Don’t bite the hand that feeds you

Date 04-12-2016 15:07:04 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Don’t bite the hand that feeds you
(John Trudell, Blue Indians, Bad dog, 1999)


Dans le comté de Bottineau, Dakota du Nord, un règlement interdit de promener son chien en état d’ivresse entre dix heures du soir et six heures du matin.

Des petits malins aimant jouer sur les mots ont harcelé le bureau du shérif de questions stupides :

« Mais qui n’est pas censé être en état d’ivresse ? Le chien ou le maître ? »
« Est-ce que le fait de se promener seul, sans chien, mais en état d’ivresse, est également répréhensible ? »
« Est-ce qu’on enfreint le règlement si on est ivre mais qu’on laisse le chien aller pisser tout seul sur le réverbère et qu’on l’attend sur la véranda ? »
« Alors si on promène son chien en état d’ivresse (peu importe que ce soit le chien ou le maître qui soit bourré, ou les deux) entre sept heures du matin et neuf heures du soir (from 7 AM to 9 PM), on ne risque pas de ramasser une contredanse ? Ou d’être jeté au violon ? »

Finalement le bureau du shérif a publié dans la presse locale un communiqué expliquant :

1) que si on lisait le texte intégral du règlement, on apprenait qu’il s’adressait aux propriétaires mâles, âgés de dix-huit à vingt-cinq ans, de chiens considérés comme dangereux ou potentiellement dangereux, tels pittbulls, rottweilers et autres american staffordshire terriers ;
2) que lesdits propriétaires, en raison de leur jeunesse et d’un certain penchant pour les boissons alcoolisées et autres psychotropes, ne se signalant pas précisément par leur civisme, leur maturité et, c’est regrettable mais c’est ainsi, dans le cas de certains par leur stabilité mentale, il a été décidé de restreindre leur circulation accompagnés desdits animaux durant les heures où les citoyens paisibles sont le plus en droit d’exiger de la sécurité et de la tranquillité ;
3) que certains de ces chiens ayant déjà agressé leurs propriétaires ainsi que des tiers, on ne pouvait totalement exclure la possibilité qu’ils aient été, eux aussi, sous l’empire de substances ayant altéré leur comportement.


Maîtres Goodwin Stalnaker et Rudy Bird-Shaking-Ice-Off-Its-Wings, avocats, viennent de saisir la Cour Suprême pour demander
l’annulation du règlement.




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