La Cité des Leurres 3

Date 21-03-2013 08:40:00 | Catégorie : Nouvelles


La Cité des Leurres

Roman écrit en arabe par Ahmed Khettaoui.
Traduit en français par Ben Adam Abdessabor

3° partie


Aperçu


Notre ami AHMED KHETTAOUI vient de publier un roman(La cité des leurres)en arabe
paru aux éditions "Légende ",traitant de la tolérance entre les religions monothéistes, à savoir le judaïsme, le christianisme et l'islam.
Son héros est JIMMY fils de Larbi ,d'origine maghrébine ,connu par ses tendances communistes. JIMMY sera élevé par la juive Juliette à Paris qui lui réserva de la tendresse maternelle .Il jouira aussi de toutes les attentions paternelles de la part de Gabrielle le chrétien .
Malgré les quelques différences qui spécifient les trois religions durant l'éducation de cet enfant abandonné par son père Larbi et sa mère ZONA. L'écrivain réussit à contrebalancer ce qui différencie les gens et faire triompher les bases de l'humanité ,de la fraternité à travers une belle histoire émouvante d'amour
JIMMY rencontra la belle SARA ....Et l'amour triompha.!!!!!!!!
Le roman a été traduit au français par notre ami BEN Adam Abdessabor ,il sera publié par la même édition très prochainement.

**Mejdoub Goffa , écrivain Algérien , homme de théâtre

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« Les Clés de l’inconnu (ou du Mystère) », du célèbre penseur Ibn-El-Arabi, pétrifièrent aussi bien les bourdonnements des mouches qui accompagnaient la monotonie matinale, que les méditations de Larbi, et la vue souveraine, pour ne pas dire hautaine, de Mahmoud, le patron du bar…
L’absence des Sagesses d’Ibn-El-Arabi de la matinée avait concouru à la nonchalance des pas de Zona la Méditerranéenne qui s’en allait vers Larbi pour lui dire : « Mouhyi Ed-Dîne ? » … - « Exactement, ô Wèllêdè fille d’El-Moustèkfî !.., voyante du Rîf !!!...», rétorqua Larbi, tout en se lançant des regards…
Le bourdonnement des mouches se rapprocha encore plus du morceau de viande de porc qui ne pouvait que se faire rôtir sur un feu agonisant…
Cette matinée se trouvait sans autres morceaux de viande de cochon, et la tranche qui s’efforçait de se faire griller. Apparaissait fatiguée de cette braise, à un plus fort degré, elle était immangeable…
- « Bien ! dit Zona la Méditerranéenne à Larbi, as-tu trouvé quelque chose que j’ai oubliée, hier soir, sur la table, près de ma place habituelle ???... »…
- « Oui, et je l’ai gardée soigneusement !!!... », répondit Larbi, ses mains tremblotant…
Et comme Abou Nawwâs s’était repenti, à la fin de sa vie, les minutes, rampantes progressivement vers le soir imminent du bar de Mahmoud, firent de même…
Les regards de Larbi transperçaient différentes parties du corps de Zona la Méditerranéenne, les scrutant d’un regard perçant, trahissant ce qu’il enfouissait dans les profondeurs de ses sentiments…
Ce qui fit pétiller ses moustaches et trembler ses sens…, alors que Zona attendait toujours qu’il lui dise où se trouvait la chose oubliée…
La matinée s’en alla comme une étoile dans un désert frugal … Larbi s’empressa de dire : « Ô Zona – fille d’El-Moustèkfî
-, ô Samîra, pourquoi Mustapha Kemel Atatürk Pacha avait-il changé l’alphabet arabe par le latin, alors qu’il fût le fondateur de la République, et qu’il fût son premier président, en 1923 ???...
Cette date me rappelle la naissance de mon frère Mustapha dans le Rîf marocain, il mourut très jeune de la gale… »…
Zona la Méditerranéenne rétorqua par un sourire comme le ferait celui qui n’a pas de réponse à une question délicate…
- « Bravo ! Ô patronne de la taverne !...
Prends la chose que tu avais oubliée ,et n’oublie pas de saluer de ma part la fille d’El-Moustèkfî, la rifaine, la voyante !…
A ce soir, à la table des jeux du hasard !!!... »…
- « Je ne suis pas de permanence, cette nuit !... », répondit Zona la Méditerranéenne, malicieusement…
- « Et qui pourrait donc te seconder ?... »
- « Mahmoud en personne !... (ton concitoyen) !…
Larbi rassembla toutes ses forces et quitta son coin habituel du comptoir, alors que Mahmoud continua à le transpercer de regards perçants…
Une toux quinteuse emplit, de fond en comble, tous les coins et les recoins du bar…
Larbi s’approcha du morceau de viande de cochon et cracha dessus, tout en s’apprêtant à quitter les lieux…
Mahmoud, avec stupeur :
-« Et ta tranche de viande habituelle ? »…
-« Donne-la aux chats !!!... », rétorqua Larbi, d’un ton sec… Agitant sa main gauche, comme saluant, il dit :
« Á ce soir ! »…
Mais un flash d’information de la TF 1 l’arrêta net :
« Un groupe armé, en Algérie, a tué des Moines, aux environs de Blida ! »… « Les Forces de sécurité sont en plein accrochage avec un autre groupe armé, dans la Région d’El-Arbaâ, dans la même wilaya…
D’autres Forces de Sûreté opèrent des actions de ratissage dans la forêt d’El-Akhdharia, dans le but de rechercher les abris et quartiers de commandements des Groupes armés !... »…
Larbi fixa longuement la télévision et celui qui y donnait l’information…
Il soupira sans aucun commentaire, puis s’en alla… Des dromadaires firent escale dans son imagination…
A suivre .





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