| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Accueil >> xnews >> « La Dame et le Forgeron » - Poèmes - Textes
Poèmes : « La Dame et le Forgeron »
Publié par Johan le 18-03-2018 11:19:08 ( 822 lectures ) Articles du même auteur



« La Dame et le Forgeron »

En cette lumineuse Occitanie,
Jehan était un forgeron accompli.
Son enclume clairement tintait,
Des coups que son marteau portait.

Sa renommée était très grande en ce comté,
Surtout pour l’acier des lames de ses épées,
Et pour les secrets dont elles bénéficiaient.
Les seigneurs rivalisaient pour se l’attacher.

Mais l’homme de forge n’était point à acheter !
Il dédaignait les riches offres d’or ou d’argent.
Le prix de sa liberté était dans ces renoncements.
Il n’œuvrait que pour ceux dont-il en décidait.

Nulle noblesse ne s’hasardait à lui chercher querelle,
Car il savait aussi bien manier l’épée que la forger.
Quelques hardis présomptueux avaient bien essayé,
Mais ils avaient reçu leçons et blessures mortelles.

Il y avait non loin de sa forge un fief tenu par Dame,
Dont l’époux mort à la guerre était pour elle un drame.
Car des nobliaux envieux voulaient de force la marier,
Pour de ces terres de vignes et d’amandiers, s’emparer.

Serena était cette dame qui de dépit et dans la crainte
Vint lui demander des armes pour défendre son bien.
Il lui dit alors que lui fournir armements, ne fera rien,
Et que de harcèlements, elle continuera à être atteinte

Il lui dit encore, qu’à son mal, il connaissait remède,
Celui d’installer sa forge en sa haute cour de château,
Et que tous ces voleurs, s’ils voulaient lames solides
Viendraient en renonçant à leurs prétentions sordides

Serena accepta la venue en sa cour du gentil forgeron.
Il en fut comme il avait dit, plus d’outrages elle ne subit.
Elle aima le son de cette enclume qui avait apaisé sa vie,
Et beaucoup l’homme qui, de son marteau, en était le fleuron

Elle offrit à l’enchanteur de sa vie, une place en son cœur,
Qui fit de lui, celui, qui sut faire aussi chanter son bonheur.
Il faut les voir tous deux sur les galets de la Cesse, de prime heure,
Faire virevolter leurs épées, comme virevoltent leurs tendres ardeurs,
Faisant de leur bel amour, la demeure de leurs lames et de leurs âmes.
“Amor ès tu l’ostal del mon ama”

Johan (JR.).

Article précédent Article suivant Imprimer Transmettre cet article à un(e) ami(e) Générer un PDF à partir de cet article
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
61 Personne(s) en ligne (20 Personne(s) connectée(s) sur Textes)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 61

Plus ...