
Sur un parterre d’insolences
J’ai rencontré Dame orgueil
Elle me fit un mauvais accueil
Elle n’aimait pas mon influence
Son jardin, de roses d’amour
Elle m’en cachait les épines
Pour qu’elles éclosent surfines
À sa pensée de délétères jours
Vous ne dussiez lui offrir
Que de blanches orchidées pures
Vierge de toutes tâches de frisures
Rare capture pour la bien servir
Pensée d’eau elle ne consentait
Trop fade à son fier envers
Elle vous croyait, vil pervers
De lui tendre le moins huppé
Ne lui dites pas de tolérer
Ces fleurs toutes aussi belles
Elle les accueillir rebelle
Jetant l’opprobre à ce don d’amitié
Pardon, je vous en conjure
Dans son vase ne déposez
Ce bouquet à la sentimentalité fortuné
N’en faites rien ! Ô vile boursouflure !
Traumatisme de sa nature, nouvel écueil
Elle trouvera une excuse irrationnelle
Pour vous répéter sans cesse son essentiel
Peux-tu te hisser haut sans consommer mon deuil
Si son parterre est parsemé d’humour
Enlacé de fleurs aux tendres couleurs
Voilà une or qui des jeux vous leurre
Mauvais jeu, l’orgueil n’est bravoure
Non ne persévérez pas ! Elle ne peut assurer
Trop loin de votre pensée d’humilité
La greffe ne peut prendre; c’est- un rejet
Perpétuel n’abondant que la stupidité
Quand sage vous regretterez l’infortune
Sur la pointe des pieds elle entretiendra
Sa moquerie pour mieux arborer son aura
Et vous défausser de sa belle enluminure
Ma sagacité m’a mené loin de sa statue
Pierre cloîtrée dans sa lente solitude
Elle contemplera isolée ses turpitudes
Au loin de mes bontés qu’elle a déçues
Æ’C