L’épique fantastique de celui qui fantasme D’un peu de cela l’absolu romantique, l’infini Celui-là même qui se nourrit de son marasme L’autre comme moi, santé ! Je t’aime mon ami
Un héros lâche d’un courage à toute épreuve Qui n’ayant que la bonté de son innocente poésie Fanatique fou des doux êtres qui l’émeuvent Au glorieux Amour, le malheureux dédia sa vie
Amour, amour, amour, amour viens à lui, va donc Va donc vers celui qui t’appelle, qui t’invoque Regarde-le te jouer de son luth et de sa conque Va donc Amour, allons ! Accorde-lui le réciproque
Mais l’enfant un peu poëte attisa la maudite ire De celui-là qui se moque, le corbeau au bec crochu Qui offre des fleurs, sentez-les et devenez le pire ! Voilà un peu de génie, l’ange le prit et dès lors déchu
Il vit le monde et su la douleur, il vécut la douleur Et il abandonna le monde, le héros était un mort-né Il s’abreuva de la tristesse, grandit dans le malheur Son envol s’empreint de tragique, sa plume est damnée
Ombre fantomatique consciente de son inconscience Il marche le monde, pâle, ténébreux, inconsolé, seul Perdu dans un méandre, le pauvre veut une audience Rhapsode mélancolique il chante un peu les tilleuls
Il croit encore en son Dieu et cherche la bien-aimée Rêveur de talent il joue à se jouer du banal prosaïque Ses démons sculptent un esthète et l’artiste enfermé Jaillit dans son univers et se proclame héromantique
Il sera toujours triste et il n’aura que sa fidèle muse Les autres comme lui, moi et un soupçon de tendresse Par ci, par-là , l’Amour est un Dieu, l’Amour est une ruse Mais l’Amour est l’Amour et ses coups sont des caresses
Vivons mon ami, rêvons, aimons, il en est ainsi de la gloire Du monde, elle passe comme nous sur le temps magistral Vivons pour écrire des vers sur les bonheurs du soir Ivres, contemplatifs, bercés par les doux chants du mistral
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