Nouvelles confirmées
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Disco
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Publié par
Donaldo75
le
19-12-2015 11:57:25
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Disco
Je posai mes valises dans le grand hall d’entrée. Le chauffeur me salua en silence puis tourna les talons. Une grande femme aux cheveux gris cendrés m’accueillit avec chaleur. — Magic Bob, quel plaisir de vous rencontrer, dit-elle en souriant de mille dents. Je suis Marjanna Hansen, responsable des divertissements au centre ExtraPolis. — Enchanté, Marjanna ! — Votre matériel arrive demain. Le transporteur vient juste de nous le confirmer.
Cette nouvelle me rassura un peu. Pour un D.J, se retrouver au milieu de nulle part, loin des villes-bulles et des discothèques souterraines, c’était déjà difficile. Je n’imaginais alors même pas démarrer ma nouvelle mission sans mes instruments de travail, mes platines numériques et mes enceintes acoustiques, mon micro et ma table de mixage. — Vous avez bien compris la nature d’ExtraPolis ? — A vrai dire, j’ai d’abord compté le nombre de zéros sur mon virement électronique avant de tenter de comprendre, avouai-je.
Marjanna Hansen me regarda telle la mère poule devant son poussin le plus frêle puis se mit à rire sans retenue. — Ce n’est pas grave, Bob, lâcha-t-elle, les yeux pleins de larmes. Je vais vous mettre au courant. — Merci Marjanna ! — Allons au salon. Vous pouvez laisser vos valises ici, votre femme de chambre en prendra soin.
Je suivis Marjanna à travers l’immense résidence, ses couloirs au design d’un autre temps, celui de l’atmosphère naturelle et des petits oiseaux, avant la folie des hommes. Arrivé à destination, j’attendis un signe de la maîtresse de maison, tout en détaillant la grande salle. — Prenez place, Bob, me proposa Marjanna. Que buvez-vous ? — J’aime bien le champagne français. — Parfait, moi aussi.
Marjanna sortit un petit boitier de sa poche et le manipula habilement. Je l’observai pendant ce temps, fasciné par cette beauté aux yeux bleus et aux formes parfaites, un régal pour les amateurs de belles femmes, ce que j’étais sans conteste. En réalité, elle ne cadrait pas avec toutes les personnes que j’avais rencontrées jusque-là , des avocats bedonnants et des administrateurs coincés, le genre à réciter des articles de loi et couper les cheveux en mille-vingt-quatre. Evidemment, je m’étais renseigné sur ExtraPolis, un havre de paix réservé aux riches de ce monde, des comptes en banque sur pattes désireux de s’extraire du quotidien stérilisé des mégalopoles et de ne plus voir des pouilleux en quête de survie. Pour cette raison et des milliers d’autres, j’avais menti à Marjanna sur mon manque de curiosité. La vérité, les confessions et tout le rituel catholique, celui des bien-pensants, ce n’était définitivement pas ma tasse de thé et je n’allais pas changer, la quarantaine atteinte. J’étais plus habitué à raconter des fables aux filles à papa, dans les discothèques où je transformais les nuits électriques en rêves magnétiques, tandis que de futurs dirigeants se trémoussaient sur une musique synthétique en se gavant de psychotropes et de boissons alcoolisées. Mon métier voulait ça, masquer une réalité un peu triste, avec sa Terre dévastée, ses populations vivant sous cloche tels des fromages de chèvre, ses gouvernements occupés à se battre pour les ressources restantes. Nous n’avions pas, contrairement aux promesses des savants et des écrivains de science-fiction, de plan de secours sur Mars ou Titan, de planète extrasolaire où tout recommencer de zéro, de nef gigantesque pour perpétuer l’espèce humaine dans l’Espace.
Marjanna interrompit mes pensées, d’une voix presque miaulée. — La bouteille arrive, avec quelques gourmandises. — Je vous écoute, Marjanna. — C’est parti, Bob, vous allez connaître ExtraPolis en version Marjanna Hansen. — Je n’en attendais pas moins de vous. — ExtraPolis est un centre de détente, l’un des rares situés à l’air libre. — Où sommes-nous, exactement ? — Au Groenland. Ici, pour une raison inconnue des profanes, l’atmosphère est viable, le climat clément, proche de celui du Connecticut au vingt-et-unième siècle. — Je pensais ces zones réservées aux recherches scientifiques. — Tout s’achète, Bob.
Marjanna posait ce postulat comme s’il était moral. Sur l’ancienne planète bleue, devenue bien grise après des décennies de mauvais traitements, il ne restait pas beaucoup de place en surface, du moins pour les homo sapiens. A l’instar de la Tasmanie, la Nouvelle Zélande et la Terre-Adélie, le Groenland constituait un miracle dans le chaos climatique des deux derniers siècles. Nos gouvernants éclairés avait alors décrété l’urgence planétaire, enterré la majorité des humains dans des cités souterraines, construit des villes-bulles pour les classes supérieures, histoire de les laisser contempler le lever du soleil à travers les parois de leur aquarium géant. Seuls les experts scientifiques, biologistes ou climatologues, bénéficiaient d’un droit de résidence limité dans le temps, à des fins de recherche pour essayer de sauver un écosystème fatigué. Du moins, telle était la version officielle, celle promulguée dans les traités internationaux, ratifiés par tous les parlements et diffusée en boucle dans nos têtes d’électeurs.
Marjanna posa un regard de chatte sur la petite souris appelée Magic Bob. Elle ronronna un instant puis reprit ses explications. — ExtraPolis propose des séjours, allant d’une semaine à une année, selon les moyens du client, dans un environnement sécurisé, proche de l’ancien temps, quand la Nature décidait encore. — Du New Age ? — Pas exactement. Le New Age, c’est un retour aux sources, avec des excursions sur des sites naturels, du camping sauvage et des activités écologiques. C’est gentil mais un peu puéril, à mon avis. — Vous n’auriez pas envie de vacances en plein air ? — J’ai donné, Bob. Pendant cinq ans, j’ai travaillé dans un centre New Age, en Tasmanie, à organiser des soirées au coin du feu, des cueillettes de fruits et de champignons, des randonnées le long de belles rivières. C’est bien au début mais lassant au bout du compte. — Que propose ExtraPolis, alors ? — Le passé urbain, Bob.
Le passé, c’était facile à comprendre, même pour un D.J élevé à la musique électronique et nourri de substances lysergiques. Je savais qu’avait existé un avant la situation actuelle, une époque où nous ne respirions pas de l’oxygène en conserve, où les rayons du soleil réchauffaient notre peau et réveillaient les petits oiseaux le matin. Par contre, je ne voyais pas l’intérêt du qualificatif urbain, du rappel à la notion de ville. Vivre dans du béton, sous verre ou sous terre, constituait le quotidien d’un milliard d’êtres humains. Passer des semaines dans des villes à l’air libre n’apportait rien de plus, du moins dans mon esprit. Quelque chose devait m’échapper dans le concept. Je fixai Marjanna, tel l’élève de cours moyen devant sa première division par zéro.
La chatte revêtit sa parure d’institutrice, ronronna un bon coup puis perça le mur de mon ignorance. — Tout le monde n’aime pas se salir les mains, manger des bouts de racines ramassés après des heures de marche fatigante, dormir sur un sol poussiéreux et braver des éléments incontrôlables. Ceux-là , les irréductibles du confort et du transpirer moins pour s’éclater plus, sont notre cœur de cible. — Que leur offrez-vous, alors ? — Le farniente en plein air, pour les moins actifs, la fête à l’ancienne pour les plus motivés. — Et pourquoi suis-je là ? — Parce que la fête, du moins à ExtraPolis, c’est de la bonne bouffe, de la baise à gogo et l’ambiance d’une discothèque géante. Voyez vous, nous ne reconstituons pas une ville, ce serait d’ailleurs trop coûteux, mais une boite de nuit au centre d’un hôtel six étoiles, avec ses piscines extérieures, ses promenades pas trop fatigantes où tranquillement dessoûler. — On a déjà ça dans les villes-bulles. — Nous avons développé le concept autour d’une mode précise, un ancien phénomène de société appelé le disco. C’est ça le truc, le facteur différentiant.
Je comprenais mieux le casting. Roi de la fête orgiaque, j’étais connu sur les cinq continents pour ma facilité à transformer un pauvre mariage de bouseux en Sodome et Gomorrhe urbaine, avec paillettes et cotillons, classe et boissons suaves. Faire danser les riches blasés jusqu’au bout de la nuit, les exciter au point de se lécher entre eux sous des douches de champagne, m’amusait presque à chaque fois. En plus, j’étais doué à ce jeu.
Un détail m’intriguait. Habitué aux clientèles jeunes, aux moins de trente ans, je les voyais mal aller chercher à l’extérieur une fiesta déjà existante à l’abri dans leur bulle. — Quel âge ont vos clients, Marjanna ? — C’est la bonne question, Bob. Vous allez faire figure de chérubin du haut de vos quarante deux ans. Ici, on parle du troisième âge. Le plus jeune pensionnaire, actuellement, vient de célébrer ses soixante trois ans. — Je suppose que vous avez un service médical de premier ordre ? — Le top du top. En plus, cerise sur le gâteau, si j’ose dire, nous fournissons la pharmacopée essentielle à ces orgies, des traditionnelles pilules bleues aux buvards souriants en passant par les boissons multicolores et les cakes de l’espace. — Vous fabriquez des junkies, finalement, Marjanna. — Comment ça ? — Des notables, propres sur eux, viennent s’encanailler à ExtraPolis, sous prétexte de vivre une seconde jeunesse, dans une époque qu’ils n’ont jamais connue, quand le sexe, la drogue et les excès servaient à oublier un quotidien terne. Vous les gavez de produits hautement addictifs, sous prétexte de les maintenir en forme, de baiser à fond la caisse, le tout dans un environnement sécurisé, comme s’ils ne risquaient rien d’autre que des cors aux pieds. — Oui, mais je ne vois pas le rapport avec les junkies. — La descente, le retour à la réalité de leurs artères et du monde réel, va leur revenir de plein fouet à la gueule. Ils n’auront qu’une envie : remettre ça le plus vite possible. — C’est du marketing, Bob, juste du marketing. Un client satisfait revient toujours.
Le reste de la discussion tourna autour des détails pratiques. Marjanna m’assura d’un confort maximal, de conditions de travail très agréables et de son meilleur soutien. Je terminai la bouteille de champagne, avalai les dernières gourmandises puis acceptai de suivre un domestique pour inaugurer ma suite présidentielle, sans Marjanna, à mon grand regret.
Les premiers jours, je constituai ma liste de tubes disco, peaufinai mon scénario festif et appris à connaître les règles du jeu en vigueur à ExtraPolis. Mes contacts avec les clients se limitèrent à la portion congrue, règlement obligeait. Marjanna était très stricte sur ce point, voulant préserver le mystère propre à ma fonction de D.J, de magicien des platines. Mon prédécesseur, un professionnel formé sur les pistes européennes, terminait sa mission une semaine après mon arrivée. Je devais insuffler une nouvelle dynamique, un élan un peu fou, renouveler une ambiance devenue presque trop tranquille au regard du projet initial.
Le grand soir arriva vite. Je ressentis les frissons du débutant, comme à chaque fois, à l’ouverture de la discothèque. Marjanna me laissa commencer en douceur, avec une musique purement new-yorkaise, puis chauffer l’atmosphère avec des variations plus tribales, entre Caraïbes et Afrique. Les danseuses placées au-dessus de mon cocon acoustique, une idée personnelle, remplacèrent les nappes de fumées multicolores et les jets de mousse parfumée. Je délaissai les carrés lumineux sur le sol et préférai les images projetées contre les murs. Pour parfaire le tableau, j’arborai une tenue mille-neuf-cents soixante quinze, un look copié sur la mode en vogue à Manhattan dans les boites branchées.
Les vieilles jambes dansèrent, les cheveux blancs voletèrent dans tous les sens, bien aidés par des petites gélules oranges ou mauves, des boissons pétillantes aux reflets psychédéliques, des gâteaux bourrés d’antalgiques au goût fruité. A chaque nouveau morceau, j’utilisai un discours introductif parsemé de mots clés, sorte de message subliminal en faveur de la désinhibition, du plaisir physique et de l’interdit désormais permis à chacun. Mon cocktail fonctionna à merveille.
Un après-midi, lors d’une de mes promenades dans le parc floral, je rencontrai une jeune femme, seule et visiblement absorbée par ses pensées. Petite, brune, avec de très beaux yeux sombres, elle ne portait pas la tenue du personnel, ne ressemblait pas aux médecins du centre et me paraissait trop jeune pour une cliente. Je décidai de l’aborder. — Bonjour. Je suis Bob, le D.J. — Ah oui, je vous reconnais. Moi, c’est Martha. — Vous avez l’air un peu trop fraiche pour faire partie de la clientèle, Martha. — Vous êtes observateur, Bob. — C’est un bête don.
Martha me regarda comme si j’avais crucifié le Christ. Je me sentis tout nu. Le silence s’installa entre nous. Je tentai de décontracter l’ambiance. — J’ai dit une connerie ? — Non. C’est moi. Je n’ai pas la tête à papoter dans le vide, à socialiser pour passer le temps. — Essayons d’avoir une conversation intelligente, de s’intéresser l’un à l’autre. — Si vous voulez. A vous l’honneur !
Je ne me sentais pas de discuter philosophie existentielle avec Martha. Enfiler les platitudes ne me servirait pas non plus. Il me fallait rentrer dans le vif du sujet. Il ne restait qu’à le trouver, à ne pas commencer par un impair, du genre la politique ou la religion. — Je vais jouer à Sherlock Holmes, si vous êtes d’accord. A partir du peu que je sais de vous, je vais tenter de découvrir qui vous êtes, ce que vous faites ici et pourquoi. — Bonne chance, Bob, répondit Martha en souriant, premier signe d’un dégel. — Vous n’êtes donc pas cliente et trop jeune pour faire partie du corps médical, à part les infirmières. Vue votre tenue, vous venez d’une classe sociale aisée. Ai-je bon jusque-là ?
Martha hocha la tête. Visiblement, le jeu l’amusait et elle avait choisi de ne pas m’aider. Plus Docteur Watson que Sherlock Holmes, je savais avoir peu de chance de résoudre l’énigme en face de moi, aussi optai-je pour la stratégie du clown blanc. — Votre air triste détonne dans le paysage, Martha. — Vous me trouvez triste ? — Oui. — Pour vous, penser est synonyme de tristesse ?
Martha avait marqué un point. Trop habitué aux fanatiques de la fiesta à tout crin, j’en avais oublié les fondamentaux de l’espèce humaine, balayé des années de réflexion et jeté aux orties la fonction première de notre cerveau. — Je me suis mal exprimé, Martha. — Non. Au contraire, vous êtes dans le vrai, du moins en ce qui me concerne. — Je pense donc je suis triste ? — Exactement. — Ce n’est pas très positif. — Comme tout ce qui se passe dans ce centre, Bob.
Martha ouvrait son jeu. C’était plutôt encourageant, après des débuts mal engagés. Je m’engouffrai dans la brèche. — Qu’est ce qui n’est pas positif à ExtraPolis ? — Tout. — Mais encore. — Je vous fais un dessin ? — J’ai passé l’âge des images, Martha. Vous pouvez manipuler des concepts, élaborer de l’abstrait, croire en ma capacité à saisir des idées. Ce sera difficile au début, certes, mais j’y arriverai.
Martha sourit en guise d’excuse. Ses superbes dents blanches, sa bouche de poupée et son teint de nacre faillirent me renverser, transmuter le clown blanc en brave nounours. Je me repris à temps. — Je vous écoute, ma chère. — ExtraPolis nie la réalité, habille des vieux d’habits de jeunesse et les pousse à se comporter comme des idiots. — La réalité n’est pas belle. Tout le monde veut l’oublier, croire en une issue pavée de fleurs. Vieillir est notre lot. On l’accepte ou pas. Vous êtes jeune. Ce n’est pas encore votre problème. — Je ne suis pas d’accord mais c’est un point de vue. Par contre, rien ne nous oblige à se conduire comme des irresponsables. — Je ne vois rien de tel ici. — Parce que baiser sous acide, dans les toilettes de la discothèque, recharger les batteries à coups d’antalgiques surdosés, pour ne pas dire plus, cela vous semble raisonnable ? — Vous êtes une puritaine, c’est ça ? — A vous de trouver, Sherlock !
Martha parlait comme une journaliste de gauche, une de ces progressistes arc-boutées sur des positions théoriques où l’individu avait encore la main, pouvait inverser la courbe des événements et ramener le collectif sur la voie de la sagesse. Je n’étais pas opposé à cette vision de la société mais elle me paraissait complètement irréaliste, un rêve d’enfant.
Je devais quand même élaborer une théorie, sonder Martha avec des hypothèses sur sa présence au centre. — Je dirais que vous pourriez être une entomologiste venue étudier des cigales parties se brûler les élytres au soleil. — Je suis trop jeune pour la médecine mais assez âgée pour l’entomologie sociale ? — Un point pour vous ! — Je vous donne un indice supplémentaire : rendre des vieux accrocs au sexe et à la drogue, utiliser une vieille mode comme le disco pour les attirer, c’est juste immoral et contre-productif. — Il y aura toujours des vieux, Martha. Ils ont les moyens, envie de terminer en beauté et plus assez d’illusions pour se poser des questions à deux balles. — Vous voyez à court-terme. Feriez-vous de même si le centre vous appartenait ?
Mon cerveau s’alluma comme un Quatre Juillet, avec des rouges et des bleues, des étoiles dans le ciel et des rubans de lumières. — Ne me dites pas que vous en êtes la propriétaire ! — C’est pourtant le cas. — Marjanna Hansen ne m’avait rien dit. — Elle avait des consignes très strictes à ce sujet. — Que comptez-vous faire, maintenant ? — Fermer et revendre. — Priver ces gens de leur dernier souffle ? — Les réveiller. Qu’ils consacrent leur richesse à aider les jeunes, à construire un avenir meilleur. Nous en sommes là parce que nos parents, les leurs et ceux d’avant ont uniquement pensé au présent, ont vécu à crédit sur le dos des générations futures. Continuer ainsi, c’est la faillite assurée, sans recours possible. Je ne veux pas ça pour mes enfants. — Ce n’est pas très disco, Martha.
A ces mots, Martha éclata de rire. Sherlock Holmes avait rendu la place au clown blanc, le roi du contrepied et de la dérision. J’étais content de lui avoir rendu le sourire, même si ma fierté de D.J en avait pris un coup, tellement mes certitudes plaquées toc tombaient sous ses arguments. Désormais, j’avais envie de me battre aux côtés de Martha, de lui montrer à quel point je pouvais changer et devenir un peu plus sage, beaucoup moins égoïste.
Martha me prit la main. Elle me regarda longtemps sans parler puis m’entraina avec elle vers le centre. — C’est le début d’un long périple, Bob, me confia-t-elle sur le chemin du retour. Je ne suis pas certaine du résultat mais ça vaut le coup d’essayer. Vous serez mon premier apôtre. — Allons évangéliser les danseuses, Marjanna Hansen et les centaines de vieilles peaux venues s’encanailler en discothèque, répondis-je avec un sourire authentique. — Amen, conclut Martha.
FIN
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Auteur |
Commentaire en débat |
Istenozot |
Posté le: 21-12-2015 10:29 Mis à jour: 21-12-2015 10:29 |
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
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Re: Disco
Cher Donald,
Je te lis toujours avec beaucoup de bonheur. Tu sais toujours nous prendre, nous retirer de là où l'on est et nous entraîner dans tes aventures, nous y mettre au coeur. Et l'on vit quelques instants avec tes personnages. Visiblement, tu connais l'Amérique comme ta poche.
Ne te moque pas. Je fais souvent défiler le courseur avec l'espérance que ton texte sera long. Et s'il est trop court à mes yeux, je me dis en moi-même : ah, non, je vais perdre l'ambiance. Donald aurait dû en dire davantage!
Et tu sais aussi partager avec nous ta philosophie, nous faire partager des messages, nous inviter à les confronter à nos convictions, sans volonté de nous contraindre.
Merci à toi pour cette ambiance disco. Je mes suis mis les Bee Gees lors de la deuxième lecture.
Je te souhaite un joyeux Noêl. Qu'il t'apporte mille bonheurs au milieu de toutes celles et de tous ceux qui te sont chers.
Amitiés de Paris où je me trouve encore.
Jacques
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