le cannibale chapitre 3 partie 1

Date 24-05-2017 09:27:24 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Marco prit une bible publiée au dix septième siècle que possédait Hubert, et la vendit à un antiquaire, peu regardant sur la provenance de ses marchandises, il en obtint dix mille euros. Une fois muni de cette somme Marco alla voir Alphonse. Le faible, la partie de l'esprit de Marco qui détestait les crimes, lui disait de ne pas chercher à corrompre Alphonse, lui soufflait que même si son ami acceptait l’argent, le cannibale s’engagerait dans une spirale infernale, qu’il risquait de passer sa vie à donner la majorité de ce qu’il gagnerait à Alphonse, qu’il devrait craindre en permanence une terrible épée de Damoclès. Tandis que Marco en se confessant à la police, irait certes en prison, mais il éviterait de subir une torture mentale qui l’empêcherait de dormir, il n’aurait pas à supporter la tyrannie d’Alphonse. Le fort dit que Marco pouvait éviter la prison et le chantage, en supprimant rapidement Alphonse, personne ne soupçonnera le cannibale d’avoir mis fin à la vie de son camarade vénal, comme il était un ami d’Alphonse. Après une intense réflexion, Marco décida de tenter la corruption, et de ne tuer Alphonse que s’il devenait trop gourmand. Le cannibale absorbé par ses réflexions marchait lentement, il mit une heure au lieu d’une demi-heure pour aller de son domicile du six rue du serpent au neuf avenue du marteau.

La demeure d’Alphonse se trouvait dans un grand jardin de mille mètres carrés, la propriété était entourée par des haies au niveau de trois côtés, et le terrain côté rue était délimité par une palissade de plastique blanche. Le jardin contenait des pins, des bouleaux, des houx, ainsi qu’un chêne âgé de plus de deux cents ans. En plus des arbres se trouvaient des fleurs, notamment des massifs de rosiers. La maison en elle-même se caractérisait par un toit noir, des volets bleus, et des murs blancs, elle contenait plus de vingt pièces, et était constituée de vingt deux fenêtres. La maison semblait abandonnée, à voir les traces de mousse sur le toit, les fissures sur les volets, la peinture écaillée des murs, la pelouse qui n’avait pas été tondue depuis des mois, les haies qui dépassaient la taille réglementaire, et la salissure de la palissade. Sur le portillon de la palissade se trouvait une clef rouillée, Marco la toucha machinalement. Les parents d’Alphonse travaillaient soixante heures par semaine, et ne prenaient pratiquement jamais de congés, lorsqu’ils rentraient chez eux, ils étaient très fatigués. Ils n’avaient pas par conséquent l’énergie nécessaire pour assurer l’entretien de la maison et du jardin. Ils avaient les moyens de se payer les services d’un travailleur qui s’occuperait à donner une apparence rutilante à leur demeure. Mais les géniteurs d'Alphonse, Grégoire et Germaine étaient trop avares pour dépenser de l’argent dans cette optique. Par contre comme Alphonse était adoré par Grégoire et Germaine, et qu’il avait voulu dés son plus jeune âge vivre dans une maison spacieuse, ses parents avaient consenti à acheter une grande maison. L’état extérieur de sa maison ne dérangeait pas Alphonse, il n’avait pas envie par fainéantise de l’améliorer, il trouvait que c’était déjà beaucoup qu’il se consacra à la réussite de ses études.

Marco toqua à la porte d’entrée de la maison, Alphonse lui ouvrit, et paraissait parfaitement détendu en le voyant. Comme c’était la première fois que Marco visitait la maison de son ami, il ne put s’empêcher de tiquer en voyant le sol sale, et la poussière qui s’accumulait par endroit, le mangeur d'homme était assez à cheval sur la propreté. Alphonse mena le cannibale à sa chambre, il s’agissait de l’endroit le plus propre de la maison, elle n’était pas d’une propreté rutilante, mais elle était bien moins sale que le reste de la maison. La pièce où étudiait et dormait Alphonse était remplie de posters rendant hommage à des stars, notamment les Rolling Stones, Johnny Halliday et Janis Joplin, et des joueurs de rugby célèbres. La pièce était assez grande, elle faisait plus de trente mètres carrés, la tapisserie était un fond blanc sur lequel était dessiné des aigles et des faucons. La moquette s’avérait noire. Alphonse avait trois armoires qui contenait toutes des vêtements, il changeait de tenue tous les deux jours, ses tenues étaient impeccables, aucune n’avait ne serait-ce qu’un faux pli. Alphonse n’avait pas la patience et l’envie de les repasser, mais avec son argent de poche, il se payait les services d’un homme à tout faire qui s’occupait de son linge.

Marco : Alphonse que dirais-tu de cinq mille euros pour oublier ce que tu as vu chez Hubert ?
Alphonse : Je n’ai pas envie d’argent. Je veux que tu me prennes comme complice quand tu as l’intention de commettre un meurtre.
En entendant ces mots Marco qui se tenait sur le qui-vive et, se préparait à dégainer son couteau automatique éjectable, ouvrit la bouche tellement les paroles d’Alphonse le stupéfièrent.
Marco : Pardon ?
Alphonse : Je souhaite tuer avec toi, j’ai toujours rêvé d’être un tueur, et avoir la possibilité d’assouvir mes pulsions meurtrières avec un ami est pour moi une occasion inespérée. Je me suis rodé sur des animaux errants.
Marco : Si je refusais de t’aider que ferais-tu ?
Alphonse : Rien, cela me désolerait que tu n’acceptes pas d’assassiner avec moi, mais je ne t’en voudrais pas.
Marco : Très bien dans ce cas, je veux bien de filer un coup de main pour devenir un tueur efficace. Par contre tu chasseras tes proies seul.
Alphonse : Ce serait gentil si tu m’accompagnais pour mon premier meurtre d’humain.
Marco : Entendu, mais après tu te débrouilleras sans moi pour la traque. En plus tu dois me jurer que tu ne dévoileras à personne mes activités de meurtrier.
Alphonse : Je promets de ne jamais révéler à qui que ce soit, la vérité sur les assassinats commis par Marco Méré.




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