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Accueil >> xnews >> Le pays où je vis - Poèmes - Textes
Poèmes : Le pays où je vis
Publié par mebkhout le 24-06-2012 16:32:37 ( 1615 lectures ) Articles du même auteur



Le pays où je vis est sans roi,
Mer d’alfa, d’armoise,aux souffles rebelles
Où les filles du vent, ont crinière de soie,
Et le barbe attentif à son maitre ,danse à son appel.
***
Pays du silence, et des nuits sourdes,
Où la parole violée, appelle sa revanche,
Dans les joutes, elle refleurit en foudre,
Et donne à nos vers l'âme qui étanche.
****
La dorcas a les yeux de mon amie,
Que ma flûte dont la voix pleure
Chante à l’oued aux bords démis,
Par les crues à l'élan ravageur.
***
Délicate perdrix bottée vermeille
Ta grâce me séduit lorsque tu t'avances,
Pour aller humer l’herbe en sommeil,
Avant que ne vienne butiner celle qui danse.
***
Steppe d'amitié et de soif
Nous fait ouvrir de générosité,
Au demandeur gardant fierté en coiffe
L’aide du frère sans sa pitié.
***
Hommes rudes à l’âme vagabonde,
Nourris de lait caillé, chair d’outarde,
Jeûnent sous la disette gaillarde,
Sans plainte et larme qui demande.
***
Montagnes isolées dans les regs sans arbres,
Dont la roche abrite à l’ombre douce,
Le faucon la buse, le vautour glabre,
Le mouflon épris de la tendre repousse.
***
.

ANTAR gardien éternel de ma cité
Mecheria, tes filles aux longs cils,
Ont épicé mon cœur de grains de leur beauté
Et tissé mes tourments de leurs fils.
***
Antar sur tes altières cimes
J’ai tisse la trame de mes vers
Et taille par tes pierres limes
Mille poésies au souffle vert
***
Allaité aux rayons de ton soleil,
J’ai la peau à la teinte de prune,
L’amitié facile pour mes pareils,
Pour ton ciel, je donnerai fortune.
***
Tu m’as appris la sagesse,
Ne plier sous aucune loi vile,
Et m’altérer à la source de noblesse,
Au prix que ma trame s'éffile.
***
Je suis fidele en tous liens
Sans chercher à savoir la cause,
C’est une nature depuis que la rose,
Exhale son parfum ignorant la fin.
**
Mebkhout Beghdad
**
Barbe : race de cheval nord africaine
Dorcas ; gazelle
Reg ; désert de pierres
Kheïma ; tente de nomades.
Filles du vent : chevaux

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.

Auteur Commentaire en débat
Albert
Posté le: 24-06-2012 20:46  Mis à jour: 24-06-2012 20:46
Débutant
Inscrit le: 24-06-2012
De: Sud est
Contributions: 10
 Re: Le pays où je vis
Je ne connais pas ce pays, situé sans doute en Afrique du nord.

La beauté de ce poème me le fait aimer et me fait apprécier la noblesse de sentiments de ses habitants.

Merci

Répons(s) Auteur Posté le
 Re: Le pays où je vis mebkhout 29-06-2012 15:04

Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 25-06-2012 13:32  Mis à jour: 25-06-2012 13:32
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Le pays où je vis
Les images sont très belles, elles portent bien le sentiment d’appartenance et d'attachement.

Montagnes isolées dans les regs sans arbres
Dont la roche abrite Ã  l’ombre douce
Le faucon la busele vautour glabre
Le mouflon Ã©pris de la tendre repousse
***

Je les vois.
Merci

Répons(s) Auteur Posté le
 Re: Le pays où je vis mebkhout 29-06-2012 15:07

Auteur Commentaire en débat
bleuterre
Posté le: 25-06-2012 18:33  Mis à jour: 25-06-2012 18:33
Aspirant
Inscrit le: 28-05-2012
De:
Contributions: 31
 Re: Le pays où je vis
oh, j'aime beaucoup beaucoup ce texte......
Les images sont très belles, il fait voyager.... merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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