La Sainte-Chapelle

Date 21-10-2012 21:47:18 | Catégorie : Poèmes confirmés


La Sainte-Chapelle

A la manière des troubadours

Sire ! Ô sire adoré, je te dédie ces mots,
Ces paroles scandées et ces quelques propos,
Dont aucun ne sera jamais digne de toi,
De ton rêgne si juste, au-dessus de tout roi,
De tes exploits passés qui te surviveront
Dans la pierre figés à l’épreuve des âges,
De tes monuments qui le temps traverseront.
Louis IX le roi Saint, je chante tes ouvrages.

S’étale longuement le pays de tes pères
Sur d’innombrables lieux, sur d’innombrables terres :
La Provence et ses jours où le temps ne s’écoule
La Bretagne et ses flots, son ondée et sa houle,
La Vendée éternelle et l’océan d’azur,
L’Aquitaine et ses champs aux vastes reflets d’or,
L’Alsace et la Loraine et leurs blondes frisures
Et la belle Paris qui jamais ne s’endort.

Ces pays vallonés, ces contrées de la mer,
Ces terres habitées, ces villes éphémères,
Toutes sont unifiées sous une même loi,
Sous un même parler, sous une même foi.
Aux quatre coins de France, ô pays adoré
S’érigent les maisons de notre grand Seigneur ;
Les clochers élevés, mêlés aux cieux dorés,
Aux astres de la nuit, annonce sa grandeur.

La beauté est à Rheims, à Rouan la puissance,
A Chartres l’harmonie, à Strasbourg la violence ;
Amiens a la pâleur de l’aube s’éplorant,
Metz la force de ses inébralables pans ;
Ces parvis cathédraux, par leur seule grandeur,
Egalent le parvis cathédral de Paris ;
Mais ces maisons de Dieu perdent toute splendeur
Face au cloitre érigé par le grand Saint-Louis.

L’Île de la Cité abrite une chappelle
Que Pierre de Montreuil bâtit pour l’Eternel,
Et pour son pieux Seigneur, et pour ses pieux servants,
Et pour tous les esprits pourvu qu’ils soient fervents.
Elle étend ses beautés sur un double degré :
Le premier est pour tous, qu’importe la naissance,
La richesse ou le nom, la gloire ou la bonté,
La noblesse ou le sang, le rang ou l’ascendance.


Le second des niveaux, celui du souverain,
Est un lieu de prière, est un havre serein :
Il vint se recueillir sous la voute élevée,
Sous le roc éternel par les maîtres gravé,
Sous les scènes narrées de l’histoire sacrée,
Sous le verre divin aux innombrables teintes,
Aux tons illuminés, aux coloris nacrés.
Quel endroit merveilleux que la Chappelle Sainte.

Rien ne peut égaler l’écoute des cantiques,
D’un Te Deum chanté par les chœurs véridiques
Qui font sonner la pierre et le sol cathédral,
Qui ébranlent les cœurs de leurs voix gutturales
Et le Seigneur des cieux semblent toucher l’esprit,
Lorsque l’homme d’église, d’un ton homélitique,
Récite l’Evangile et ses versets apprits :
Il semble descendu dans ce lieu magnifique.




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