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Accueil >> xnews >> La bataille d'Eylau - Poèmes - Textes
Poèmes : La bataille d'Eylau
Publié par ironik le 28-08-2012 23:40:00 ( 1305 lectures ) Articles du même auteur



Sur la plaine d’Eylau se tiennent de milliers
De puissants hommes d’arme et de fiers cavaliers,
Des Prussiens belliqueux, des Russes, des hussards,
Des peuples par dizaine unis sous l’étendard.

L’aigle de l’Empire et ses hommes courageux,
Dont les exploits déjà parcoururent, glorieux,
Les sentiers de l’Europe et du monde connu,
Font face à ces guerriers, sur la plaine ténue.

Déjà sonnent les cors, s’engage la bataille,
Tonne la canonnade et bruine la mitraille.
Sous le fer indistinct, tombent les valeureux,
Leur vie s’achève ici, loin du sol des aïeux,

Leur sang s’écoule ici, et se mêle à la terre.
Les cris des combattant s’élèvent dans les airs,
Mélangés constamment aux lourds sons des canons,
Aux clameurs infinies des nombreux bataillons.

Les forces d’Augereau bientôt sont décimées.
Le maréchal blessé par ce feu animé,
Tourne bride, apeuré, s’en va au campement ;
Il est seul de son corps, il est seul survivant.

L’Empire est menacée par la brèche formé
Parmi les rangs français, cette imposante armée ;
Le pouvoir bâti par le corse téméraire
Ne prétend résister à l’échec militaire.

Ainsi, vaincre il lui faut, au péril de tomber,
Si ce n’est sous le feu des Prussiens déchainés,
Sous le courroux violent du peuple jacobin
Et les assauts lettrés des vieux républicains.

La Garde mise en branle à la charge s’en va.
Nul coup ne sonnera sous les cieux ici-bas.
Pour seule arme la lame attachée au fusil,
Le sang sera versé sur la terre amollie.

Bravant le maréchal, prince des cavaliers,
L’empereur dit tout haut à la vaste assemblée :
« Nous laisseras-tu dévorer par ces gens-là ? ».
L’intrépide Murat au combat s’en alla.

Rassemblant ses soldats, douze mille d’entre eux,
Le roi napolitain, exhortant tout ces preux,
Se lança à l’assaut. Bientôt, fut-il suivi,
Par l’ondée chevauchant, par ces flots infinis.

Ne peuvent scintiller sous l'horizon blafard,
La cuirasse argentée de chacun des hussards,
Les sabres dégainés, ces instruments de mort,
Ces objets de veuvage et décideurs de sort.

Ils avancèrent là, tels un dragon mouvant,
Et rien ne pouvait là, étouffer ce serpent.
Et la terre trembla sous les sabots ferrés
De ce bois de chevaux aux membres libérés.

Et cette nuée semblait arrachée aux enfers,
Son aspect rappelait les démons délétères,
Et leurs chemises bleu et leurs pantalons blancs
Bientôt seront souillés et maculés de sang.

Ils subirent le feu, traversèrent la ligne,
Sabrant de tout côté, de leur renommé digne.
Les hommes piétinés ne purent résister
Contre cet océan, contre cette marée.

Jamais ne vit-on plus cavalcade aussi belle,
Où venaient les chevaux tels des flots torrentiels.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Iktomi
Posté le: 29-08-2012 18:34  Mis à jour: 29-08-2012 18:35
Modérateur
Inscrit le: 11-01-2012
De: Rivière du mât
Contributions: 682
 Re: La bataille d'Eylau
Où diable es-tu allé chercher un sujet pareil ?

Et puis tu sais, une fois qu'on a lu le récit de la bataille de Borodino fait par Tolstoï dans Guerre et Paix, on est un peu blasé en matière de faits d'armes napoléoniens.

Bien à toi.
ironik
Posté le: 30-08-2012 14:47  Mis à jour: 30-08-2012 14:47
Plume d'Or
Inscrit le: 13-06-2012
De:
Contributions: 77
 Re: La bataille d'Eylau
Une scène du colonel Chabert m'a donner envie de rédiger ce texte.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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