LES PERMANENTS DU TROTTOIR
Il est temps que tu rentres !
La nuit va bientôt vaciller, Et tu as, beaucoup, travaillé ; Va reposer ton ventre ! Il te faut aller dormir, Tes bas résilles n'excitent plus l'envie, Ton visage n'a plus d'éclat, La lassitude est là .
A cette heure on ne peut plus sourire !
Demain, tu devras plaire, Satisfaire un manque, Pour quelques billets de banque.
Ils devraient te saluer, Te respecter, Mais tu te vends, Pour beaucoup tu n'es qu'une putain ! Et pourtant, Tu redores "le blason" de ces frustrés de la baise ; Jouissance Libérée, Cri arraché, Par l'ondulation sensuelle de superbes hanches !
Après avoir craché leurs venins Ils rentrent chez eux les bourses vides, Rampent jusqu'au pied du lit conjugal Et se glissent entre les draps de soie ; Ils se lovent dans les bras leurs femmes, Gardant en mémoire la croupe légère des courtisanes qu'ils ont chevauchées.
Le dimanche, que ce soit au temple, À l'église où dans d'autres lieux de prières, Ils prient pour vos âmes égarées, En n'oubliant pas de stigmatiser, devant le Sacré, Les prostitués que vous êtes !
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La rédemption des pénis réprouvés ;
La verge en pleine génuflexion, L'hostie au bout de la langue, Ils redeviennent des maris exemplaires ; De simples marcheurs, aux couilles assagies. ----------------------
Mais ces rues sombres et obscures, Attirent les cancrelats costumés que vous êtes ; Des trottoirs vous incarnez la misère !
Marco
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