La vieille passante
Une vieille femme passa, canne à la main dans sa décrépitude, Son visage figé, bloqué solidement, Elle marchait dans une opiniâtre solitude, Les yeux trop cernés pour pleurer, elle périssait lentement
Le regard axé sur le sol et le temps qui s’en allait, Mollement et sans qu’elle ne le vît, dans le grincement des heures, Dans l’inanité lourde des secondes sèches elle mourrait Trop vieille, trop usée, trop fripée pour encore en avoir peur
Le corps pourrissant comme l’humanité Le sang coulait de son esprit Elle ne cessait de souffrir, impuissante, le dos rabaissé Le ventre maigre qui pourrit !
Sans que personne n’ais pu le voir dans l’ennui du soir Déchue, elle ne put empêcher ses muscles de choir !
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