1ère partie
Chapitre 1 : Forme de prologue à l’histoire
Je ne connaissais rien de leur passé et j’ignorais encore plus qu’on pouvait se comporter comme ça. Je me pensais assez maligne pour passer entre les mailles du filet.
Cela se passe au 21ème siècle, à l’ouest de la France. La côte, la plage, les vagues, les surfeurs. Jean, Théo, Lucas et tout le reste faisaient partie de cette dernière catégorie. .
Non, ce n’est pas une banale histoire pour les jeunes filles de 14/15 ans où je ne sais quoi. D’ailleurs, lorsque vous lirez mon récit, vaut mieux bien suivre car elle est assez longue. Ou si alors. Mon histoire débute de manière banale c’est vrai. C’est un peu une histoire d’amour.
Car en partie, il n’y aurait pas eu de Théo, il n’y aurait probablement pas eu de Lucas ni de Jean…
Pas de conclusions hâtives, l’histoire n’est pas commencée. Ce chapitre est une présentation du contexte.
Je m’appelle Adèle, j’ai 19 ans, je travaille actuellement dans un magasin qui vend des planches de surf et des combinaisons.
Ce qui pourrait être logique puisque j’aime le bodyboard, j’adore dessiner et lire. D’un tempérament assez solitaire, je préfère m’isoler même quand je vais à l’eau.
Alors commençons par le début de cette histoire peu commune…
Chapitre 2 : La rencontre de celui qui va (indirectement) faire tout changer
C’était le Jeudi 9 Juin 2014. Je me souviens exactement de la date malgré le temps qui s'est écoulé depuis. J’étais en première dans un lycée professionnel de la côte, l’année était terminée. C’était le jour où les vagues étaient grosses, régulières. Bref. Parfaites.
Enfin pour ceux qui étaient habitués car, moi en bonne débutante, je suis passée plusieurs fois dans la machine à laver (jargon de surfeur pour dire qu’on n’a pas su prendre la vague correctement et qu’on boit la tasse)
En même temps, je n’étais pas équipée correctement, je n’avais même pas de palmes (alors que c’est la base en bodyboard !), juste une combinaison et planche d’occasion car mes parents n’avaient pas les moyens pour le moment.
Après avoir passé une après-midi à combattre les vagues, je renonçais et me reposait sur la plage, observant les surfeurs les plus doués faire des rollers de manière fluide comme si ça avait été la chose la plus facile au monde.
Et lui, il était là , adossé au mur de la cale, juste à côté du poste de sauvetage, à quelques mètres de moi, fumant sa cigarette et regardant les vagues avec un air sérieux. Grand, fin et musclé, il devait avoir 17 ans environs.
Dès fois, je sentais ses yeux sombres me fixer intensément. Je faisais alors exprès de me retourner et comme je le surprenais, il détournait soudainement le regard.
Je retournai à ma contemplation des vagues, admirant un des meilleurs surfeurs de la plage effectuer un take-off quand j’entendis quelqu’un m’interpeller. C’était lui.
Le mystérieux jeune homme à la clope et au visage sérieux. Sauf qu’en fille bien perchée et dans mon monde je ne l'avais pas entendu.
« -Quoi ?!
-……………… ? répéta-t-il
Je n’avais toujours rien entendu, alors je me levai et m’approchai de lui. Je remarquai alors mieux son visage fin et allongé, son teint encore plus hâlé que le mien, ses yeux qui, en fait, étaient d’un marrons-vert intense, et son visage qui était bien plus beau vu de près :
-T’a dit quoi ? Redemandai-je en criant à moitié
-Tu en fais depuis longtemps ? dit-il d’une voix grave et calme
-Euh…nan, fit-je un peu nerveuse. 1 mois à peu près.
-T’a quel âge ?
-17 ans, répondis-je hésitante
-Et tu comptes en faire après l’été ?
-Euh…ouai je pense…
Certainement pas ! Je n’ai pas de combinaisons d’hivers ! Pensai-je
Il ne dit rien d’autre, ses yeux marrons brûlants me scrutant l’air de dire « Mais elle est idiote ou quoi ? ». Je continuai à le détailler. Il avait vraiment le style californien avec sa mèche blonde. Il devait plaire à pas mal de filles. Je regardai surtout ses yeux. Bon sang, je devais passer pour une véritable idiote à bafouiller comme je le faisais.
Le charme fut interrompu lorsqu’un pote à lui déboula la planche sous le bras, trempée, sa peau claire rougie, essoufflé par sa course effrénée.
« -Eh Théo ! Tu viens de louper des putains de vague là ! C’est une trop bonne session, faut pas louper ça, retourne à l’eau, bouge ton cul !
Il se détourna de moi et lui répondis :
-J’arrive !
Il remit sa combinaison, pris sa planche et se tourna vers moi, je lui souris :
-Salut ! me répondit-il en me rendant mon sourire
-Au revoir, murmurai-je mais c'était trop tard il était déjà parti.
Il m’avait plu tout de suite, je ne sais pas pourquoi. Peut être en partie car aucuns mecs comme lui ne m'avait jamais regardée. ou que je n’avais jamais eu de copains. J’étais trop contente. J’étais sure qu’il avait de l’expérience avec les filles et j’avoue que ça m’intimidait un peu. Je rentrai chez moi à pied (je n’habitais pas loin de la côte, 10 minutes à peine) toute contente.
Je le trouvai beau et j’avais bien vu qu’il s’intéressait à moi, j’avais beau avoir peu d’expériences, je remarquais un minimum de signes qui ne trompaient pas. Je me demandais bien ce qu’il pouvait me trouver, j’étais petite (1m56), fine (48 kg), les cheveux secs et parfois bouclés comme un caniche. A part mes yeux bleu-vert ou éventuellement mon teint hâlé, je ne voyais pas ce qui avait pu lui plaire.
Bon quand je disais peu d’expériences en matière de mecs, je n’en avais en vérités AUCUNES. Je n’avais jamais embrassé de garçons, ni caressé, ni touché. Le contraire n’était pas arrivé non plus. Je n’avais qu’une hâte : embrasser un garçon, le toucher, expérimenter. Car à 17 ans j’en avais marre. Tout le monde l’avait fait sauf moi.
Je me sentais un peu conne dès fois car n’avais rien de captivant à raconter.
J’avoue qu’au début, je voyais en ce garçon, un moyen de m’en sortir, bien qu’il me plaisait beaucoup
Théo. Désormais, j’avais ma motivation pour aller à la plage tous les jours, qu’il y ait des vagues ou pas.
-Fin du chapitre 1, première partie-
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