
Un jour d’été, jouant avec les blés, je me suis jeté
Comme un goujat hébété aux délices de ta beauté
Je ne me suis pas trompé, oh reine de la sérénité
Tu m’as pris dans tes bras fille adulée de la sincérité
Je sautais, je souriais, fier de ma nouvelle conquête
Je n’avais de quête que de te conquérir bien coquette
Sur le fond de mon cœur audacieux qui sage s’inquiète
De poser sur ton âme le bonheur de ma saine recette
Je ne pensais pas devoir souscrire à ce pur amour
Mais mon esprit en goguette s’est pris à ces jeux des jours
Où l’illusion se transforme dans la vérité du tout court
Aimer comme un fou à cet infini sans regard du retour
Ta beauté espiègle m’a joué ce vilain tour de malice
Croquer ma pensée comme ce fruit bien mûr du délice
Qui fond dans votre cœur, vous enivre jusqu’au bord du calice
Tétanisant votre esprit mystifié par sa bonté sans artifice
Et tes baisers se sont mêlés aux rêves de mon secret
Rituel malicieux il m’a fait abandonner mon plan désuet
De vouloir sans t’aimer te donner sans plus un cœur atrophié
La volupté de tes désirs a transfiguré mes viles pensées
Je repasse sur le champ de mes blés, je les revois mûrs
Comme cet amour que tu as semé sur mon cœur pur
Maintenant est venu l’heure de te dire je te l’assure
Ma vie sera ta félicité sans nuage pour un infini très sûr
Jr t’aime.
Æ’C