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Nouvelles : Détective Trask – Épisode 6 – Hermès
Publié par christianr le 13-06-2012 22:20:00 ( 979 lectures ) Articles du même auteur



Détective Trask – Épisode 6 – Hermès

Trask était maintenant à son bureau. Il revenait du cimetière Sainte-Thérèse D’Avila. Il y avait été pour ausculter mentalement le cadavre de Monsieur Castonguay. Dans sa vision, il y put voir son assassinat ainsi que le meurtrier lui-même. Il lui avait semblé que cet assassin avait tiré son pouvoir d’un pendentif représentant un hibou qui tenait une pierre précieuse verte. L’homme avait ensuite embrassé ce même bijou en mentionnant le nom d’Hermès, un dieu grec. Trask était revenu à son bureau, en plein cœur de Laval, pour découvrir si une secte vénérait Hermès.

Trask était bien capable d’utiliser un ordinateur. Il ne se considérait certes pas comme un expert, mais se débrouillait très bien à y faire des recherches. Il connaissait la grande partie des sites spécialisés qui pouvaient l’aider dans son métier. S’il avait besoin d’aller plus profondément sur la toile, il avait un contact qu’il n’avait jamais vu en personne, mais qui ne l’avait jamais fait faux bond, nommé « Incognito ». Pour le contacter, il devait passer par un réseau caché dans le web, appelé « UnderseaWeb ». Car, Incognito trempait dans de sales affaires, et était poursuivi par plusieurs gouvernements. Trask n’avait jamais rien fait d’illégal. Traiter avec quelqu’un comme Incognito était à la limite de ce qu’il se permettait de faire.

Enfin, il n’en était pas rendu à demander son aide… Pour l’instant. Il ouvrit son ordinateur portable et commença par la base, c'est-à-dire le moteur de recherche « Googlu ». Il entra d’abord le mot le plus évident : « Hermès ». Il eut instantanément un résultat qui l’amena vers l’encyclopédie en ligne « Tikipedia ». Il alla donc voir ce qu’il pourrait apprendre de plus. Malheureusement, il n’y avait pas grand-chose de nouveau si ce n’était qu’Hermès était le messager des dieux, le donneur de la chance, l'inventeur des poids et des mesures, le gardien des routes et des carrefours, des voyageurs et des voleurs. Il lut sans obtenir la moindre révélation. Et puis, il vit une note plus intéressante : « Dans l’Égypte Hellénisée, il se confondra avec Thot, le dieu des savoirs cachés, et deviendra ainsi l'auteur mythique, sous le nom d'Hermès trois fois le plus grand, ou Hermès Trismégiste, d'une véritable bibliothèque ésotérique qui serait le fondement même des Hermétistes, société secrète. » Le mot société secrète lui résonna dans sa tête. Cela lui sembla familier comme s’il avait connu des gens dans ce milieu. Ce qui n’était pas le cas. Par contre, il savait bien ce qu’était une société secrète. Il lui arrivait de lire des livres comme tout le monde, et il avait lu qu’il s’agirait d’une forme de club dont les membres se rencontraient secrètement dans des buts communs. « Et s’il s’agissait d’une de ces sociétés plutôt qu’une secte. » se dit-il. Il cliqua donc sur le sous-lien identifié : « Hermétistes ».

Dès l’ouverture de cette page, l’image qui s’y trouva lui sauta aux yeux. C’était le même symbole que le pendentif. Au-dessous de l’image, il y avait une légende : « Le hibou qui protège la table d’Émeraude. » La pierre était donc une émeraude. Il se décida à lire la suite avec intérêt: « Société secrète dont la date de fondation est incertaine (certains parlent du début du moyen-âge, d’autres vont aussi loin que l’Égypte ancienne). Ils honoreraient les préceptes d’Hermès trismégistes et garderaient la fameuse table d’émeraude cachée de l’œil profane. »

C’était l’introduction de l’article. La suite énonçait la vie d’Hermès Trismégiste lui-même : « Certains le considèrent comme un Dieu, d’autres comme le premier magicien et certains simplement comme un philosophe. Il aurait transcrit plusieurs écrits métaphysiques, philosophiques, alchimiques et même scientifiques, dont la fameuse table d’Émeraude. D’après le mythe, il aurait fondé la civilisation égyptienne prépharaonique. Il aurait ensuite créé un groupe de prêtres, les présumés ancêtres des Hermétistes (selon leurs dires), pour garder le savoir divin (la fameuse table d’émeraude). » Un peu plus loin, Trask pouvait en savoir plus sur les Hermétistes eux-mêmes : « L’année de leur fondation est officiellement inconnue, mais les premières révélations sur leur existence furent écrites dans le XIe siècle par différents alchimistes. On y apprend que les Hermétistes gardaient les secrets de l’existence humaine dans des tablettes faites en émeraude qu’ils appellaient “La table d’Émeraude”. Ils recrutaient des membres surtout dans l’élite intellectuelle de la société et exécutaient des rituels vénérant Hermès Trismégiste, père de leur doctrine. Ils se seraient officiellement dissous au XVIe siècle après que l’Église catholique ait demandé l’arrestation de toute personne faisant partie d’un culte autre que le catholicisme. Des rumeurs voudraient qu’ils aient continué dans l’anonymat jusqu’à aujourd’hui. Nombreux auteurs sur la théorie du complot incluraient ce groupe mythique dans leurs écrits. »

Pour avoir vu une personne utilisant leur symbole lui-même, Trask savait que ce groupe existait réellement. Était-ce un groupe qui avait ranimé ce vieux culte, ou était-ce le même vieux culte qui perdurait? Il l’ignorait. Tikipedia ne lui en disant pas plus. Il décida de regarder les autres liens. La plupart étaient effectivement des sites parlant des théories du complot disant que les Hermétistes étaient un des groupes qui fomentait un nouvel ordre de l’humanité selon leur vision. Aucun site officiel. « Je chasse un fantôme, encore une fois. » constata Trask. Il s’était dit qu’étant donné que c’était un groupe interlope, Incognito en saurait peut-être plus. Il lança donc son navigateur spécialisé pour aller dans le web caché. Il alla dans le chat privé qu’Incognito et lui fréquentaient. Trask avait le pseudonyme d’« Humpty Dumpty », faisant référence à sa tête d’œuf. Une fois connecté, Trask écrivit : « Salut Inco, tu es là? » Il lui écrit en français, car Incognito connaissait plusieurs langues. Beaucoup suggèrent d’ailleurs qu’il aurait un Q.I. extrêmement élevé. Personne ne savait évidemment les origines d’Incognito. En fait, on ne connaissait rien de lui. Il était toujours là, comme s’il passait sa vie sur ce chat :

— Oui je suis bien là.
— J’aurai besoin de ton opinion sur un sujet.
— Lequel?
— Que penses-tu des Hermétistes?
— La société secrète? Tu fais dans la théorie du complot mondial à présent?
— Peut-être… Disons que j’ai rencontré un de leur membre, et j’aimerais en savoir plus. S’ils ont des lieux de rencontre, des personnes que je pourrai interroger.
— J’imagine que la personne que tu as rencontrée n’était pas très bavarde sur ce sujet.
— Pas vraiment en effet. Elle ne sait pas que je connais son existence.
— Intéressant. Peux-tu m’en dire plus avant que je te donne mon opinion?
— Très peu. Il avait un pendentif avec ce fameux symbole, le hibou avec une émeraude dans les serres. Il semblait vénérer Hermès.
— Il a fait quelque chose avec ce pendentif?
— Hmmm, peut-être, pourquoi?
— Si tu veux que je t’aide, tu dois m’en dire le plus possible.
— Je ne dis pas tout, j’enquête sur lui.
— Tu sais bien que tout ce que tu me dis reste entre nous.
— Peut-être… Le problème c’est que je ne suis pas sûr que tu vas me croire. Je ne veux pas te perdre comme contact.
— Crois-moi sur parole. J’en ai vu beaucoup. Beaucoup plus que tu ne le penses en fait. Ce n’est pas pour rien que je me cache. Je te promets de te garder comme contact, peu importe ce que tu vas me dire.
— Bon d’accord. Mais vraiment, assure-toi que ça ne sorte nulle part. Il a tenu cet objet dans les mains, fermé les yeux et forcé quelqu’un à se suicider. Je sais que ça a l’air fou, mais je te jure que c’est la vérité. Ensuite, il a donné un baiser à son pendentif et dit : « Pour vous, Hermès. »
— … Pas que je ne te crois pas, mais… tu as survécu à ce spectacle?
— Que veux-tu dire?
— Je ne connais personne qui ait survécu après avoir assisté à une exécution faite par un Castignan, surtout s’il ne fait pas partie de la congrégation.
— Un quoi?
— Je vois que tu n’en connais pas beaucoup sur eux. Voilà, les Hermétistes ne sont pas une fable. Ils sont un véritable groupe qui garderait le plus grand secret de l’humanité. Ça fait des années que je tente de les infiltrer sans grand succès. Ils sont très puissants. Ils ont des tentacules partout. L’homme que tu as vu, capable d’assassiner quelqu’un sans faire quoi que ce soit de ses dix doigts, est sans aucun doute un Castigan. C’est ce que j’appelle leurs tueurs à gages, eux ils appellent ça leurs « justiciers ». Le faux suicide est certainement leur exécution favorite, vu la facilité que cela donne pour berner les autorités. Ils ont des dons exceptionnels, voilà pourquoi je suis surpris qu’il ne t’ait pas vu et tué par la suite.
— Et bien, c’est compliqué, disons que je n’étais pas vraiment présent.
— Tu as vu une vidéo, ce serait surprenant d’eux de faire une telle erreur. Si c’est le cas, j’aimerais bien la voir.
— Ce n’était pas une vidéo, je t’expliquerai peut-être un autre moment.
— D’accord, je vais accepter cela. Pour ce qui est de tes autres questions, il n’y a pas de lieu fixe pour leur rencontre. Ils les changent à chaque fois. Tout ce que je sais c’est qu’il se rencontre une fois par mois dans un lieu secret. J’ai réussi parfois à savoir leur position. Pas ce mois-ci.
— Peux-tu m’envoyer une liste des anciens sites?
— Bien sûr, mais tu n’y trouveras pas grand-chose. Ils effacent leur trace. Je t’envoie ça par courriel dans un fichier crypté. J’y mettrai aussi une liste de personnes qui, d’après moi, ferait partie du culte.
— Excellent, merci de ton aide inestimable!
— Ne me remercie pas. Je ne suis pas sûr que je te rends vraiment service. Une fois que tu commences à nager dans ces eaux-là, ta vie commence à devenir beaucoup plus risquée. Je ne sais pas si tu t’en rends compte.
— Peut-être, mais je ne peux plus reculer de toute façon.
— Très bien, reste vigilant. Si tu en apprends plus, j’aimerais bien que tu me le communiques.
— Je le ferai. Au revoir.
— Au revoir.

Trask ferma sa session. Il avait maintenant l’impression d’avoir ouvert une boite de Pandore. Il ne s’attaquait plus à un homme, mais bien à une organisation. Une organisation qui officiellement n’existait pas. Il était temps d’appeler sa cliente.

— Bonjour?
— Bonjour Madame, c’est Trask à l’appareil. Je ne vous dérange pas?
— Je ne bouge pas de mon refuge, donc je ne suis pas vraiment occupé à quoi que ce soit d’autre.

Trask lui expliqua ce qu’il avait d’abord vu dans sa vision et ce qu’il avait découvert. La surprise de Mme Castonguay fut très grande :

— Quelle histoire! C’est dur à croire. Mais je vous fais confiance.
— Vous n’avez donc jamais entendu parler des Hermétistes.
— Jamais, non. C’est quelque chose que je me serais rappelé!
— Il semble qu’il y ait un rapport entre eux et le projet Verseau. C’est ce que je dois découvrir chez Cast. Eugenics.
— D’accord, alors ne perdez pas de temps, M. Shkurenko vous attend.
— Je pars tout de suite.


Les bureaux de Cast. Eugenics étaient situés au cœur du secteur industriel de ville Saint-Laurent. Il s’agissait d’un immeuble de 15 étages. L’immeuble aurait semblé bien ordinaire parmi les nombreuses autres industries qui longeaient l’autoroute 520, si ce n’était de la statue qui ornait l’entrée. Il s’agissait d’une statue représentant l’ADN humain identique à celle qui se trouvait chez M. Castonguay. Il y avait d’ailleurs la même inscription : « La génétique est le langage des Dieux ». Trask trouvait étrange une telle maxime dans un lieu commercial qui aurait pu faire peur à d’éventuels investisseurs. Trask se présenta à la sécurité au rez-de-chaussée. Le gardien contacta M. Shkurenko. Il dit à Trask de s’assoir. Il lui dit également que le président n’allait pas tarder. Trask en profita plutôt à zyeuter le coin. Il regarda d’abord le tableau des étages. Il vit que les premiers étages étaient pour les divisions administratives et marketing; les étages suivants, les laboratoires; un étage était au nom d’une compagnie pharmacologique; et finalement les derniers étages, la division juridique et la haute-direction. L’entrée était parsemée de toile de style art moderne. Trask ne s’y connaissait pas tellement en art, et ne comprenait pas grand-chose à l’art moderne. Une en particulier attira son attention. Il s’agissait d’une représentation de la Joconde de façon art moderne. D’ailleurs, le titre était : « La vraie nature de la Joconde ». La Joconde avait des yeux plus grands que sur l’original, un nez presque absent et était dans un décor qu’on aurait cru de science-fiction. En fait, il n’y avait que la pose et le célèbre sourire qui nous laissait deviner que c’était bien elle.

Trask, se rappelant sa vision, tenta de toucher le tableau, mais une voix slovaque interrompit son geste. Elle lui dit : « M. Allan Trask, je présume. » Il se retourna et vit un homme grand et habillé très sobrement. Il avait les cheveux gris, les yeux bleus et aucun sourire. Trask se présenta en tendant la main au président intérimaire. Il détecta immédiatement que l’homme ne voyait pas d’un bon œil la présence du détective. Il n’aimait pas que la confidentialité des affaires de la compagnie soit mise en danger. Mme Castonguay avait raison, il faudra faire preuve de tact.

M. Shkurenko lui dit de le suivre. Trask remarqua l’accent évident du président. Malgré cela, son français était impeccable. En entrant dans l’ascenseur, Shkurenko activa le bouton du 15e, le plus élevé. Rendu au 15e étage, l’on pouvait voir des assistantes administratives s’affairer comme des caissières de supermarché. Rien ne pouvait les déconcentrer si ce n’est qu’un « Bonjour, m. le Directeur. » Shkurenko invita donc Trask à s’assoir dans son bureau. Trask s’assit et jeta un coup d’œil aux alentours. La décoration était sobre comme l’homme. Rien d’extravagant si ce n’est que le nécessaire pour un homme de sa responsabilité.
Shkurenko remarqua la curiosité de Trask et affirma :

— Comme vous pouvez le voir, contrairement à M. Constanguay, je n’aime pas ce qui saute trop aux yeux. Je suis un homme pragmatique.
— C’est certainement une qualité.
— Certainement oui. Bon, je vais être honnête avec vous, M. Trask. Je ne crois pas trop à la nécessité d’utiliser un détective privé dans cette affaire. Je fais confiance au travail des policiers.
— Mme Castonguay et moi avons de bonnes raisons de croire le contraire, c’est d’ailleurs pourquoi je suis ici.
— Si vous avez des doutes, il faut en parler au policier alors.
— Je le ferai dès que je considérerais que ma piste est suffisamment solide. Vous devez comprendre que le service de police a déjà fermé le dossier.
— Alors, ils avaient probablement de bonnes raisons de le faire, vous ne croyez pas?
— Sans vouloir dénigrer le travail des policiers sur cette affaire. Il y a une avenue qu’ils n’ont pas étudiée.
— Vraiment, laquelle?
— Je ne peux pas en dire plus pour l’instant, pour des raisons que vous comprendrez vous-mêmes. Dites-vous bien que je le fais surtout pour l’intérêt de M. Castonguay et de facto pour votre compagnie.
— Oui, j’en suis sûr (Trask sentit le sarcasme). Donc, j’imagine que vous avez des questions pour moi?
Trask voulut y aller tranquillement pour ne pas faire reculer m. Shkurenko :
— Avez-vous remarqué quoique ce soit d’étrange les jours qui ont précédé la mort de M. Castonguay?
— Vous voulez dire par rapport à d’habitude? Soyons honnêtes, M. Castonguay était un excentrique. Avec le temps, on ne remarque plus que ce qui est étrange et ce qui ne l’est pas.
— Vous a-t-il déjà parlé de personnes qui en auraient contre lui?
— Non, je ne crois pas…

Trask sentit qu’il ne disait pas tout.

— Vous a-t-il confié qu’il se sentait en danger?
— On ne se parlait pas beaucoup de nos vies personnelles, vous savez.

Trask sentit que c’était un mensonge. L’homme croisa les bras. Trask savait qu’il commençait à se fermer. Il décida de passer à quelque chose d’autre.

— D’accord… Peut-être pourrions-nous commencer à visiter l’immeuble? Qu’en dites-vous?
— Visiter l’immeuble? Il n’en est pas question. J’avais précisé à Mme Castonguay qu’il ne fallait pas que vous alliez dans un endroit autre que le hall d'entrée et mon bureau. Nous ne pouvons risquer qu’il y ait de l’espionnage industriel…
— Je ne veux enquêter que sur la mort de M. Castonguay, ce que vous faites dans vos labos, ne m’intéresse pas.
— Rien ne nous dit que vous ne travaillez pas pour deux patrons.
— Me permettez-vous d’appeler Mme Castonguay? Pour clarifier cette situation?
— Allez-y.

Trask appela Mme Castonguay. Mais aucune réponse ne vint. Trask trouva ça très curieux. Il lui laissa tout de même un message.

— Et bien, il semble que Mme Castonguay ait autre chose à faire finalement.
— Oui. Bon, puisque c'est comme cela. Je vais continuer à vous poser des questions.

Trask décida de passer à une autre vitesse. Il était clair qu’il n’arriverait à rien dans l’immédiat, donc valait mieux essayer de provoquer des émotions fortes que Trask capterait à distance.

— Que savez-vous sur le projet Verseau?

Trask vit tout de suite la microréaction du président. Il avait eu un visage soudain d’étonnement qui dura le temps d’un instant. Trask sentit que la question l’embarrassait sérieusement.

— Je n’ai jamais entendu parler d’un tel projet.
— M. Castonguay, vous a-t-il déjà parlé des Hermétistes?

Le visage de M. Shkurenko devint soudainement blanc. Sa réponse fut expéditive :

— Je ne sais vraiment pas de quoi vous parler. On va devoir se laisser M. Trask, j’ai un rendez-vous important. Laissez-moi vous guider à l’entrée.

Il sentit la peur très forte de M. Shkurenko. Il savait qu’il n’y avait plus rien à faire avec lui, mais c’était suffisant pour que Trask comprenne que les Hermétistes avaient contacté M. Shkurenko.
Les salutations furent brèves et sèches comme l’avait été le reste de l’entretien. Trask s’assit dans son auto. Il pensa à Mme Castonguay. Il se demanda pourquoi elle n’avait pas répondu, elle qui restait reculée dans le bois. Il se décida à tenter de la rappeler.

Cette fois, on décrocha. Malgré les nombreux « allô » de Trask, il n’y avait qu’un silence. On raccrocha.

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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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