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Poèmes confirmés : La vieille lampe
Publié par modepoete le 25-02-2018 16:20:00 ( 524 lectures ) Articles du même auteur



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Une vielle lampe à huile usée
M’a conté résignée son passé
Jamais rebelle, elle ne souffrait
Elle avait ce grand mal d’assez

Que de cœurs gentillets, j’ai éclairé
À la chaleur lumineuse des veillées
Bien calés, devant un petit bol de lait
Tendrement les parents ils s’embrassaient

En balbutiant, je leur tenais la main
Au clair obscur du soir, dans leur entrain
Paroles de nuit, de moments incertains
Quand déjà ils pensaient, tendrement matin

Dans le silence, elle s’approchait de moi
Pour lire et voyager, avec grand émoi
Sur le dernier grand prix, à la mode du mois
Jaquette d’or : ‘’voyage à Venise, toi et moi’’

Quand à la pleine lune, la chouette hululait
D’un pas alerte, doucement elle s’engloutissait
Au fond de ses draps de lin, dans son lit à dais
Prés de son homme, ce beau et grand dadais

Elle en était fière, il était un bon père
Déjà il dénombrait et chérissait austère
Sa grande nichée, de dix soeurs et frères
D’une vie âprement vécue, mais bien salutaire

Quand le brave endormi, me couchait la flamme
D’un dernier petit souffle malin, à la gentiane
Je m’éteignais au dernier tison, prés du pyrame
Sur le sommeil accompli, de ma mèche agame

J’avais le temps affectif, d’apercevoir au loin
Le soleil embrassant tôt, la terre en témoin
De la grande parade, de jeux des bédouins
Dansant sur les collines, dans les bottes de foin

J’avais le droit chaque matin, aux caresses
De ma maîtresse, qui telle une diablesse
Me dorait les fesses, avec ce plein d’hardiesse
Car rien ne brillait trop, pour la sage pauvresse

Certaines fois, j’étais témoin de leurs frasques
Et j’ai failli être prise, au piége d’une attaque
Virevoltant vers le plancher, de l’inepte arnaque
À quoi me servait de rendre service à la baraque
Æ’C


Les enfants se boxaient, d’être à mes cotés
À l’heure où la nuit épaisse, les encerclait
Les plus âgés, les leçons ils se les répétaient
Au son du petit dernier, mélodie d’une poussée
¤
En ces tant d’années, on m’a tant brisé les verres
Que ne pouvant protéger ma flamme envers
Le bon bois, ils m’ont au grenier mis au vert
Pour réapparaître, il leur a fallu la tempête de l’hiver
¤
Je suis là depuis des générations, mais je le sais
Je ferai l’affaire des vides greniers, c’est un fait
La génération nouvelle, est bien trop aisée et gâtée
Pour conserver des vestiges, de ce bon temps passé
¤
Je n’ai plus de mèche, pour redonner cette pleine vie
On ne me lustre plus, mes attaches ont trop vieillie
Je voudrai partir et que sans lâcheté on m’euthanasie
Brûlez moi quiet au crématoire de votre moderne voirie !
Æ’C

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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