
A propos des femmes.
Date 07-06-2013 22:13:49 | Catégorie : Poèmes confirmés
| Combien vous nous manquez, O douces damoiselles, Dans vos vertugadins et vos frou-frous moqueurs, Vos battements de cils, vos moues accroche-coeurs Et vos étonnements de fragiles gazelles.
Tout autant qu'aujourd'hui, vous aviez vos atouts, Mais vous vous en serviez,semblant si ingénues, Usant de tant de grâce et tant de retenue Qu'en ne demandant rien, nous vous accordions tout.
Vos faiblesses étaient souvent ruses lascives Et notre force était de tout vous pardonner. Nous croyions vous guider, mais, par le bout du nez, Vous nous meniez, patauds à la marche passive.
Fragiles, disions-nous, vous qui pouvez porter Un enfant sur les bras, un autre sur la hanche, Et qui, tenant de front la cognée et le manche, Meniez mari, enfants, maison, sans arrêter ?
Egales, dites-vous ? le mot est étonnant; Vous ne le serez pas, manquant de cruauté, De gôut pour le combat, de défilés bottés; Vous n'êtez pas égales; nous sommes compléments.
Si j'ai beaucoup de mal à trouver vos acquis En laissant une part de vos charmes d'antan, Je vois ce que le monde y perd, au fil du temps, En mesurant le peu que vous avez conquis.
Pensez-vous ressentir moins de peine qu'avant ? Est-ce bien un progrès que le temps vous apporte Quand un homme, en sortant, ne vous tient plus la porte Et n'offre plus sa place assise, en se levant ?
Si c'est être macho que de vous voir fragile, Sachant pertinemment que vous ne l'êtes point, Que de vous voir en femme et non pas en copain, Alors je suis macho, aux yeux des imbéciles.
Bien des hommes, dès lors, ont perdu leurs repères, Ne sachant plus comment aborder une femme. Ils changent les données, que leurs instincts réclament, Pour devenir maman, ou bien devenir père..
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