Tours ville de St Martin.

Date 01-07-2017 20:13:27 | Catégorie : Poèmes confirmés


Chers amis, après quelques silences dus à des évènements heureux (mariage de ma fille et concours de poésie avec remise de prix dans le fief des Goncourt, chez Drouant !!!), je réapparais et vous livre mon écrit ayant obtenu le 1er prix à ce concours de poésie.

Tours, Ville de Saint Martin

Quand je ferme les yeux, que mon cœur est souffrance,
Je songe à ce berceau, Ville de mon enfance,
Témoin des souvenirs d’un si présent hier,
Ou j’ai aimé, pleuré, trop trahi, tant souffert...

Ma mémoire s’embrase et déclenche l’alarme
Des stigmates d’un temps fait de rires et de larmes,
Ma Ville il t’en souvient, de ce lointain passé,
De ma tendre jeunesse que je ne sais chasser?

Tel le bruit de mon pas, sur les pavés usés
De la rue Lamartine, ou je venais muser.
L’ineffable progrès, hélas a fait sa route,
La voie de mes élans n’est plus qu’une autoroute.

Le vieil arbre abritant mes serments enflammés,
Sur lequel j’ai gravé :’’ Pour toujours, à jamais’’
D’ombre ne fera plus, un immeuble en l’endroit
Occupe cet espace, ou le béton est roi.

Pourquoi ma Ville as-tu cédé au bétonneur,
Il eut été sensé de dire :’’ Allez ailleurs’’
Et tel Alphonse Allais, les sommer d’édifier,
En la verte campagne, leurs tristes poulaillers.

Désormais tu ressembles à une autre cité,
Par ailleurs identique aux villes d’à côté:
HLM incolores et bâtisses sans âme,
Ou l’envie d’en partir est l’unique programme.

Cubes froids empilés, aux lucarnes sans vie,
Agrégat d’humains ou l’isolement sévit,
Si le soleil, parfois, vient y poser ses rais,
C’est pour donner la force à chacun d’espérer.

Ma Ville tu me fais peur, mais aussi tu m’attires,
Car ton charme demeure et tu sais d’un sourire
De la belle fleuriste au vieux marché aux fleurs,
Apaiser mes angoisses et taire mes rancœurs.

Car tu restes mon antre, mon gite et mon repaire,
Témoin de mes émois, des pleurs que j’ai dû taire,
Qu’affligé je confiais, moi le libre penseur,
Au pieux St Martin, ton premier bâtisseur.

TOURS, combien je te hais, et combien je t’adore,
Quand je te fuis parfois, très tôt, je le déplore,
Tes rues sont mes artères ou flue mon devenir,
Je suis né en Touraine et je veux y mourir.









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