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Poèmes confirmés : A propos des femmes.
Publié par Bacchus le 07-06-2013 22:13:49 ( 1393 lectures ) Articles du même auteur



Combien vous nous manquez, O douces damoiselles,
Dans vos vertugadins et vos frou-frous moqueurs,
Vos battements de cils, vos moues accroche-coeurs
Et vos étonnements de fragiles gazelles.

Tout autant qu'aujourd'hui, vous aviez vos atouts,
Mais vous vous en serviez,semblant si ingénues,
Usant de tant de grâce et tant de retenue
Qu'en ne demandant rien, nous vous accordions tout.

Vos faiblesses étaient souvent ruses lascives
Et notre force était de tout vous pardonner.
Nous croyions vous guider, mais, par le bout du nez,
Vous nous meniez, patauds à la marche passive.

Fragiles, disions-nous, vous qui pouvez porter
Un enfant sur les bras, un autre sur la hanche,
Et qui, tenant de front la cognée et le manche,
Meniez mari, enfants, maison, sans arrêter ?

Egales, dites-vous ? le mot est étonnant;
Vous ne le serez pas, manquant de cruauté,
De gôut pour le combat, de défilés bottés;
Vous n'êtez pas égales; nous sommes compléments.

Si j'ai beaucoup de mal à trouver vos acquis
En laissant une part de vos charmes d'antan,
Je vois ce que le monde y perd, au fil du temps,
En mesurant le peu que vous avez conquis.

Pensez-vous ressentir moins de peine qu'avant ?
Est-ce bien un progrès que le temps vous apporte
Quand un homme, en sortant, ne vous tient plus la porte
Et n'offre plus sa place assise, en se levant ?

Si c'est être macho que de vous voir fragile,
Sachant pertinemment que vous ne l'êtes point,
Que de vous voir en femme et non pas en copain,
Alors je suis macho, aux yeux des imbéciles.

Bien des hommes, dès lors, ont perdu leurs repères,
Ne sachant plus comment aborder une femme.
Ils changent les données, que leurs instincts réclament,
Pour devenir maman, ou bien devenir père..

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Titi
Posté le: 08-06-2013 11:31  Mis à jour: 08-06-2013 11:31
Administrateur
Inscrit le: 30-05-2013
De:
Contributions: 1622
 Re: A propos des femmes.
Re:sans les coquilles!!!

Délicieux écrit, cher Bacchus, rappelant combien nous sommes dépendants de celles que l’on chérit, mais sans doute, pas de façon suffisante

« Fragiles, disions-nous, vous qui pouvez porter
Un enfant sur les bras, un autre sur la hanche,
Et qui, tenant de front la cognée et le manche,
Meniez mari, enfants, maison, sans arrêter ? »

Belle envolée lyrique, pour nous rappeler combien dans des situations, qui nous semblent, à nous pauvres mâles, inextricables elles ont le courage de continuer la route en nous entrainant dans leur sillage
.
Mon Papa aujourd’hui âgé de 93 ans ayant pratiqué, pendant 40 ans, un métier « d’hommes,(boucher)" ne cesse de nous rappeler au quotidien combien notre mère lui manque, avec cette litanie : « nous ne sommes pas armés pour vivre sans elles »

D’aucuns prétendent que la galanterie est l’art de mettre une femme en valeur, alors que ce n’est sans doute qu’une façon de nous sentir un peu plus « mâle »
Pour paraphraser Nietzsche ( vrai faux misogyne) "Le bonheur est une femme ». J’avancerai : « quel bonheur sans les femmes »

Dés lors, souffrez, chères égéries, que je vous impose ce modeste quatrain, pour vanter votre gloire :

Vous qui toute l’année subissaient nos aigreurs
Acceptez je vous prie ce petit mot d’humeur
Témoignage discret de toute notre affection
Que souvent nous masquons par pure appréhension
Mais sachez qu’en secret nous les hommes n’ont de cesse
Que de vous témoignez une profonde tendresse


Nous vous aimons !!!!!!!
couscous
Posté le: 08-06-2013 13:16  Mis à jour: 08-06-2013 13:16
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: A propos des femmes.
Que d'hommages en faveur de notre féminité.
Et oui, nous sommes capables d'effectuer plusieurs tâches en même temps : préparer un repas, surveiller le petit dernier qui joue et faire réciter la leçon du grand. C'est inné.
La galanterie se perd malheureusement comme le port de jupes paniers ...
Heureusement que vous deux (Bacchus et kjtiti), vous nous prouvez qu'elle n'est pas totalement éteinte.

Merci

Love à vous
Bacchus
Posté le: 08-06-2013 14:37  Mis à jour: 08-06-2013 14:37
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: A propos des femmes.
La mode des jupes paniers peut très bien réapparaître l'année prochaine, mais la galanterie masculine, dans la mesure où elle fait rigoler les femmes, maintenant, vous avez intérèt à continuer d'ouvrir les portes en sortant.
Mon respect de la femme et des souffrances qu'elle peut endurer remonte à très loin, et j'ai de bonnes raisons pour cela.
Mes attaques fréquentes au sujet des nanas font partie d'un sport auquel j'invite, tacitement, les femmes à participer. Une autre façon de faire la cour, quoi.
Loriane
Posté le: 09-06-2013 19:10  Mis à jour: 09-06-2013 19:33
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: A propos des femmes.
Je vois que mon com s'est encore envolé
bouuuh bouuuh .... marre .

Citation :
Vous n'êtez pas égales; nous sommes compléments.


Égales nous le sommes, puisque de même valeur, de même importance.
Mais nous ne sommes pas semblables, quoique parfois la différence n'est pas tant marquée, si bien que la société en a décidé d'agrandir le fossé, afin de mettre une hiérarchie fabriquée de toute pièce et qui nous oppose et nous fait tous souffrir.
Ce qui me fait sourire dans les expressions populaires dont le but, est d'entrer de force dans les esprits des certitudes sur la suprématie des uns sur les autres, ce sont les termes valorisant la masculinité.
Exp : " Moi j'en ai dans le ventre !!! " me gueulait une grosse brute "
Morte de rire : "Ben et nous donc, alors là, dans le ventre on en a et +++ "!!!! j'étais morte de rire !
Et le gracieux : "moi, j'ai des couilles " !!! hi hi hi comme preuve de courage c'est très douteux ! MDR
Parce que à vouloir prendre la force physique comme référence de valeur, c'est embêtant parce que, quand même un éléphant c'est plus fort qu'un homme, ! Un tigre aussi !
Ah mais oui, dit l'homme mais nous on a le fusil, fait avec notre belle intelligence, et oui, mais là une femme aussi avec un fusil c'est fort et dangereux, ça tue ! Qu'est-ce qui fait la différence ? force physique ou intelligence ? Certains en sont resté à la force physique pour référent.
Mais bon, le but est d'impressionner physiquement comme au temps primitifs, avec les peintures de guerres, les tatouages ... et puis le statut de faible victime présente pour certaines femmes des avantages, tristes et médiocres avantages à mes yeux, trahison même, mais chacun se gère comme il peut.
Mais c'est fatigant, alors aimons nous tous, c'est tellement plus simple.
Citation :
Bien des hommes, dès lors, ont perdu leurs repères,
Ne sachant plus comment aborder une femme.
Ils changent les données, que leurs instincts réclament,
Pour devenir maman, ou bien devenir père..

C'est évident que en faisant bouger les lignes comme ça, c'est tout le monde qui est perturbés, et cela demande de repenser autrement, mais nous humains le faisons si bien, après, la découverte du feu, de la maison, de la roue, de l'imprimerie, du presse-purée, de la voiture, de la machine à coudre, du vilain chemin de fer, de l'électricité, du téléphone, de la télé, de l'ordi ...;faut toujours faire les remises à jour !! Et toujours et encore !!
Mais on est si malins !
Merci pour le débat, allez les neurones au boulot, il y a encore des changements en vue à s'avaler ...
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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