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Poèmes confirmés : Le canal
Publié par mafalda le 25-10-2017 00:21:51 ( 657 lectures ) Articles du même auteur



Dans les rues noires charbon, il traîne la grolle ou claque du talon.
Voici l'hiver, la neige, le froid.
Dans toute leur cruauté.
Envers les mal-aimés, les sans papiers, les parias de la société.
Il s'essaye à tendre la main pour un sou, un sourire, un petit rien.
Un rien du tout.
A bout.
A bout de nerfs.
La fatigue sournoise l'assomme.
Les doigts noirs de deuil, s'enfoncent dans les poches.
La faim lui tord les boyaux et lui donne la nausée.
Nausée nauséabonde.
Comme tout ces gens, passagers de la terre.
La terre tourne et sa tête tournoie.
Tournoient les gens et la terre.
Tournent les manèges pour noel.
Et aussi la misère, pour ceux qui couchent à terre.
Il a la rage.
La rage au ventre et le ventre à terre.
Le canal n'est plus très loin.
Il suffit d'un rien.
La musique de ce carnaval d'hiver est grotesque.
Grotesque est la vie qu'il mène.
Dans le canal il rejoindra ses chiens et des vauriens.
Vaurien.
Voilà ce qu'il est.
Et les gens le regardent.
Bon sang qu'il est laid!
Laid et mauvais.
Mauvais sujet, mauvais temps, mauvais amant.
Amant raté.
Comme sa vie raturée.
Qui s'écoule sur le buvard.
Papier buvard.
Sans papiers.
Sans foyer.
Foyer rêvé, foyer envié.
Il s'écroule dans le canal.
Le crève-la-soif, le crève-la-dalle, le crève-de froid.
La mort ne le surprend pas.
Mais sur son visage elle marque son effroi.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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