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Accueil >> newbb >> Défi du 9 juillet 2016 [Les Forums - Défis et concours]

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Re: Défi du 9 juillet 2016
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En juillet, sors ton polaire !

Tout s’était détraqué peu à peu mais le changement fut essentiellement marqué dès le mois de juillet 2016. Alors que les belges attendaient que les températures se mettent à grimper afin de pouvoir prendre la route de la côte, le thermomètre a dégringolé plus bas qu’un mauvais jour d’hiver. Madame et Monsieur Météo devenaient blêmes en annonçant des moins vingt à moins trente pour le vingt-et-un juillet. Les souverains et les militaires allaient devoir sortir leurs fourrures. Les magasins de prêt-à-porter renvoyèrent leur stock estival, préférant écouler aux soldes de juillet le surplus de janvier.
Les choses n’ont fait qu’empirer au fil des mois. Les scientifiques évoquaient une nouvelle ère glaciaire, à l’instar de celle qui a décimé les dinosaures. Peut-être la Terre nourricière souhaitait se débarrasser des humains un peu trop envahissants et polluants à son goût. Dès octobre, les Finlandais, les Suédois, les Norvégiens et les Russes arrivèrent par banquises entières dans la partie centrale de l’Europe, fuyant des températures de cent degrés sous zéro. On les appela les réfugiés climatiques. Ce fut ensuite au tour des animaux : ours polaires, pingouins et phoques prirent possession des plages de sable recouvertes désormais d’une épaisse couche de glace. Même la mer du Nord était gelée jusqu’aux côtes anglaises.
Les scandinaves enseignèrent leur mode de vie à leurs accueillants. Ainsi, ils apprirent à utiliser des traineaux tirés par des chiens, chevaux ou même rennes. Les plus aisés financièrement investirent dans des véhicules tout terrain équipés de pneus neige. Les spécialités belges furent remaniées : carbonnades d’élan, bière à la vodka, harengs frites. Des saunas furent créés. On y voyait les gens en sortir peu vêtus pour se jeter dans la neige fraîche toujours présente même en plein été.
Les marchands de glaces ne vendaient plus que des gaufres de Liège et de Bruxelles, des crêpes avec du vin chaud. Toutes les terrasses des cafés et des restaurants devaient dorénavant être chauffées pour pouvoir être exploitées. Les agences de voyage se frottaient les mains car les clients rêvant d’un peu de chaleur ne pouvaient se contenter de manger un peu de route en voiture. Il fallait au minimum parcourir trois mille kilomètres vers le sud pour obtenir au moins quinze degrés. On vit fleurir des affiches : « Si tu veux sortir ton maillot du placard, va à Dakar », « A Accra, pas besoin de bas ».
L’Afrique ne connut plus de famine car elle bénéficiait désormais d’un climat tempéré. Le tourisme ininterrompu permit à ces pays autrefois pauvres de prospérer enfin.
Si le malheur des uns, fait le bonheur des autres, le polaire des uns fait le maillot des autres !

Posté le : 10/07/2016 19:44
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Re: Défi du 9 juillet 2016
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Cher Jacques,

Je comprends ce sentiment où chacun vit seul dans sa bulle sans échange, comme en froid avec tous. Tout l'inverse de ce qui se passe dans nos échanges littéraires.

J'espère que ton problème de santé n'est pas grave et t'envoie mes plus belles pensées.

Merci d'être présent dans nos défis.

Je t'embrasse

Couscous

Posté le : 10/07/2016 19:47
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Re: Défi du 9 juillet 2016
Plume d'Or
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Vague de froid


Un petit week-end à la Hague est toujours le bienvenu. Les jardins sont fleuris, la mer est bleue, on se croirait en Angleterre, ou plutôt en Irlande. À y bien regarder, le vert de l'herbe est moins foncé qu' en Eíre. La-bas, est- ce le climat? La variété d'herbe qui y pousse? Toujours est-il qu'elle est à nulle autre pareille. Saint Patrick a dû y mettre son grain de sel, ou plutôt de sainteté. Lui qui a chassé les serpents de l'île, qui a tracé une croix sur la croupe d'un âne ou qui a fait en sorte que le trèfle en forme de coeur ne pousse que sur ce territoire celte? Je regarde autour de moi et je me dis que décidément nous sommes bien en Normandie, il n'y a pas d'erreur possible.

Deux jours en amoureux, loin de tout. Pas de téléphone, pas d'internet et les portables ne passent pas. Enfin seuls! Le ciel est sans nuage mais la température est moins élevée qu'au Havre, nous sommes au bout du Cotentin, au bout du monde, le vent souffle fort même en été.



Je vais me couvrir davantage, j'ai sûrement un pull qui traîne quelque part dans la maison. Mon chéri est parti faire des achats, je vais prendre un bouquin et me mettre au soleil sur la terrasse. Dans la penderie il n'y a que des manteaux, des cirés, des chaussures. Allons à l'étage. Les armoires sont vides, ou alors remplies de vêtements moisis ou bouffés par les mites. Zut, j'aurais dû prévoir, ici même au mois d'août il peut faire froid. Tiens il y a une pièce où je ne suis jamais allée, c'est plus un débarras d'ailleurs. Derrière un tas de vieilleries il y a une boite en carton assez grande, je l'ouvre. Il fait sombre, elle est pleine de vêtements. Je prends le premier qui vient. C'est incroyable! C'est une superbe robe rouge très moulante et qui me paraît assez courte. A qui appartient-elle? Je tire la boite, elle est remplie de vêtements de femme.


À qui sont ils? Aux gens à qui on a acheté la maison? Il n'y a pas de poussière sur la boite. Ça veut dire qu'elle a été ouverte il y a peu de temps. Loïc à t-il fait du rangement dernièrement? Hum, les affaires ne sentent pas le moisi, et semblent neuves. Je sens l'étoffe, je reconnais cette odeur, c'est le parfum Chloé. Une femme est venue ici il y a peu de temps, elle vient peut-être même régulièrement. Qui dans mon entourage se parfume avec Chloé? Personne que je connaisse.

Loïc aurait donc une maîtresse? Quand est-il venu dans cette maison pour la dernière fois? Je cherche... ça devait être le mois dernier, il était venu seul, j'étais en séminaire à Poitiers. J'avais été obligée de passer deux jours avec des collègues débiles à faire des jeux de rôles et à s'entraîner à marcher sur des braises fumantes. But de l'opération, augmenter la cohésion entre les cadres et encourager la prise de risque et la compétition. Bref, du temps perdu pour nous, et de l'argent gagné par l'organisme qui avait inventé ces stupidités.
Il était donc seul dans la maison. Seul ou avec cette pouffe qui met des robes rouges moulantes. Je sens la colère monter. Je fouille, je vais peut-être trouver un pull. Je verrai bien ce que Loïc dira en le reconnaissant, je verrai l'expression de ses yeux, et j'en aurai le coeur net. Bon, pas de pull, des sous vêtements, des strings, des porte-jarretelles noirs, c'est une pute ma parole!

Est-ce que je l'affronte directement en lui mettant sous le nez les preuves de sa trahison? La boite ouverte sur la table au lieu d'un petit dîner aux chandelles?
Est-ce que je m'habille avec l'attirail de la séductrice pour voir l'effet que ça va lui faire?
Il fait trop froid et ces nippes sont d'une vulgarité sans nom. De rage, je renverse le contenu de la boîte par terre. Une enveloppe tombe, elle est remplie de photos, je vais avoir la solution à l'énigme, est-ce que je la connais? A qui dois-je casser la figure? Je prends la première photo et elle me tombe littéralement des mains. La personne que je vois maquillée, coiffée d'une perruque blonde en bas résilles et talons hauts, n'est autre que... Je n'en crois pas mes yeux. C'est Loïc...

Le soir venu, je prépare notre petit dîner aux chandelles, j'ai glissé un des strings noirs dans sa serviette de table. Quand Loïc le découvre, il me regarde un peu affolé, puis il pose les yeux sur mon smoking et nous trinquons d'un air entendu. Je ne l'ai jamais trouvé aussi séduisant.







Posté le : 12/08/2016 14:34
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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