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Nouvelles : Connar(s)- Chapitre 3 et 4- Partie1-
Publié par bastetsiam le 25-04-2016 22:30:00 ( 889 lectures ) Articles du même auteur



Chapitre 3 : Petite désillusion


Les jours et semaines ont défilées à grande vitesse. Vu qu'il ne s'est rien passé d'intéressant, je n'ai pas raconté le reste du mois de juillet ou la mer est restée plate. Là on est le 7 Août, la journée d'une grande marée ou les vagues étaient linéaires et fortes. Voir des si belles vagues m’avait donné l'envie d'affronter cette mer agitée.

Je repartis chez moi pour enfiler ma combar'(combinaison de surf), prendre ma planche ainsi que mes nouvelles palmes. J'avais enfin réussi à convaincre mes parents d'acheter les palmes. Très utiles pour prendre les vagues plus facilement et avoir plus de vitesse pour les franchir. Je m'attachais les cheveux en chignon pour ne pas être gênée durant la session.

Je partis en toute vitesse, excitée à l'idée d'essayer mes nouvelles palmes et de combattre à nouveau le courant et les vagues.

Arrivée sur la cale, je voyais pleins de surfer en train de se préparer également. Je posai mon sac à dos près du mur sprinta en direction de la mer. Juste avant de rentrer dans l'eau, j'enfilais mes palmes orange (et eu un mal de chien à les mettre). Ensuite, je me tournais dos à l'océan et marchais à reculons pour ne pas trébucher. Quand la flotte fut jusqu'aux genoux, je m'allongeais sur ma planche et fit face à l'horizon. Je battais des pieds et des bras en même temps, je parvenais à traverser une à une les barres (vagues) mais au bout d'un moment, elles devinrent plus fortes et plus imposantes. Je fus obligée de faire le canard pour les plus grosses.

Je m'encourageais à voix basse "accroche-toi Adèle ! Allez, ma vieille tu vas-y arriver !". Ma ténacité a porté ses fruits, car j'étais enfin rendue assez loin pour ne pas me manger les vagues en pleine tronche. J'étais entourée de tous les autres surfer ayant tous l'air concentrés et sérieux sur leur planche, attendant la prochaine vague.

Je surveillais également l'horizon pour voir les vagues arriver. J'attendais alors LA bonne vague, laissant les premières aux autres, parce qu'elles n'étaient pas assez fortes pour moi.

J'en prenais une du premier coup. Hors, la vitesse que me procuraient les palmes, je fus vite emmenée jusqu'au rebord... Je recommençais alors à effectuer le même parcours, à me débattre et m'accrocher pour contrer ces barres si puissantes mais, la récompense était là.
Je prenais trois belles vagues, glissant dessus sans difficulté. J'avais comme une sensation de liberté et de légèreté. Je passais deux heures dans l'eau comme ça, c'était la meilleure session que j'avais faite et à la fin je me laissais porter par les vagues jusqu'au rebord.
Je sortais de l'eau exténuée et je retirais mes palmes. J'avais progressé. La mer m'avait décoloré mes cheveux et le soleil avait fait encore plus bronzer ma peau.
Je m'adossais au mur près du poste de sauvetage, afin de me désaltérer. Et je le vis passer devant moi. Ses cheveux blonds avaient été coupés. Dommage. J'aimais bien la mèche.

Théo surfait vraiment bien. Il devait être un surfer confirmés. Il était en compagnie d'un ami qui ressemblait à un vampire. Je passais une heure ainsi à le contempler. Au bout d'une heure, lorsqu'il eut terminé sa session, il se posa avec son pote plus loin. J'étais nerveuse. Je voulais lui parler. Mais j'étais trop timide. Je me demandais bien si j'allais avoir le le courage. Il se tourna vers moi et me salua comme à son habitude d'un signe de tête en me souriant.

Je décidais alors d'opter pour l'effet de surprise et me dirigeais lentement vers lui. Une fois derrière lui :

"-Dis donc, ils ne sont pas très discrets tes copains Théo, lançai-je voulant être ironique.

Il se retourna l'air un peu surpris.

-Ouais, ben ça c'est les potes, répondit-il l'air indifférent

-Avec ce qu'ils ont dit, insinuai-je

-Ah ouais, ils ont dit quoi ?

Je lui répétai la phrase complète tout en prenant place à côté de lui. (Il devait me trouver franchement sans-gêne mais, la vérité c'est que j'étais tellement nerveuse et s'en était débile)

-Non ils n'ont pas dit ça, rétorqua-t-il tout bas

- Si, ils ont dit ça, je ne suis pas sourde ! Contestai-je déroutée par sa mauvaise foi

-Non ils n'ont pas dit ça, répéta-t-il sur le même ton

Il est têtu, pensai-je, mais bon, moi aussi je le suis. Au pire ça nous fait un point commun.

Un gros blanc gênant s'ensuivit. Il continua à parler à son pote l'air de rien. Cependant, je ne laissais pas tomber et décidais de lui poser des questions.

-Dis-moi Théo, t'a quel âge ? 17 ans ?

-Ouais, fit-il en fumant sa cigarette le regard rivé vers la mer. Le vent m'envoyait sa fumée en pleine gueule.

Ok, fais comme si je n'étais pas là, pensai-je rageusement.

-Tu dois être en première alors, devinai-je.

-Ouais. Temps de pause pour tirer une latte et rajouta l'air un peu hilare... Je redouble !

-Tu redouble ! M'exclamai-je, surprise par le fait que ça le faisait marrer

Mais quel boulet en fait.

-Remarque, d'un côté tu as de la chance, fit-je

-Pourquoi ?

-Moi je passe en terminale et c'est chiant, car ils te foutent la pression avec ça. Moi aussi j'ai redoublé mais c'était en sixième.

-Ah bon mais t'a pas 17 ans ? Questionna-t-il un peu surpris

-Si, mais je vais avoir 18 ans cette année. Pourquoi je fais plus jeune ?

Il haussa les épaules, l'air de n'en avoir rien à foutre. Son copain lui chuchota à l'oreille en me regardant.

-Bon on y va, décida Théo en enfilant un sweat orange. Puis il se leva, ses yeux marron dorés dans les miens et me dit :

-Salut !
-Ouais salut, répondis-je un peu refroidie.

Je retournai à ma place, remballai vite-fait mes affaires de body et je m'en allais sans demander mon reste.

Franchement, ça n'avait pas été vraiment magique. Je m'étais faite trop d'idées. J'étais déçue. Il était d’une désinvolture...Un vrai boulet en réalité. Plongée dans mes réflexions, je le vis passer à vélo, se tournant sur mon passage, me souriant de toutes ses dents d'un sourire quelque peu séducteur. Loin des gentils petits sourires qu'il m'adressait habituellement.
De quoi me décontenancer pour que finalement, je me ré-intéresse à lui.


Chapitre 4 : Le ridicule ne tue pas


Les jours suivants, il m'arrivait de le croiser avec ses copains. Chaque fois que je le voyais, mon cœur battait à cent à l'heure et je le sentais cogner de plus en plus fort dans ma poitrine. Je perdais mon sang-froid, c'était plus fort que moi. Malgré ma désillusion, mes sentiments envers lui s'étaient approfondis. Je n'aurais jamais cru ça possible, j'avais déjà eu des béguins pour des garçons mais celui-là était plus fort que les autres.

J'étais tous les jours de bonne humeur. Je me transformais petit à petit, malgré moi.
Pourtant, j'avais tellement peur, que, souvent, lorsque je passais devant lui, je l'ignorais et faisais mine de consulter mon portable. Je ne lui disais pas bonjour ou quoi que ce soit, je fuyais. C'était irraisonné, je n'arrivais plus à aller lui parler. Mais qu'est-ce qu'il me prenait ?

Le 15 Août, je partis en Ariège avec mes parents. C'était chiant, car ma mère, comme à son habitude, voulait toujours que je les accompagne à chaque sortie. J'avais plus quatre ans et fallait avouer que de temps à autres, je préférais rester seule à bouquiner ou aller me baigner à la piscine du gîte plutôt que d'aller crapahuter n'importe où. Puis, c'était moi qui avais écopé du canapé lit dans le salon.

Les rares sorties que j'ai aimées, ce sont les randonnées en montagnes ou les virées en station thermale avec le hammam oriental. J'adorais la chaleur humide qui en émanait et les petites fontaines d'eau froide pour se rafraîchir. Il y avait une certaine sensualité en plus... Je m'imaginais bien y aller avec T...Bref... Les randonnées étaient longues mais j'adorais la marche alors ça ne dérangeait pas du tout, j'avais tendance à être en tête de file. . Le soir, j'étais tellement crevée que le soir après avoir dîné, je m'endormais comme une masse d'un sommeil profond mais, tourmenté.

Car c'est à ce moment-là que j'ai commencé à faire des rêves étranges : Je rêvais qu'il était à mes côtés, qu'il me portait sur son vélo où je le voyais en train de surfer tout simplement.
Mais il y avait dans le lot des songes effrayants, car, souvent, je rêvais que la mer montait, déchaînée, elle engloutissait petit à petit la plage, me forçant à me réfugier sur les dunes, ou dans la ville. Quelquefois les vagues étaient si grosses que je restais devant, ne parvenant pas à bouger ou même à hurler. J'avais peur qu'elle m'écrase, m'étouffe. Lorsque je me réveillais, j'étais encore fatiguée comme si je n'avais pas dormi.

De retour chez nous, je reprenais ma planche et mes palmes et repartis pour d'autres sessions. Je revis Théo. Après une éprouvante session de trois heures consécutives sans faire de pauses, je remarquais qu'il n'arrêtait pas de me reluquer tout en parlant à ses copains.
Ses potes avaient alors décidé de l'aider. ils firent donc un truc ridicule. Pour m'interpeller, ils firent un vacarme pas possible en tapant à plusieurs reprises sur leur planche de surf comme s'ils faisaient du tam-tam. Oui voilà c'était ça, ils devaient prendre leur planche pour des djembés. Je les voyais faire tout en me regardant de manière insistante. Je décidais de les ignorer. C'était si gênant.

Il n'avait pas besoin de ses copains, il se débrouillait très bien tout seul. Je l'avais "ignoré" toute l'après-midi, mais je m'étais quand même réjouie de toute l'attention qu'il m'avait accordée ce jour-là. Trop souvent, je n'arrivais pas à y croire et me disais que c'était peut-être moi la parano.

Le lendemain, je le voyais assis l'air de bouder et comme j'étais presque à côté de lui, je l'entendais râler sur tous et n'importe quoi. C'était assez marrant. Et mignon aussi. Pourtant, quand je m'apprêtais à partir, il décida quand même de m'adresser la parole souriant comme si de rien n'était alors que cinq minutes plus tôt je l'avais entendus pester rageusement contre moi avec son copain :

« -ça va ?

-Ouai

T'es sérieuse à lui répondre ça ?

Il ne m'en fallait pas plus. Quand je me retournais au loin, je le vis en train de m'observer.
J'étais de plus en plus indécise face au comportement de cet étrange garçon. Pourquoi, il n'entamait pas plus la discussion ? Il était timide ? Où alors il ne s'intéressait pas à moi…tous mon être était rivé en sa direction. S'en était ridicule. Mais d'un côté je m'en fichais. Je crois que je l'aimais sincèrement.

-Fin du chapitre 4-


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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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