Quand l'âme s'assoupit.

Date 20-12-2014 20:27:16 | Catégorie : Poèmes confirmés


Hola ! encor un peu et j'allai hiberner !
Je me sentais glisser dans quelques habitudes ;
Du fond de mon fauteuil, j'avais la certitude
Que le monde, engourdi, s' arrêtait de tourner.

J'avais tout ce qu'il faut. Beaucoup trop, je le sais.
Juste en tendant le bras, ( j'acceptais cet effort ),
Je trouvais sous ma main, assurant mon confort,
Des fruits, un bon bouquin ou bien des mots croisés.

Celles de ma maison, à l' heure des repas,
Venaient me proposer le nouveau plat du jour.
Je manquais d'appétit mais grignotais toujours :
J' aurais fait de la peine en ne le goûtant pas.

En somnolant, souvent, dans un demi sommeil,
Des chuchotis, parfois, tout empreints d'inquiétude,
Un bruit dont ma maison n'avait pas l'habitude,
M'arrivaient, douloureux, au creux de mon oreille.

Je m'efforçais alors à être pétulant.
N' étais-je pas celui qui vainquit la camarde,
Celle qui vient parfois et qui, même, s' attarde
Pour repartir, déçue, et les deux bras ballants ?

D'ailleurs, tout va bien mieux. Voyez, je fais les courses,
Puis j'ai téléphoné, rendu quelques visites;
Et j'ai bon appétit: ce soir, je veux des frites !
Qui a dit que j'allais hiberner comme un ours ?

Voyez? noël est là ! Je veux un grand festin !
Que tout le monde rit, qu'on me serre dans ses bras,
Que l'on chante, joyeux, tout au long du repas.
Allez, dressez la table et servez-moi du vin !




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