
coeur de mère
Date 04-05-2013 14:19:39 | Catégorie : Poèmes
| Par amour, un jour, elle est partie Vivre en terre étrangère Par delà les mers Par peur, un jour, elle s’est enfuie Dans le premier avion en partance Direction la terre de France La colombe a quitté le nid Mis ses petits à l’abri Loin de cet homme maudit Accusée d’enlèvement à tort Pour avoir échapper à la mort Les gendarmes sont venus à deux Arrachée à cette mère la prunelle de ses yeux Emportant avec eux les enfants déchirés Laissant sur le seuil une maman effondrée
Le droit international Se moque du sentimental Ils ont pris ses enfants Sa chair, son sang Sa vie, qui n’a plus d’importance Sans son droit à la "maternance"
De sa fuite pourtant vitale Il en a fait son arme fatale Déployant puissance et gloire Si facile contre ce cœur de mère En désespérance et solitaire Qui, pourtant, maintenant ose Défendre enfin sa cause Faire jaillir du volcan Les feux de l’enfer Ne plus jamais se taire Même s’il faut craindre le bagne En soulevant les montagnes Pour l’amour de ses enfants
Le droit international Se moque du sentimental Ils ont pris ses enfants Sa chair, son sang Sa vie, qui n’a plus d’importance Sans son droit à la "maternance"
Une mère courage se bat Dans notre monde, ici bas Seule, contre l’injustice Elle espère enfin une justice Les yeux levés vers le ciel Un ange déchu, brisé Implore Dieu et tous ses saints Pour lutter contre le malin Ce macho vexé dans sa virilité Qui par orgueil s’est emparé Des petits trésors qu’il a engendré Et qu’il s’octroie par rancœur Pour leur mère en pleurs
Le droit international Se moque du sentimental Ils ont pris ses enfants Sa chair, son sang Sa vie, qui n’a plus d’importance Sans son droit à la "maternance"
Un cœur de mère, aujourd’hui, saigne Pour ses amours en dehors des frontières Il lui faut devenir guerrière Se battre à tout prix avec haine Et jusqu’au bout des ongles Contre un délit qu’elle n’a pas commis Voir la vie sous un autre angle Celui de l’espoir De serrer un soir Ses enfants dans ses bras Coupable, certes, elle l’est Coupable, oui, mais d’aimer
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