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Accueil >> xnews >> Trente années avec Philippe le Bel (Troisième partie) - Poèmes - Textes
Poèmes : Trente années avec Philippe le Bel (Troisième partie)
Publié par Gilbert le 10-03-2018 17:55:18 ( 658 lectures ) Articles du même auteur



Les guerres Anglaises et Flamandes

Des guerres on en connut, et de très incertaines.
Peu nombreuses sont celles où j’ai été mêlé.
Et donc des autres je ne puis pas parler
Sauf à remémorer quelques issues certaines.

D’abord se présenta la guerre de Guyenne.
Car s’opposaient alors en fréquents heurtements
Les marins Bayonnais et les marins Normands
Qui se croisaient le long des côtes d’Aquitaine.
Quand des bateaux Normands, partis à l’abordage
D’un convoi Bayonnais, le mirent par le fond,
Le Roi Anglais Edouard voulant laver l’affront
Manda ses navires de quitter les ancrages.

Le combat ce jour-là fut gagné par l’Anglais,
Et tous nos équipages ainsi furent massacrés.
Philippe l’apprenant jugea démesuré
Qu’Edouard osa ainsi tuer sujets Français.
Jugeant comme fautif son trop bouillant vassal,
Philippe à son courroux cita à comparaitre
Edouard, qui apeuré, mit son frère à paraitre.
Et c’est nouvelle entorse au vieux droit féodal.
Aussi le Parlement, le défaut confirmé,
Statut des biens Anglais la totale commise.
Comme la sentence de plein droit l’autorise,
Le Roi vers la Guyenne envoya ses armées.

Or après de longs mois de calme occupation,
La flotte armée Anglaise accosta en Garonne.
Ses troupes se lancèrent et elles prirent Bayonne,
Puis trouvèrent en Bordeaux fort belle opposition.
Philippe réagit en dépêchant Valois,
Dont l’habituelle ardeur enraya l’offensive.
Un peu plus tard l’Anglais repris l’initiative
Mais fut bientôt défait par Robert II d’Artois.

Le Comte de Flandre par l’Anglais rameuté,
Rompit traitreusement son hommage à la France.
Philippe donc arma, pour punir l’arrogance,
Soixante mille hommes pour gagner le Comté.

Même puissante armée trébuche quelquefois !
Près de mille des nôtres à Bruges massacrés !
Et puis par fort malheur peu après à Courtrai,
Les Flamands vainquirent les chevaliers d’Artois.
Philippe pour venger la défaite cruelle,
Se mit lui-même en train, j’étais à ses côtés.
En forçant l’ennemi avec ténacité,
Nous le défîmes enfin près de Mons-en-Pévèle.

Hélas ! D’aucuns Flamands, encore ivres de haine,
Réussirent à entrer dedans le camp du Roi.
Ce dernier, sans cuirasse, était auprès de moi
Quand ils nous entourèrent, au moins une centaine.
Aussitôt tous les deux prîmes nos haches d’armes
Pendant que je huchais « le Roi est au combat !»,
Pour, s’il fut possible, rameuter nos soldats.
Taillant dedans le vif, seuls, nous nous dégageâmes.
Ayant pu enfourcher nos grands chevaux de guerre,
A forts coups de tranchants nous fîmes un carnage.
Et le sang coulait dru, tout comme à l’abattage,
Par des flots tout entiers, il abreuva la terre.
Puis, quant à la parfin les renforts arrivèrent,
L’affaire était finie, nous étions victorieux.
Nous l’avions remporté, combattant tous les deux !
Vous ne pouvez savoir combien j’en étais fier.

Quand nous eûmes passé les Flamands par l’épée,
Nous levâmes les corps du Comte de Turenne,
Et de Montmorency, le héros de Guyenne,
Et d’autres compagnons, qui n’avaient réchappé.
Les honneurs rendus, Philippe m’appela.
Puis, tout couvert encor du sang de l’ennemi,
Au champ de nos exploits Chevalier il m’admit.
Touchant de son épée « le guerrier que voilà ».

(A suivre...)

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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