La maison de Kerlann

Date 20-04-2016 14:40:54 | Catégorie : Poèmes confirmés


La maison de Kerlann,


Leur masse ombragée cache un peu l’horizon,
On devine pourtant le bleu du golfe vert :
Les très hauts marronniers du parc de la maison
Y dessinent des lignes qui séparent la mer.
Et, sur la traînée sombre on aperçoit des voiles,
Qui semblent naviguer sur les faîtes feuillus,
Taches multicolores et comme autant d’étoiles,
Qui dansent sur les flots dans le vent rabattu.
Et puis, en descendant le jardin en terrasse,
Le large à ma vue, un moment est caché,
Le chemin enroché façonne en cuirasse,
La falaise qui plonge dans les ondes nacrées.
Tout en haut de l’allée je vois dans une brume,
Ma mère me faire un signe, dans son peignoir blanc.
Je descends vers la grève et les genêts parfument,
Le sentier escarpé qui rejoint l’océan.
Au-dessus des grands arbres émerge la maison :
On dirait un bateau en train de bourlinguer,
Ou bien encore un phare, posé sur un balcon,
De verdure et de ciel aux nuages froncés.


Cuga – Bretagne (Extrait)





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