C’était déjà quarante ans, toujours est-il je t’aime De ce Chaque matin de tous ces soirs Je te dis, tu me dis, nous nous disions je t’aime
Puis est venu un nouveau matin Pourquoi as-tu inopinément oublié De me dire encor ces je t’aime sains
Eploré de doutes, déboussolé de croire Que ta mémoire infaillible puisse s’effacer Quand là prés de toi; toujours Je t’aimais d’espoir
Puis un jour des nuages gris, plus d’avenir Nous étions pourtant si bien ensemble Mais plus rien qui ne fut, ton beau à me dire
En tous ces matins que de bons souvenirs Mais ma vie lasse s’arrête là comme défigurée Et ce soir seul, abattu, je t’aime à en souffrir
Ne plus jamais pouvoir te dire, je t’aime Et pourtant Je t’avais sage tout donné Ma vie, nos beaux enfants, pas de haine
Tu te penchais sur mon cœur déposant tes je t’aime Attentionné j’avais en tout instant tout partagé Tes bonheurs, tes joies, tes craintes, tes peines
Tu me disais à tes départ contrits je t’aime Pourquoi es tu parti au trop tôt de ce matin Notre lit a gardé tes douces empreintes sereines
Alors là mes orages regardent ton visage rieur Tes éclairs de bonheur transpercent ma douleur Tu n’es plus là , mais ô que suaves tes senteurs Quel misère farouche de ne plus déchiré pouvoir Te dire comme au bon avant d’hier, je t’aime. ☼ƑƇ
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