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Nouvelles confirmées : Les terroristes protecteurs chapitre 18 partie 1
Publié par saulot le 30-08-2017 12:27:10 ( 750 lectures ) Articles du même auteur



Chapitre 18 : Anti-indigènes

Dominique Bollet le président de la multinationale Ovéa, aimait les grands projets, toutefois il allait tellement loin dans l’ignominie, qu’il réussit à choquer Jérôme Chameau le premier ministre. Pourtant celui-ci s’y connaissait en comportement honteux, il soutint des massacres d’indigènes, juste pour permettre à la France d’obtenir le contrôle de quelques mines d’uranium. En effet l’uranium, le principal combustible des centrales nucléaires, faisait l’objet de sombres manigances. Sa raréfaction, poussait certains politiques à prendre de grosses libertés avec l’éthique. Cependant malgré son cynisme, Chameau trouvait franchement déplacée, pour ne pas dire monstrueuse, l’attitude du président. Il acceptait beaucoup de choses, il perdit beaucoup d’illusions au cours de sa carrière. Ainsi il s’imaginait dans le passé qu’il était possible par la négociation, de faire évoluer les choses avec les multinationales. Il lança des dizaines de conférences sociales, afin de pousser les grandes entreprises à faire des concessions. Néanmoins tout ce qu’il obtint ce fut d’inciter les financiers influents, à réclamer plus d’argent public, une baisse de la surveillance de l’état, une amnistie pour des crimes fiscaux, et divers autres avantages. Par contre en retour le premier ministre n’obtint rien de concret, juste des déclarations qui n’engageaient à rien. De temps à autre Chameau avait envie de tout laisser tomber, d’abandonner la politique, et de s’offrir des vacances qui dureraient jusqu’à sa mort. Toutefois cela ne durait pas longtemps, car il devrait renoncer au luxe et à une vie facile, en effet la moralité du premier ministre s’avérait peu développée. Il disait agir pour le plus grand nombre, mais dans la réalité, il voulait le maximum de gloire et de fortune. Il se moquait plutôt des français, ses accès d’altruisme devenaient de plus en plus rares. Le premier ministre s’imaginait qu’il œuvrait pour la grandeur de son pays, cependant il employait une méthode particulière. Il sacrifiait les faibles, sur l’autel de la croissance, il immolait les malades afin de renforcer les dividendes d’actionnaires, il appauvrissait la majorité pour permettre à une minorité d’accumuler des fortunes colossales.

Jérôme : Vous y allez très fort avec vos compagnies de mercenaires en Afrique et en Asie pour imposer vos idées. J’ai peur que cela ne vous joue des tours.
Dominique : Vous l’avez dit vous-même pour que la France soit une nation puissante, il faut que d’autres pays soient exploités.
Jérôme : Il n’empêche, la domination doit être subtile pour garantir longtemps la servitude des soumis.
Dominique : Puisque je possède l’argent et donc la force, je n’ai pas à m’embarrasser de scrupules.
Jérôme : Méfiez vous, même des génies comme Napoléon ont fini par être défaits. Une des raisons de sa chute fut sa cupidité, il voulait une France qui règne en maître sur l’Europe, et au final il a obtenu une peine d’emprisonnement.
Dominique : Vous oubliez que j’ai beaucoup plus de moyens financiers que Napoléon, et que je m’attaque à des peuples qui ont peu de ressources.
Jérôme : Un lion peut être défait par des fourmis, si la fourmilière s’unit contre lui.
Dominique : Aucun danger, les peuples contre lesquels je m’attaque sont isolés.
Jérôme : Vu que vous agissez comme un forcené, j’ai peur que vous provoquiez une union de ceux que vous harcelez.
Dominique : Quand bien même cela serait le cas, je suis certain de l’emporter, j’ai un outil formidable.
Jérôme : De quoi s’agit-il ?
Dominique : De mon magnifique charisme.
Jérôme : Euh, c’est peut-être un peu léger comme certitude.
Dominique : Pas du tout, grâce à mes facultés de bon parleur, même si des milliards de personnes désiraient ma mort, je pourrais inciter la majorité de mes ennemis à rejoindre ma cause.
Jérôme : Il y a un stade où la haine rend peu réceptive aux paroles, surtout quand votre femme est violée, votre village détruit, et l’ensemble de votre famille massacrée.
Dominique : Je sais que vous êtes jaloux de moi, et que vous cherchez à me faire douter. Mais je ne vous en veux pas d’être aigri, par le fait de rester dans l’ombre de l’histoire, comparé à moi qui fait partie de l’histoire avec un grand h.
Jérôme : Combien de personnes devront périr pour que vous soyez satisfait ?
Dominique : Je ne sais pas, j’estime que pour obtenir toutes les terres que je désire, il sera nécessaire qu’au moins un million d’asiatiques et, que deux millions d’africains meurent.

Tom Malroux le secrétaire angoissait, il se servait de temps à autre dans la réserve personnelle de bonbons de Dominique Bollet le président. Or celui-ci réagissait férocement quand une personne lui volait une sucrerie, même s’il lui suffisait de débourser un ou deux euros pour combler les vides. Un jour, il envoya une équipe de sbires, casser les jambes d’un voleur de bonbons. Il y avait écrit sur le bocal contenant les sucreries du président, « ne pas toucher, ceci est la priorité exclusive de Dominique Bollet ». Cependant il arrivait que les messages d’interdiction incitent les gens à passer outre, stimulent l’envie d’une personne de transgresser les règles. Le secrétaire était au courant des réactions souvent disproportionnées de Dominique. Il savait qu’il prenait des risques importants, juste pour obtenir une douceur facile à se procurer. Par exemple il apprit que le président, ordonna qu’une bombe explose dans le domicile d’un employé, parce que le subordonné osa dire que Bollet exagérait en dépensant chaque année, des centaines de milliers d’euros dans des repas somptueux. Malroux avait d’autres motifs que le vol de bonbons, pour expliquer la convocation de son patron. Cependant il estimait qu’il couvrit suffisamment bien ses arrières, avec son site « Dominiquebolletincompétent.com ». Il ne pensait pas que son site internet où il répandait des rumeurs et des vérités dérangeantes sur Bollet, pouvait être la raison de l’entrevue. Le secrétaire disposait maintenant de l’appui de 48% des membres du conseil d’administration suprême de la multinationale Ovéa, encore un peu et il pourrait prendre la place du président.

Tom : Je n’ai pas compris l’objet de votre convocation, monsieur Bollet.
Dominique : C’est pour éviter que tu ne te sauves, Malroux.
Tom : Que voulez-vous dire ?
Dominique : Je suis au courant que tu travailles pour les chevaliers de Gaïa. Mais ne t’en fais pas, je suis disposé à te laisser en vie à deux conditions.
Tom : Que désirez-vous exactement ?
Dominique : Que tu tendes un piège à des chevaliers, et que tu participes au projet super-soldat.
Tom : J’ai entendu dire que le taux de survie au projet n’était pas très élevé.
Dominique : Au début oui, cependant actuellement tu devrais avoir 80% de chances de rester en vie, et 60% de ne pas subir de séquelles graves. De toute façon, si tu refuses mon offre, tu n’auras le droit qu’à une mort très douloureuse.
Tom : J’accepte. Autrement, pourriez-vous vous arranger pour changer les traits de mon visage et, mes empreintes digitales ?
Dominique : C’est faisable, mais je veux connaître la raison de ton envie de modifier ton identité.
Tom : Les chevaliers exercent sur moi un chantage, je dois prendre des précautions, si je veux éviter la prison.
Dominique : D’accord, je te donnerai aussi des faux papiers très convaincants. De plus si tu survis aux tests qui t’attendent, je m’arrangerai pour que tu obtiennes une place de cadre moyen dans une filiale de ma multinationale.
Tom : Quel sera mon salaire ?
Dominique : Dix mille euros par mois.
Tom : C’est moitié moins que ce que je gagne actuellement.
Dominique : Je sais mais il est naturel que je te sanctionne pour ta traîtrise, même si à la base tu ne voulais pas me trahir.

Dominique Bollet le président, pensait que les renégats s’avéraient rares dans son organisation la multinationale Ovéa. Cependant dans la réalité les comploteurs qui convoitaient la place de Bollet se comptaient en milliers. En effet Dominique exigeait beaucoup de la majorité de ses subalternes et donnait peu en échange. Ainsi il diminua plusieurs fois le salaire de ses subordonnés, tout cela dans le seul but de s’enrichir personnellement. Il dilapidait les ressources financières de son entreprise, afin de satisfaire des caprices. Le président était détesté par la majorité de ses salariés. Néanmoins il restait en place grâce à ses capacités de chantage. De plus une multinationale de par sa structure pyramidale, permettait dans certains cas, aux personnes incompétentes d’occuper longtemps un poste prestigieux. Si Ovéa ne bénéficiait pas d’un monopole privé, qui la rendait incontournable dans plusieurs secteurs économiques, il y aurait belle lurette que l’entreprise aurait fait faillite. L’excellence des subordonnés comme Tom Malroux le secrétaire, et d’autres cadres supérieurs expliquait aussi la survie de la multinationale, malgré le fait que son président prenait des décisions souvent idiotes et préjudiciables. Malroux reçut une formation irréprochable, il maîtrisait à la perfection cinq langues en plus de l’anglais, il était un spécialiste du droit commercial, et de dizaines d’autres domaines. Ovéa faisait le malheur de millions de personnes, mais elle contenait tout de même des salariés très compétents. Des milliers d’anciens étudiants d’élite, postulaient chaque année pour rejoindre les rangs de la multinationale.
Les chevaliers de Gaïa élaboraient pour leur part une stratégie pour contrer le plan anti-indigènes.

Alphonse : Les gars, Bollet le président d’Ovéa est devenu fou, mais ce qui m’étonne le plus est le relatif silence des médias télévisuels sur le massacre en cours.
Albert : C’est triste mais compréhensible, les multinationales possèdent un droit de guerre, elles peuvent organiser des conflits armés en toute impunité.
Alphonse : C’est vrai, mais je ne pensais pas que les journaux d’informations sur les grandes chaînes occidentales, resteraient sourds au massacre de centaines de milliers d’innocents.
Albert : Dans plusieurs pays africains et asiatiques, la guerre est une tradition solidement implantée. Les phases de paix durables sont rares. Résultat si la guerre est la norme dans un pays, cela n’intéresse pas beaucoup de médias.
Alphonse : Je saisis, les responsables de beaucoup de médias aiment souvent le sensationnel, et s’intéresseront difficilement à un pays, dont la situation reste figée depuis des décennies, quand bien même beaucoup de sang coule.
Albert : Nous avons déjà essayé à plusieurs reprises de faire emprisonner Bollet grâce à des cambriolages, mais cela ne suffit pas. De plus chaque jour qui passe des milliers de personnes meurent par la faute du président, je suggère donc.
Alphonse : Ma réponse est non, non et encore non. Je comprends ta haine contre Bollet, mais le tuer ne servira qu’à rendre plus extrémiste la multinationale Ovéa.
Albert : Je doute que le successeur du président soit aussi mégalomane et cinglé que lui.
Théodore : Albert a raison, Bollet est tellement atteint, son orgueil s’avère si démesuré, qu’il faudrait une malchance considérable pour que son remplaçant soit aussi fou que lui.
Alphonse : Nous n’allons pas modifier la façon d’agir des chevaliers de Gaïa. Même si vous avez raison pour Bollet, si nous commençons à tuer des gens, nous finirons un jour par provoquer l’implosion de notre organisation.
Albert : Est-ce ta raison qui t’inspire ou un reste de conditionnement catholique ?
Alphonse : Je ne suis pas catholique, et je ne suis pas conditionné par le commandement chrétien qui dit « tu ne tueras pas d’homme ».
Albert : Permets moi d’avoir un sérieux doute, tu n’es pas convaincant.
Alphonse : Le meurtre est un comportement inexcusable, peu importe les raisons que l’on se donne. Prendre une vie humaine de quelqu’un qui veut vivre, est un acte abject.
Albert : Tu ne considères pas l’euthanasie sur une personne en fin de vie, comme un meurtre alors ?
Alphonse : Non il s’agit d’un acte de compassion, la vie est un bien précieux, mais cela demeure un bien personnel. Si quelqu’un veut de l’aide pour mettre fin à ses jours, je considère que l’assistant n’est pas un criminel.
Théodore : Je te propose un compromis Alphonse. Si le cambriolage que tu projettes met fin au projet anti-indigènes, je soutiendrai ton refus de tuer Bollet. Mais dans le cas contraire tu ne t’opposeras plus au meurtre du président.
Alphonse : Je croyais avoir été clair, je suis absolument contre l’assassinat.
Théodore : Ce ne sont pas quelques vies qui sont en jeu, mais des millions. Si les chevaliers attendent trop longtemps, des régions entières seront vidées de la majorité de leurs habitants humains.
Alphonse : Très bien j’accepte le marché, mais j’interdis formellement d’ôter des vies pendant le cambriolage.
Théodore : Tu as ma parole.
Albert : La mienne aussi.


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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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