A l’éclair majestueux de ta beauté.
Moi, homme mortel
J’ai le privilège de te dorloter,
De goutter la jouissance divine
Et la mort me fait plaisir.
Ton regard brule mon désir mortel
M’offrant des ailes,
Élevant mon âme ravie aux cieux.
Par ta caresse je suis
Porté au rang de dieu.
Ta bouche incandescente touche la mienne,
Pour m’offrir un court moment
D’immortalité.
J’ai senti le nectar embrasé
Par le feu du ciel à son levé et à son couché.
J’ai butiné le pistil de ton âme,
Me voila au septième ciel.
Appuyant ma tête contre ta poitrine
en frénésie, comme le vent qui gonfle
les voiles de ma demeure dans la divinité.
Pour moi, le ciel rougi de jalousie
couvre l’azur de ton astre en feu.
Je deviens ange, gourou, esclave
Usant sur ton chemin mes simples genoux.
Profitant de cueillir ton baiser
Lâché au vent juste avant le coucher
Du soleil pourpré.
Le fruit maudit ?
Quelle ironie !
J’ai dressé vers ciel une échelle,
Je monte et de la haut l’histoire
N’a pas de valeur comparée à ta beauté.

Zoran Savic