, construit des barrières
La déesse terre est devenue catin
Parsemée d'ordure, elle n'est plus que putain
Ils ferment les chemins par folie guerrière
C'était déjà hier et c'est aussi demain
Cadavres salissures, pourrissent au ravin.

Notre terre arasée, violée, perd ses parures
Doux berceau utérin voient des pantins félins
Dont la haine de loin en loin, mange la mère;
Notre nid explosé endure mille brûlures
Quand l'atome meurtrier détrône la poudrière
Par le génie malin aujourd'hui comme hier
La matière dans l'ornière, et enfin assassins
Aussi longtemps encore, hurlera le tocsin

Demain ne sera... rien.


La présence humaine ne se justifie que lorsqu'elle produit de la beauté, de l'art, c'est le seul instant où l'humain approche du divin.

Loriane Lydia Maleville