Sa chevelure

Date 30-09-2012 19:10:00 | Catégorie : Poèmes confirmés


Lorsque les cieux bleutés
Comme l’aile du geai,
Les terres arpentées
De leurs rais innondaient,

Lorsque le doux auster
Des premiers jours de mai,
Absent depuis l’hiver
Qui jadis s’annonçait,

Chassait l’ultime neige
Qui berçaient les journées
Et leurs mornes cortège,
Vers la suivante année,

Lorsque l’astre doré
Brisant son triste teint
S’avance dans l’orée
De ses rayons l’étreint,

Rien ne peut être beau
Ainsi que ses rousseurs
Qui ne sont que d’échos
Aux cieux et leurs douceurs.

Elles glissent des tempes
Pour effleurer ses joues,
Sur les épaules campent,
Le temps seul d’une moue,

Poursuivent leur chemin
Vers ce dos dérisable,
En ruisseau de carmin,
En fleuve inaltérable.

De ses doigts dénudés,
Elle noue et dénoue
Deux boucles évadées
De ses flots qui s’ébroue.

Des reflets apparraissent
Lorsque le vent dormeur
Sortant de sa paresse
S’élève avec rumeur.

Et du blond, et du brun,
Relevant son allure
S’annoncent, récurrents
Dans sa chevelure.

Il y a dans ces haies
Un soupçon de beauté
Il y a dans ces traits
Un brin d’éternité.




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