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Re: Défi du 18/07/15 : un monde de singes
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(il serait quand même bien que je réponde au défi que j’ai proposé…)


Le beau Nobo


Depuis plus d’une décennie, on le surnommait le beau Nobo en un mélange subtil d’ironie et de sincère admiration. Ce surnom s’était trouvé tout seul lorsque Norbert avait épousé en juste noce mademoiselle Borizian, la fille du patron et qu’il s’était définitivement et irrémédiablement embourgeoisé. Ça et la carrure de rugbyman du bonhomme – sorte de Gorille d’amour – et l’on se demandait, lorsque l'on entendait le sobriquet pour la première fois, pourquoi on y avait pas pensé soi-même.

Le beau Nobo était donc passé, en une décennie à peine, des chaines de l’usine jusqu’au sommet de la chaine alimentaire. En anthropoïde supérieurement évolué, il lui avait fallu – afin de survivre en milieu hostile – observer les habitudes de cette jungle équatorienne avec la persévérance d’une Dian Fossey, histoire d’en saisir les mécanismes souterrains.
Il n’avait pas été long à comprendre que monsieur Borizian père, grand mâle à la crinière argentée, était le dominant de toute la meute. Parfois, il gonflait son thorax ou montrait les dents. A ces moments là, il fallait surtout prendre une attitude soumise et implorante. Le King-Kong des affaires était alors on ne peut plus satisfait.

Las ! Comme tous les mâles qui prennent de l’âge, monsieur Borizian donnait parfois des signes de faiblesse. Son sens du négoce n’était plus aussi aiguisé, son instinct de tueur n’était plus le même… Il avait bien tenté d’initier aux affaires son sagouin de fils, malheureusement ce ouistiti paresseux et bordélique n’avait l’étoffe de rien. Le beau Nobo avait d’ailleurs fort cruellement affublé l’avorton du petit nom de « Tare-Zian », en hommage aux multiples tares du jeune homme.

Dans la famille des grands singes, il y avait également madame Borizian mère : celle-ci, insignifiante et négligeable créature, ne se distinguait que par sa face simiesque de chimpanzé famélique– résultat d’une intervention de rhinoplastie ratée et de ses nombreuses suites de chirurgies réparatrices qui n’avaient pas arrangé grand-chose à l’affaire… A part vider périodiquement le compte bancaire et payer les commerçants du coin en monnaie de singe, madame Borizian était aussi inconsistante que son parfum préféré « Thierry Remugle des savanes ».

Enfin et non des moindres : il y avait Capucine. Capucine Borizian devenue madame Beau Nobo par le miracle de l’amour : une femme, une vraie, à la fois animale et spirituelle qui sentait bon les phéromones et c’est le privilège des femmes sophistiquées que de se faire tour à tour primate ou primadonna.

Tout le reste – hormis peut-être le comptable, vieux singe à lunettes à qui l’on n’apprend pas à faire la grimace – tout le reste qui gravitait autour n’était que babouins mal embouchés, orangs-outangs peu ragoutants, joyeux ou tristes drills et mandrills, rouages, machines-outils et mandrins sans intérêts…

***

Au moindre prétexte, le beau Nobo revenait à l’usine au bras de sa belle et se pavanait dans son costume Armani en pied de nez à tous ces macaques insipides et gibbonnant qui trimaient à la chaine. Le beau Nobo se disait alors qu’il avait bien de la chance et – comme nombre d’humains que la chance frappe aléatoirement avec l’injustesse totale du grand dessin universel que notre cerveau reptilien et incapable d’entrevoir – le beau Nobo se disait finalement qu’il l’avait bien méritée, sa part de bonheur.

Posté le : 21/07/2015 10:10
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Re: Défi du 18/07/15 : un monde de singes
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Nouvelle lecture du texte de Dumont et nouveau sourire !
J'aime beaucoup toutes ces singeries !

Emma

Posté le : 21/07/2015 10:08
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Re: Défi du 18/07/15 : un monde de singes
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Ah ! ah ! bien trouvé !
En voilà une belle réflexion sur le travail en plein cœur des vaaaaaaaaaacances !
Mais pourquoi ? Pourquoi les humains travailleraient-ils alors que des animaux (évolués s'il vous plait), sont capables de faire le sale boulot à notre place...

En plus, nos collègues singes sont plus productifs et plus disciplinés...

Enfin, bon... voilà qui n'arrangera pas le chômage de masse...



Merci Couscous pour cette belle participation !



En tout cas, je suis très surprise par la vision que vous avez, les uns et les autres, de nos amis les singes : autant toi que Iste ou bien Dumont, vous mettez en avant leur côté doux et sympathique alors que des films comme "king kong" ou bien "la planète des singes" mettent l'accent sur le côté bestial et sauvage... C'est vraiment intéressant !

Posté le : 20/07/2015 15:40
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Re: Défi du 18/07/15 : un monde de singes
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cher iste,

je te remercie pour ce texte qui m'a fait sourire!
C'est toujours fort savoureux de découvrir tes créations.
Je trouve que dans ce texte, tout y est déroutant mais plein d'humanité (au sens noble du terme).
J'y reviendrai pour un commentaire plus détaillé ce soir car je t'écris de mon portable et ça n'a rien d'une partie de plaisir.

Amitié et bonnes vacances en italie!

Posté le : 19/07/2015 15:42
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Re: Défi du 18/07/15 : un monde de singes
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Ah ! Ah !

La femme du président ? un singe à collier ? le président, un vieux canasson?
C'est digne de "la ferme des animaux", tout ça !

J'aime beaucoup ta vision des choses. On se laisse emporter par l'absurde de la situation. on ne se demande même pas pourquoi les deux personnages principaux sont pétris par cette crise de conscience alors que les autres trouvent tout cela normal !!!!!

J'ai aimé ton texte où l'écriture moderne se mêle à la tradition moyenâgeuse qui veut que l'on illustre les qualités humaines par les traits que l'on prête aux animaux (voir le Roman de Renart...)

Une très belle participation !

Posté le : 18/07/2015 15:22
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Défi du 18/07/15 : un monde de singes
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Cher Zamis,

Delphine me donne la très lourde charge du défi de la semaine. Oui, je mesure le poids de la responsabilité qui m’incombe…

Avis donc aux futurs aoutiens qui ne sont pas encore partis en vacances !
Le thème m’est inspiré par les réflexions de Donaldo sur la littérature (voir sa participation au précédent défi) et notamment son évocation du roman « la planète des singes ».
Donc le défi va être simple ;

Un monde de singes :


Vous êtes tranquillement à votre poste de travail un lundi matin lorsque soudain vous réalisez que votre collègue de bureau –dont vous aviez déjà décelé une tendance pathologique à chercher des poux sur la tête des autres – est en fait… Un chimpanzé !

(Sont admises toutes autres variations du genre : vous êtes tranquillement en train de prendre l’apéro en famille est vous réalisez que votre belle mère qui mange des cacahuètes depuis un quart d’heure n’est autre qu’un orang-outang…)


Attacher un fichier:



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jpg  singe de Darwin.jpg (24.37 KB)
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jpg  singes de la sagesse.jpg (24.32 KB)
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Posté le : 17/07/2015 14:17
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Re: Henry-David Thoreau 2
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Très sympa, cet article !
Nous avons tous été tôt ou tard, en contact avec Thoreau, même sans nous en rendre compte, ne serait-ce que par ces quelques vers magnifiques repris dans le film "le cercle des poètes disparus" :

"Je m'en allais dans les bois

Parce que je voulais vivre sans hâte

Vivre, intensément,

Et sucer toute la moelle de la vie

Mettre en déroute tout ce qui n'était pas la vie

Pour ne pas découvrir, à l'heure de ma mort

Que je n'avais pas vécu"


Ce "parce que je voulais vivre sans hâte", c'est un vers qui me hante. C'est d'une grande simplicité et d'une grande profondeur poétique.
Thoreau est un auteur majeur de la littérature américaine. Il influence des œuvres modernes, riches et profondes comme le magnifique et dramatique : "into the wild"

Merci pour le partage !

Posté le : 13/07/2015 20:23
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Re: Défi anticipé du 14 juillet, aprdon du 11 juillet
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La visitation de Victor Hugo

hello les zamis !
très sympa ce défi ! je n'ai pas suivi à la lettre la commande (mais l'esprit y est).
J'ai repris le procédé de KJ en mêlant mes mots à ceux du grand Victor (mais vous trouverez sans peine ce qui est de moi, et ce qui émane du maitre).

Amitié ! et bonnes vacances !


***





Le chef avait passé sa tête dans l’embrasure de la porte de mon bureau avec ce petit sourire factice, affable et conquérant qui signifiait « j’ai un service à vous demander qui n’a rien à voir avec vos missions habituelles, mais vous ne pouvez pas refuser », et j’avais compris tout de suite que les ennuis allaient commencer.

- Emma

- Oui, monsieur ?

- Nous avions conclu, lors de votre dernier entretien-bilan qu’il fallait que vous sortiez un peu le nez de vos dossiers, qu’il était nécessaire que vous preniez de l’assurance et du galon. Que vous soyez d’avantage sur le terrain…

- Oui, monsieur.

- Voilà… Je ne peux plus aller au séminaire « Victor Hugo – ultima verba – défense de la langue française ». Ma maison de campagne a un grave problème de toiture. Je dois superviser les travaux… Bref, en tant que chef de l’unité, de la sous-direction, du bureau du district, de la vingtième division du ministère, mon absence risque d’être remarquée. Voilà : vous irez à ma place !

- Mais, monsieur….

- Non, Emma, je ne veux rien entendre. Vous avez réservé mes billets : il n’y a qu’à changer le nom. Pour l’hôtel, ce n’est l’affaire que d’un coup de fil. Vous avez préparé mon discours, il n’y a qu’à le lire. Tout est très simple hormis votre tendance habituelle à tout rendre compliqué.


Ainsi, cinq jours plus tard, je me retrouvais à l’accueil du grand hôtel « Le majestique » avec au ventre, l’angoisse maximale des grands débutants. Plantée là au milieu du grand hall bondé de costumes trois pièces dans mon ridicule tailleur neuf acheté en solde, j’hésitais entre aller de l’avant et m’enfuir en courant le plus loin possible…
Une hôtesse, saisie par mon désarroi, vint à ma rencontre tous sourires. Avec son habituel savoir faire, la jeune femme eut tôt fait de m’orienter vers ma chambre, de me donner le plan de l’hôtel, le programme de la journée, le badge des séminaristes, le descriptif du buffet, le passe de ma chambre, le mode d’emploi de la télé, le code d’accès au wifi… Et autres détails subtils nécessaires à ma survie durant cet étrange week-end.

Je montais dans ma chambre quatre à quatre et m’enfermais à double tours. Le lit était monumental et je m’affalais, pétrie de la fatigue de cette semaine marathon passée par monts et par vaux afin d’organiser au mieux ma participation et ma prise de parole tant redoutée, pour la gloire de mon chef et de mon administration… Ah ! En cet instant comme je détestais Victor Hugo et tous ces grands bretteurs de la langue française ! A mettre la barre aussi haut, à relever si loin la dignité de la langue française, comment voulez-vous que les petites gens comme moi leur arrivent jamais à la cheville. La voute plantaire, le durillon d’orteil de Victor Hugo, c’est déjà trop pour moi…
Sans m’en rendre compte, je glissais dans le sommeil…

« Emma ! Relève-toi, digne enfant de la France ! »
La voix puissante me fit bondir. Je me relevais tout de go : c’était Victor Hugo. Assis au pied du lit dans son costume d’époque et la barbe fleuri, il observait ma petitesse avec sévérité.

Emma ! Relève-toi, digne enfant de la France !
Songe au ministère auquel tu fis allégeance !
Toi qui n’es que fesse molle, ancrée bas dans ta fange
Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange*

La vie est bien trop courte, un claquement : exit
C'est une loi d'en haut qui veut que tout nous quitte*
Mais au lieu de briller, tu te planques à l’arrière
Quoi ! Ne point aimer ! Suivre une morne carrière !*

J'ai lutté pour le vrai, pour le bon, pour l'honnête*
Et toi, pauvre damnée en triste prise de tête
Tu cires les souliers de pauvres chefaillons
Mais leurs mots sont poussifs et sentent le graillon

Dis-moi, te crois-tu vivre à occuper l’espace ?
A qui donc parles-tu, flocon lointain qui passes ?*
J’écrivis « Ruy Blas », j’écrivis « Hernani »
Ton siècle se prélasse, en cultivant l’ennui !

Accepte l’âpre exil, n’eût-il ni fin ni terme,*
Va purger le médiocre jusqu’au pugilat
Qu’il en demeure combien et toi le combientième
Et s’il n’en reste qu’un, tu seras celui-là !*

Ainsi me parla Victor Hugo, au cours de cette nuit illustre, et c’est remontée à bloc, prête à en découdre, que je bégayais glorieusement les quinze lignes de mon discours dans un baragouin inaudible dont les timides applaudissements de politesse me libérèrent à jamais de ma carrière d’orateur public.

Posté le : 12/07/2015 10:21
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Re: Petit sondage auprès des défieurs
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hello!

Pour ma part, cela ne fait pas très longtemps que je participe aux défis alors je me demande si les vacances ne vont pas casser ma dynamique... J'ai vraiment du mal à avoir de la constance et les vacances sont un moment où j'ai le plus de temps.
Je serai donc d'avis qu'il faut nous donner quelques 'devoirs de vacances' histoire de ne pas perdre la main... Mais pas forcément avec les contraintes de temps des défis hebdo.

Bon, ce n'est qu'un avis qui se rangera vite à celui de la majorité.

Amitié,

Posté le : 29/06/2015 06:50
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Re: Défi du 27 juin 2015
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Le cancre




Le cancre, par malheur
N’avait rien appris
Il attendait que sonne l’heure
A la remise des prix

Que sonne l’heure telle un glas
Qui lui martèle le cœur
Et ses parents d’un air las
Regardent les ailleurs

Ça y est, le premier de la classe :
Le prix d’excellence
Sa mère qui l’enlace
Et son père qui s’élance

S’enchainent les récompenses
De ceux qui ont du mérite
De ceux dont on pense
Ouvrir les portes des réussites

Le cancre n’est pas content
Depuis l’ornière
Mais ce n’est pas pour autant
Qu’il regrette
Qu’il regrette

L’école buissonnière

Posté le : 27/06/2015 11:40
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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