Je suis ce champ, Qu'une charrue laboure, De la terre un peu lourde, Qu'un soc à la lame courbe, Pénètre et retourne.
Je suis cette branche, D'un arbre à l'écorce blanche, Une feuille que le vent effarouche Et qui tremble et qui se couche, Pour revivre dans la main qui la touche.
Je suis, par tout ce qui me touche, Qui me traverse et qui me retourne, Afin que de cette branche, S'envole l'oiseau de l'espérance, Que jamais l'homme ne se courbe, Face à l'intolérance, face à la violence.
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