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Accueil >> newbb >> Défi : Il était une fois… [Les Forums - Défis et concours]

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Défi : Il était une fois…
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Fables ou légendes, contes et comptines font le bonheur des petits avant de se coucher. Leurs yeux s’émerveillent, ils frissonnent parfois de peur à l’évocation d’une créature mythique. Heureusement, cela finit souvent bien pour les valeureux héros !

Chers amis, réveillez la flamme du conteur qui sommeille en vous pour le plus grand bonheur de tous !

Je propose d’écrire une histoire pour enfant, avec comme contrainte de s’inspirer des trois illustrations proposées.

Bonne participation à tous !

Attacher un fichier:



jpg  arbre.jpg (52.42 KB)
23_4f36b01bf40ab.jpg 336X408 px

jpg  dragon.jpg (60.26 KB)
23_4f36b02e30474.jpg 332X448 px

jpg  princesse.jpg (47.56 KB)
23_4f36b039aa74c.jpg 335X448 px

Posté le : 11/02/2012 19:16
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Re: Défi : Il était une fois…
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Je me moquais mais j'avais tort. Qu'est-ce qu'elle dessine bien la "maman" !
Tu vas aller rejoindre nos illustrateurs dans le forum.
Je vais penser à une histoire.





Posté le : 11/02/2012 23:29

Edité par Loriane sur 28-02-2012 10:40:08
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Re: Défi : Il était une fois…
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Dans le beau monde de ....
Il était une fois, là-bas loin, très, très loin, dans le fabuleux pays orange et Or, aux confins du monde, à l'orée du pays de nos rêves, un arbre extraordinaire qui vivait heureux.
Il était remarquable car il avait une superbe stature. On voyait de partout sa si belle silhouette, il était élégant et robuste planté au milieu de l'espace.
Notre merveilleux arbre était un superbe pommier et il avait pour nom Pomielo;

Personne, à mille lieux à la ronde, ne connaissait de plus bel arbre que Pomiélo. 
Son tronc sans défaut servait de toboggan à tous les petits animaux à la ronde et c'est là que jouaient et glissaient les écureuils, il était grand et fort, et fièrement il portait haut dans le ciel un tendre toit fait de ses nombreuses branches qui pointaient bien droites vers le ciel et qui étaient couvertes en tout temps de milliers de jolies feuilles d'un vert tendre, doux et brillant. 
Même de très loin on pouvait voir ces longues branches s'élever en éventail parfait et former un grand rond idéal. 
C'est dans ce fantastique royaume de végétation, accueillant comme un paradis que les oiseaux venaient nombreux chanter, faire leurs nids pour cacher leur amours et leurs petits;
Les cigales, elles, se collaient aux bois du tronc et des branches et chantaient fort une joyeuse musique sans fin qui allait résonner jusqu'au confins de ce monde.

La famille de Pomielo, était composée d'arbres magnifiques, et vivait tout près de là dans un bosquet si grand, qu'il ressemblait presqu'à un bois, et même, on pourrait dire, presqu'à une forêt. 
Pomiélo qui était une bonne personne était d'une aimable nature et il les aimait tous beaucoup. 
Souvent Il leur offrait de beaux et nombreux cadeaux. Il leur envoyait des fleurs, des abeilles, des mésanges, des parfums, des petites musiques de brise d'été..Des tas de jolies choses. 
Et eux, par gentillesse et pour le remercier, en échange, ils lui envoyaient  des mélodies de vent, un couple d'oiseaux rouge et or, des odeurs de mousses, des graines volantes... et même une chouette qui habitait depuis peu dans son tronc. 
Toute la famille et les voisins regardaient fièrement leur robuste enfant qui trônait superbe sur l'immense prairie, on le voyait de très très loin, il était heureux d'occuper ainsi tout l'horizon, les pieds dans la terre parfumée déployant sa belle frondaison dans les cieux, pour tous sa réussite faisait plaisir à voir. 
Pomielo distribuait généreusement ses fruits, de belles pommes rouges, vertes et jaunes qui se couchaient dans l'herbe verte et offraient sans jamais pourrir, leurs vitamines aux lapins, aux biches, aux vers, aux cerfs, sangliers, aux petits chevaux, aux chats sauvages, aux chiens libres, enfin à tout ce peuple de la nature sans oublier son compagnon préféré, c'est à dire son grand et très cher ami Vacaria. 
Vacaria haute silhouette brune, était un fier, un fameux taureau métissé de dragon, il était tout aussi superbe que Pomiélo. Vacaria avait une maman dragon et un papa vache.
Vacaria était haut et solide sur ses quatre pattes, il avait une longue queue hérissée et le haut de sa tête portait les puissantes cornes héritées de son papa alors que son cou et son dos était couverts de longues épines comme celles de sa maman.
Au premier regard en voyant cet aspect terrifiant on comprenait que Vacaria pouvait être redoutable.
Mais malgré son aspect impressionnant, on aurait tort de le croire méchant pour autant, il était puissant soit, mais comme toutes les personnes vraiment puissantes il n'avait pas besoin de se montrer désagréable ou méchant, il était fort, il le savait et voilà tout.
Vacaria, comme Pomiélo et tous leurs amis, vivait depuis toujours dans ces près paisibles et généreux au pays au delà des rêves.

Vacaria heureux habitant de ces lieux de félicité passait des heures douces.
Il vivait dans la prospérité,  il mangeait à satiété,  il faisait partager sa satisfaction et il envoyait des messages de bonheur à ces ancêtres taureaux et dragons qui avaient rejoints le monde d'en bas, le monde du repos.
Tout au long du jour, Vacaria broutait  l'herbe tendre qui poussait dans l'ombre autour de Pomielo, il se nourrissait aussi des belles pommes,  tout en devisant avec son grand copain,  le feuillus géant. 
Pour amuser son ami l'arbre il crachait de temps en temps du feu, et poussait au loin un grand cri rauque qui ne faisait plus peur à personne depuis bien longtemps.

La vie allait depuis toujours calme et douce, sans heurt et la paix régnait entre tous les habitants du lieu.

Mais voilà qu'un jour maudit, soudainement et sans crier gare, voilà qu'un bien triste jour, nos deux amis, tout à leurs occupations paisibles, innocents et inconscients ne virent pas le souffle maudit qui les menaçait.
Sans qu'ils s'en doutent, un grand danger invisible et sournois venait de s'abattre sur eux, cela sans qu'il ne le voit venir et sans qu'il ne puisse s'en défendre.
Tous connaissent ce vilain danger, ce terrible péril qui porte partout le malheur,  car ce fourbe, ce perfide  qui détruit la vie a pour nom "l'ennui" .
Oui, ce jour là, l'ennui venait de passer en attaque hypocrite. Ce vilain jour de malheur on vit au dessus des branches et dans la prairie, l
'ennui glisser en nuée grise et sale, on le vit s'enrouler lentement, s'accrocher  comme un serpent tueur autour de notre brave Pomiélo ignorant de la malédiction. 
A dater de ce terrible moment on n'entendit plus de rire, plus aucun souffle de vent chantant, plus de bavardages innocents et inutiles, non, mais on entendait désormais résonner à l'infini, sur la prairie,  que de longues et tristes jérémiades désolantes : 
"je m'ennuie bof !!"
"mais qu'est-ce qu'on peux faire ?"
"je m'ennuie trop, oh la la !!! qu'est-ce que je peut faire pour me distraire  ?"
"mais qu'est-ce que j'en ai assez de tout ! mais qu'est-ce que je m'ennuie ... !! "
Le pauvre Pomiélo ne savait plus rien dire d'autre, il oublia soudain son bonheur, il se plaignait sans arrêt, il pleurnichait, soupirait sans cesse, il déclarait qu'il s'ennuyait trop.
"ça manque de vie ici !! y a pas d'ambiance, faut faire quelque chose de nouveau... !! 

Et c'est comme cela que dès ce jour, tous virent Pomielo s'occuper à des jeux curieux, toujours dans l'espoir d'enfin tromper son ennui.
De jour en jour, pour oublier son désarroi, Pomiélo, était comme pris de folie, il décida pour se distraire de faire pousser dans ses branches les choses les plus inattendues, les plus curieuses et c'est ce jour là que pour la première fois, le peuple du pays de nos rêves vit tomber de ses branches des chaussettes de toutes les couleurs.
Des tas de chaussettes, des trouées, des sales, des propres, des rayées, des chaussettes de toutes sortes, et puis aussi des écrevisses grises, des roses en pluie, des rasoirs électriques... et toutes ses inepties tombaient à la place de ses belles pommes si nourrissantes. 

Il tombait maintenant depuis les branches de pomiélo, toute une pluie folle d'objets incroyables et inutiles. 
Vacaria, les lapins, les chevaux tous virent, à partir de ce moment disparaître leurs fruits préférés, alors que Pomiélo trompait son ennui en faisant des quantités de folles sottises. 
"Mais qu'est-ce que c'est que ça on a faim ? " hurlait ses amis. 
Un grande secousse de rire agita longuement les branches de Pomiélo qui s'amusait comme un petit fou. 
"Arrête t'es un pommier, fais des pommes, on a faim, et puis c'est sale tout ça, l'herbe ne pousse plus avec tout ses saletés ..."
S'écriait très fâché, tout le peuple de la prairie. 

Mais rien n'y faisait. Absolument rien ne sortait Pomiélo de son curieux malaise. 
Le pauvre Pomiélo avait perdu la tête et continuait de plus belle.
Maintenant sous ses branches, au pied de son tronc, à la place de l'herbe grasse autrefois si verte et belle, s'amoncelaient dorénavant des tas d'ordures.
On pouvait voir entassés, des radiateurs, des spaghettis, des dents de chameaux, des perruques, une vieille barque, une queue de sirène, des brosses à dents en masse, des vieilles bicyclettes rouillées, des choux, des chaussures, des pneus, des cocotte-minutes, des parapluies, des vieux fromages, de tout, de tout...

Il y avait aussi des bouteilles vides et pleines de vin, de coca, des boites de pansements, partout des lunettes de soleil, des clous, des perceuses, des cartes routières, des marteaux et même des moyeux. 
"des moyeux, mais à quoi ça sert ?" demandait Vacaria "
Si ton père était mécanicien tu le saurais " riait Pomiélo. 
Durant des jours et des jours on vit ce fou rire de tout; et sans cesse faire pousser sur ses branches ses horreurs au lieu de ses fruits, alors que tous autour de lui pleuraient de leur malheur. 
Ils avaient faim, la saleté avait fait fuir les oiseaux, les lapins, les cerfs, les abeilles, presque tout; 
leur vie était devenue insupportable. 
Le paradis était devenu enfer. 

Ces pleurs qui résonnait si fort alertèrent  la fée qui vivait à l'orée des rêves.
On la vit sortir de la grande mare orangée qui ondulait à l'horizon,  juste là-bas, à la lisière de l'immense prairie, au plus loin du monde. 

Sa haute et fine silhouette élégante venue des flots quitta son doux domaine aquatique. 
Sortie de l'eau maternelle, légère et fluide, elle survola, l'univers de ses pieds nus. 
Elle était si belle et harmonieuse, si gracieuse, que sa venue était un miracle de beauté. 
Elle se nommait passionacua, mais le petit peuple du royaume l'appelait entre eux par un petut nom tout simple, il la nommait souvent Lilibulle. 
Ce curieux nom de Lilibulle lui avait été donné, car lorsqu'elle rentrait chez elle au fond de l'eau on voyait sa respiration de bulles fines qui montaient éclater vers la surface.
Après un envol souple et rapide sa présence lumineuse comme un éclat de soleil illumina soudain les méfaits de Pomiélo. 

A la vue de ces tristes dégâts qui se répandaient partout, la passionacua Lilibulle devenue soudain furieuse souffla un air froid sur l'arbre devenu méchant. 
Elle fit entendre une menace de colère en murmurant un vibrant :
- "Mais qu'est-ce que c'est que cette affreuse odeur, cette terrible odeur de querelles qui sont venues jusqu'à moi ? Je te préviens Pomiélo, je nettoie tout d'accord,  mais je lâche sur toi les fantômes de ceux à qui tu as nuit. Tu dois être puni !! "  
Mais l'inconscient secoua ses branches dans un gros éclat de rire, preuve que Pomiélo avait bien perdu la tête mais aussi son cœur.
Cependant il ne rit pas longtemps, car l'on vit brutalment le soleil disparaitre très vite, et dans l'ombre devenue soudain froide, on entendait un monstrueux roulement qui fonçait depuis l'orée de la forêt. 

Dans la grisaille une harde terrible chargeait. 
Cette horde était composée des ancêtres malheureux de Vacaria. C'était une équipée sauvage composée des Fantômes sortis tout droit de la terre, des fantômes revenus du monde des morts. 
On voyait des centaines de dragons crachant, mais aussi des vaches, des taureaux autrefois torturés par les habitants de la terre, charger brutalement à grand coups de tête et de cornes, ils fonçaient de toutes leurs forces sur le coupable Pomiélo, ils chargeaient tout comme on les avaient eux-même chargés pendant leur vie finie dans la souffrance. 
Une affreuse et longue nuit, une terrible nuit de cauchemar terrifia des heures durant tout le peuple de la prairie. 
Les cornes des attaquants déchiraient l'écorce de Pomiélo, et sous les coups brutaux ils faisaient tomber au sol le bel habit de feuilles de leur pitoyable victime. 
La bagarre se poursuivi durant toute la longue nuit. Pendant de longues, longues heures, on entendit que le vacarme terrible du combat et les gémissements douloureux de Pomiélo à la torture.
Le matin venu, aux premières lueurs de l'aurore les assaillants repartir tous ensemble, pour revenir à leur vie de fantômes.
Ils retournèrent se terrer dans les trous de terre creusés dans le sous sol de la forêt.
Dans l'aube naissante un silence lourd, effrayant comme l'on en avait jamais entendu pesa lourdement sur le pays de l'orée de nos rêves.

La pauvre lumière éclairait avec hésitation, tant la vue, le spectacle qu'offrait le malheureux Pomiélo était terrible et faisait bien pitié. 
Ce malheureux arbre n'avait presque plus de feuilles, il était pratiquement nu, beaucoup de ses branches pendaient jusqu'au sol, de son pauvre tronc des crevasses laissaient couler des grosses larmes de sève, il perdait son sang, il perdait sa vie ! 
Vacaria en grande peine et plein de compassion, Vacaria ému aux larmes frottait son pelage et ses longues épines contre son ami, il le caressait tendrement, il léchait ses pleurs, il redoutait de voir cette vie perdue pour toujours. 
De la forêt voisine on entendait les lamentations des arbres de la famille, les mots de réconfort et de soutien, tous l’appelaient : "Pomiélo, résiste, lutte, la horde ne reviendra pas, on ne la laissera pas sortir de son trou, guéris vite, courage ami, espère ..; " 
A ces moments là dans la forêt on pouvait voir toutes les racines des arbres s'allonger le plus vite qu'il était possible pour bloquer, pour boucher les trous du sol et empêcher à tout jamais les fantômes du passé de revenir. 
Protégé par les siens, soutenu par ses amis, Pomiélo, guérit lentement, très lentement mais sûrement. 
Et de toute sa vie qui fut, si, mais vraiment si  longue, jamais au grand jamais, il n'oublia la dure leçon, et une fois guéri, c'est avec empressement et une très grande joie qu'il reprit sa vie de Pommier nourricier.
Et jamais, plus jamais il ne laissa l'ennui lui faire faire de telles sottises, de si grave erreurs. 

Peu de temps après cette terrible aventure, la passionacua Lillebulle revint visiter cette partie de son domaine. 
Sous l'arbre qui pansait ses plaies, les pommes abondaient et régalaient tous les gourmands pendant que plus loin sous un petit tapis de pommes un miracle prenait vie : on voyait pousser une longue tige fragile et pleine de promesses. 
Ici, un jeune pommier, un petit Pomiélo, prenait force, ici on voyait grandir un jeune arbre plein d'ardeur qui donnerait bientôt plein de jolies pommes à côté de son père. 
Des tonnes de jolies pommes qui nourriraient les petits de Vacaria, la descendance, les enfants de Vacaria, mi-taureaux, mi-dragons, des petits crachant le feu qui commençaient déjà à courir et jouer sous les jeunes pommiers du royaume de l'orée du pays des rêves. 
Il eurent tous les deux beaucoup d'enfants et le royaume de Passionacua, la belle Lilibulle, avait retrouvé sa bonne odeur de bonheur.

Lydia Maleville

Posté le : 12/02/2012 17:05

Edité par Loriane sur 13-02-2012 09:12:28
Edité par Loriane sur 14-02-2012 21:46:18
Edité par Loriane sur 05-03-2012 11:37:42
Edité par Loriane sur 05-03-2012 11:47:27
Edité par Loriane sur 05-03-2012 11:52:07
Edité par Loriane sur 05-03-2012 11:56:43
Edité par Loriane sur 05-03-2012 11:58:30
Edité par Loriane sur 05-03-2012 12:00:32
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Re: Défi : Il était une fois…
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Bravo pour cette participation !
Je peine moi-même à proposer la mienne... Muses de l'inspiration, à mon secours !
J'aime beaucoup ton taureau dragon, mon fils aussi, d'ailleurs !

Posté le : 14/02/2012 21:00
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Re: Défi : Il était une fois…
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Merci Emma. Cette histoire est dédié à Ilyas et Siyam. Deux petits coquins que tu connais bien.

Posté le : 14/02/2012 21:53
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Re: Défi : Il était une fois…
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Merci, loriane pour ce beau récit. Et merci pour la dédicace à mes deux petits marmots qui sont grands amateurs de contes.

A mon tour, je poste mon histoire, en espérant que tu auras le temps de la lire !

Posté le : 01/03/2012 20:34
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Re: Défi : Il était une fois…
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La princesse qui vainquit le dragon de Britannia



Il était une fois, dans le pays de Britannia, une belle princesse aux beaux cheveux blonds ondoyants. Cette belle princesse s’appelait Alice d’Angleterre. Alice était belle, mais elle était fort triste. Son fiancé le chevalier Percy était parti sur son beau cheval blanc au sud du mur d’Hadrien pour terrasser le dragon Ambrosius.

Ambrosius était un grand dragon noir de vingt mètres de haut, il était très fort et très méchant qui terrorisait les paysans, piétinait leurs récoltes et mangeait leurs moutons. Si l’un d’eux avait le malheur de se rebeller, Ambrosius ouvrait sa large gueule sombre comme le cratère d’un volcan et crachait quelques flammes sur les toitures en chaume des maisons des pauvres paysans.
Cela durait depuis des siècles, mais le roi de Britannia en avait plus qu’assez ! Il leva une armée pour dompter la bête. Le chevalier Percy, le plus brave des hommes du roi (et son futur beau fils) prit la tête de la courageuse troupe.
Alice était inquiète, elle avait beau s’occuper à filer la laine sur son rouet, à tisser de belles tapisseries aux couleurs vives et enjouées, la peur de perdre son fiancé Percy ne la quittait jamais.
Une nuit agitée et fiévreuse, elle vit Percy dans sa folie rêveuse. Il était prisonnier des grandes griffes du dragon. « Ton fiancé n’a aucune chance contre moi ! Non ! Hurlait Ambrosius, seul le plus vieil arbre de la forêt de Brocéliande connaît le lourd secret qui pourrait me vaincre à jamais ! » « Quel est ton secret ? Pitié ! » Pleurait la douce princesse, mais déjà le songe s’enfuyait et la jeune femme se réveilla haletante dans son grand lit glacé.
Dès lors, Alice n’eut qu’un seul désir : partir dans la forêt de Brocéliande, trouver le plus vieil arbre et connaître le secret du dragon qui sauverait Percy. « Tu n’iras nulle part, ma fille ! » exhorta la reine mère. Mais Alice était forte et courageuse. Son cœur noble ne pensait qu’à Percy. La nuit tombée, elle prit sa longue laine filée et s’en servit de corde pour s’enfuir du château par la fenêtre de sa chambre.
Elle chemina longtemps, s’arrêta et mangea peu. Demandant asile la nuit, chez l’habitant. Elle marcha quinze lieues en trois jours et deux nuits. Enfin elle parvint à la lisière de la forêt de Brocéliande.
La forêt de Brocéliande était dense : épaisses lianes, sombres méandres. Alice s’y enfonça comme dans l’antre d’une bête. Elle marcha longtemps, mais sa progression était lente. Elle cherchait le plus vieil arbre, mais comment le trouver parmi tous ces arbres centenaires ? Des ronces déchiraient sa large robe. Désorientée et fatiguée, elle s’endormit d’un sommeil lourd à l’orée d’une petite clairière.
« Que fait-elle, ici ? » une petite voix féminine teinta à son oreille.
« Elle a l’air si malheureuse ! Peut-être devrions-nous l’aider ? » S’interrogea une autre petite voix.
Alice ouvrit un œil et se dressa aussitôt de peur ! Deux petites fées au visage rond et au corps frêles d’insectes la regardaient avec curiosité.
« N’ai pas peur ! » exhorta la première petite fée. « Raconte-nous ce qui t’amène dans la digne forêt de Brocéliande ! »
« Oui, j’ai hâte de savoir ! » renchérit la deuxième fée.
« Nobles fées ! C’est un rêve prophétique qui m’a conduit en ces lieux… » Et la jeune princesse raconta son rêve.
« La pauvre jeune lady ! S’émut l’une des fées. Il faut absolument que nous la conduisions au sieur Sinequanon, le chêne ancestral ! ».
« Je doute que cette vieille branche… » Commença la deuxième fée, mais sa compagne lui lança un regard perçant et toutes deux tendirent la main vers la demoiselle afin de la lever de terre et de la conduire à travers bois.
Enfin elles arrivèrent toutes trois devant un arbre qui était sans conteste le plus vieux et le plus majestueux de la forêt. Ses longues racines, noueuses et vivaces se déployaient et serpentaient aux pieds d’un tronc puissant de la circonférence d’une ou deux maisons de métayers.
« Vieux Sinequanon ! » Hurla la deuxième fée, tout en frappant le tronc de l’arbre de son pied d’insecte.
« Qui ose me réveiller ainsi ? » tonna une voix forte, avant que deux yeux jaunes diaboliques ne s’éveillent dans la nuit.
« C’est moi ! La fée des sources ainsi que la fée des lacs ! Nous t’amenons une jeune fille qui souhaite te poser une question ! ».
L’arbre millénaire regarda la petite créature minuscule qu’était la princesse Alice et poussa un soupir de dédain. « J’écoute » renifla l’arbre.
« Je voudrais connaître le secret du dragon Ambrosius…»
« Le dragon Ambrosius ? » l’arbre souffla de dédain encore une fois. « Tu n’as qu’à le trouver toi-même, son secret! » Puis l’arbre ferma ses placides yeux jaunes et se rendormit. Alice eut beau crier et pleurer, rien ne semblait atteindre l’égoïste Sinequanon. Finalement, les fées et les animaux de la forêt entourèrent la jeune fille pour l’embrasser et la réconforter.
« Que vas-tu faire à présent ? Demandèrent les fées. Vas-tu rentrer au château de Britannia ? ». La jeune fille refusa tout net d’abandonner son périple et décida qu’elle continuerait seule jusqu’au dragon pour apporter son aide désespérée à son fiancé en danger.
« Dans ce cas, j’irais avec toi ! » Proposèrent les fées.
« Moi aussi ! Moi aussi ! » Décidèrent les animaux.
« Et moi aussi ! » décida au dernier moment l’une des jeunes branches de Sinequanone qui n’était pas solidaire de l’attitude désinvolte du reste de l’arbre. Elle se laissa tomber à terre, avant que l’une des fées ne la ramasse.
La petite troupe de fées et d’animaux partirent à l’aube. Un serf portait la jeune fille, un ours protégeait la route des dangers, un aigle jouait les éclaireurs, tandis qu’une armée de lapins, de campanules et de hérissons furetaient tout le long du chemin pour ramasser châtaignes, racines, champignons et fruits pour le bien être de la jeune fille.
Enfin, après six jours à marche forcée, après avoir escaladé le mûr d’Hadrien et pénétré les terres du sud, ils arrivèrent en vue du village de Cardway, où on avait signalé la présence d’Ambrosius, le dragon cruel.
Dès l’entrée du village, il régnait un climat de désolation : chaumières calcinées, routes défoncées, carrioles et charrettes éventrées… « fuyez-loi ! » Hurlaient les paysans. « Il va vous attraper, comme il a attrapé les hommes du roi! »
« Où est le dragon ? » demanda la jeune femme, déterminée mais aussi inquiète.
On lui indiqua un bosquet en bordure du village. Elle s’y dirigea résolument, accompagnée des animaux de la forêt de Brocéliande, sous le regard ébahi des populations désolées.
Le dragon dormait sur un coin d’herbe à l’endroit indiqué. Derrière lui, il y avait un arbre creux géant qui faisait comme un antre dont le dragon cachait l’entrée.
A l’arrivée d’Alice, il leva soudain la tête. Ses lourds yeux aux pupilles rouges clignèrent comme pour s’habituer à un trop plein de lumière. Il la regarda de toute sa hauteur. Surpris de voir cette petite dame à la robe rose déchirée accompagnée d’animaux et de fée. Elle lui faisait face avec détermination. Soudain elle se mit à genoux, les mains reliées en un signe de prière : « Je suis venue te supplier de libérer mon fiancé le chevalier Percy » implora la jeune femme.

Le dragon la regarda, il sembla réfléchir. Puis il éclata d’un grand rire sonore. Il se dressa sur ses pattes, ce qui le fit paraitre encore plus immense. Il dégagea sa grande queue dentelée du tronc creux de l’arbre mort. A l’intérieur, une vingtaine de soldats du roi, entassés, attendaient au désespoir, de servir de repas à l’infâme animal. « Alice ! » Appela Percy, affolé de voir sa fiancée en ce lieu de péril. « Percy ! » Gémit la jeune femme apitoyée de découvrir l’armée du roi en si mauvaise posture ! Fortement amusé par le spectacle donné par les deux amoureux transis et désespérés, le dragon se roulait par terre, tour à tour gloussant puis s’esclaffant devant le pathétique de cette scène.

Soudain, alors qu’il se trouvait au raz du sol, tordu de rires, il découvrit à terre la branche de l’arbre Sinéquanone qui avait suivi la troupe des animaux. Là, il s’arrêta de rire, il ne plaisantait plus du tout. Il se mit à trembler, ses larges naseaux crachotèrent des vapeurs inquiètes. Sans dire un mot, sans chercher à lutter, il se leva et s’enfuit en courant, détalant aussi vite qu’un jeune lévrier.

On ne sut jamais quel pouvait être le secret de l’arbre Sinéquanone qui faisait si peur au dragon, mais on planta aux quatre coins du royaume de jeunes pousses du vieil arbre afin d’éloigner pour toujours l’infect cracheur de feu. Le dragon se terra au fin fond de l’une des iles Anglo-Normandes d’où l’on entend souvent des mugissements amères que l’on prend parfois pour le rugissement de la mer contre les rochers. Alice et Percy se marièrent au printemps avec la bénédiction des fées, des animaux, et des âmes magiques de la forêt de Brocéliande.

Posté le : 01/03/2012 20:38
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Re: Défi : Il était une fois…
Plume d'Or
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Conte sexiste qui fait la part belle au pseudo courage de la princesse et qui humilie le valeureux prince.
Ca ne se passera pas comme ça, je traînerais l'affaire devant le tribunal des prud'HOMMES et la ligue de la défense des droits de l'HOMME.
A bonne entendeuse...

Posté le : 01/03/2012 23:09
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Re: Défi : Il était une fois…
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C'est très malin ça Emma, tu fais l'économie d'un secret grâce à la présence du représentant de sinéquanone ! Pas bête, petite futée.
Il y a quelque part chez moi des livres de contes, je vais retourner les chercher, c'est si bon de lire une belle histoire fantastique avec des méchants et des fées.Je ne savais pas que cela me manquait.
Bof, conte sexiste !!! ben oui, comme dab, râle pas Tchano, pour une fois que l'héroïne n'est pas trop gourdasse, godiche au point de se casser le nez en courant terrorisée au milieu de branches et des racines d'arbres qui l'accrochent au passage.
Bravo, belle histoire, une autre ! une autre !une autre ...
Merci c'était très chouette.

Posté le : 02/03/2012 15:22
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Re: Défi : Il était une fois…
Plume d'Argent
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Il était une fois…..

On s’y voit devant la cheminée, il fait nuit dehors, froid partout, on est obligé
de s’approcher de l’âtre pour se réchauffer un peu, même le chien sous la table
est venu sur mes pieds tant il grelote
Les sœurs et voisines près du feu, à écouter cette vieille Dame venue d’on ne sait où nous
Raconter ses secrets
Elle a traversé la campagne, ramassant ses herbes magiques et bienfaitrices, ses champignons hallucinogènes qui lui redonnent le cœur à l’ouvrage
Sa vie, c’est discuter avec Dame Nature, analyser, compter les jours, les nuits, les lunes qui passent pour nous faire pousser les bonnes plantes
Cette femme ne possède que son sac, ses cailloux magiques qui sont ses runes
Ces pierres venues d’anciens secrets bretons lui indiquent la route à prendre, le bon chemin à suivre
Les bonnes personnes à rencontrer ou les « fauves » à éviter….
Un peu esseulée, elle a approché ma demeure perdue, mais son visage serein m’a permis de l’accueillir sans crainte
On sent qu’elle aime la nature et la respecte, les animaux l’approchent sans haine, c’est un signe d’amour partagé. C’est une bonne personne, son âme est claire et saine, une alliée dont on peut avoir confiance.
Je lui avais offert une soupe chaude, elle a pu se détendre et raconter quelques secrets
Très vite toutes les amies ont été charmées voir envoutées par le charme des récits de cette passante âgée, ses connaissances pouvaient nous aider dans la vie de tous les jours
Devant le feu nous étions toutes béates d’admiration devant ses paroles explicatives sur ses marches en forêt. Attentive au terrain, aux couleurs des herbes, elle découvrait du thym sauvage, pour les soins de l’hiver.
Elle expliquait les infusions pour soulager des rhumes et grippes
Elle nous donnait des idées sur la cuisine mycologique qui donne des forces et soulage de bien des maux
Ses champignons ramassés à la rosée du matin n’étaient pas souillé par l’air pollué
Tout comme ses herbes fraiches
Elle faisait frémir l’eau des sources cachées que personne ne connaissait
De vraies merveilles aux milles vertus
Une véritable fée de la Nature
Elle avait les mots pour tous les maux, pour guérir sainement avec ce que Dieu nous donne autour de nous : herbes, baies, fruits. Il faut avoir gouté, savouré, avoir appris sous le ciel, dans les bois au fil du temps

Il faisait froid, mais elle avait réchauffé nos âmes par ses connaissances
Elle avait enrichi nos cœurs et nos esprits
La maison s’emplissait de douceur, de bien-être
Un parfum de sarriette avait envahi l’âtre décongestionnait nos narines de l’hiver……
Une bonne salade de pissenlit allait nous revitaminer et adoucir le sommeil de la nuit.
Grâce à la fée de la forêt nous allions savourer d’avantage les produits écologiques et économiques
Une agréable quiétude s’installait, le stress quotidien nous quittait
Une autre richesse s’emparait de nous pour le bonheur de tous.

Posté le : 14/04/2012 18:02
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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