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Accueil >> newbb >> Défi d'écriture du 20/01/2014 [Les Forums - Défis et concours]

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Re: Défi d'écriture du 20/01/2014
Modérateur
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C'est lui ? Mmm pas mal.

Mais nous ne doutions aucunement de ta "barritude" ...

Le pauvre; il ne sait même pas pourquoi il est à poil dans un bus. Vous êtes tous les deux cruels avec les membres de la police nationale.

On s'est bien amusés !

Merci

Couscous

Posté le : 20/01/2014 19:49
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Re: Défi d'écriture du 20/01/2014
Plume d'Argent
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Mardi.

La journée s’annonçait bonne. Le soleil filtrait à travers quelques nuages blancs et venait frapper sur la fenêtre de ma chambre. Mais ce ne fut pas ce doux soleil à la faible lumière qui attira mon attention. Un éclair jaillit, suivit d’un grondement énorme. Ma tasse, encore pleine de chocolat, me glissa des mains et vint s’écraser sur le sol, éparpillant d’innombrables morceaux de verre par-ci par-là. Mais je n’y prêtais aucune attention. Mon regard était fixé sur la fenêtre. J’avançais lentement, jusqu’à atteindre la vitre froide et là, je vis une fumée intense émaner de la Première Tour. Instinctivement, je quittais ma maison, dévalais l’escalier et sortie dans la rue, les pieds nus et les joues rouges. Au beau milieu de la rue, je ne voyais plus que cette immense torche qui perçait le ciel.

Tous les gens autour de moi étaient immobiles. Personne n’osait bouger. Jusqu’à que le second arrive. Je ne parvins même pas à entendre le bruit de l’explosion. Les habitants se précipitèrent dans le sens inverse des Tours. Ils se bousculaient, hurlaient, pleuraient, mais je ne bougeais pas. J’étais comme pétrifiée. La deuxième torche fumait encore plus que la première, formant d’immenses nuages noirs.
J’étais tellement absorbée par ce spectacle d’épouvante, que je n’entendis pas le policier qui s’affolait à mes côtés. Il s’est tourné vers moi et m’a demandé : « Mais que s’est-il passé ? »

Sans surprise, aucun son ne daigna sortir de ma bouche. Je ne réussis qu’à bredouiller un « Boum ». Le visage du policier changea en une fraction de seconde, il passa de l’incrédulité à l’horreur. Sans doute avait-il compris qu’aujourd’hui, il allait risquer sa vie. Dans un brouhaha infernal, il sembla me dire quelques chose, mais rien ne parvenait jusqu’à mes oreilles bouchées par le nuage de poussière qui nous avait enveloppé en quelques secondes. C’est alors que la panique s’empara de moi. Je ne savais plus où j’étais, je ne voyais rien, n’entendais rien, ne sentais rien. J’eus envie d’appeler le policier, mais je craignis de m’étouffer avec la fumée. Je me jetais à terre et rampais dans une direction inconnue. Je sentis alors des larmes me couler sur les joues. Je réalisais enfin que ce qui se passait n’était pas un cauchemar, mais bien une réalité.

A mesure que j’avançais, je sentais mes pieds, mes mains et ma joue s’écorcher un peu plus sur le macadam sec, et souffrait des picotements qu’occasionnaient le nuage de poussière sur eux.
Je cru que je ne sortirai jamais de cette prison de cendre et commençais à ralentir, lorsqu’une main moite agrippa mon coude. Elle me tira vers elle brutalement et je me sentie soulevée comme une plume. « Ca va ?! » me cria-t-on alors que je tentais d’obtenir de l’air. Mais nous étions toujours pris au piège entre ces murs blancs. Je me sentis avancer encore et encore, sans que la main ne lâche la mienne. C’est alors que les forces qui m’avaient abandonnées me revinrent, et mes muscles, nourris d’adrénaline, se remirent en marche.

Quelques minutes plus tard, nous atteignîmes une porte sur laquelle on frappa de toutes nos forces, mais personne ne vint nous ouvrir… La main me tira de nouveau et je me mis à prier pour que l’on trouve un refuge. Plus on avançait, plus la brume s’apaisait, mais nos sens étaient toujours prisonniers des cendres.

C’est alors que je perçus un petit carré de lumière sur ma gauche. A peine avais-je remarqué cette clarté, que la main me traîna vers elle, jusqu’à ce que tout deux, nous engouffrions à l’intérieur.
Pendant un instant je me cru morte. Ce n’est qu’après avoir entendu la voix de mon sauveur, que je compris que j’avais échappé à la fumée. « Tu vas bien ? » me cria la voix. Mes yeux s’ouvrirent avec peine, et je décelais en face de moi, le policier qui m’avait accosté plus tôt dans la matinée. Il paraissait jeune de là, peut-être une vingtaine d’années.

Je me redressais avec peine, et découvris que j’étais étendue sur un tapis de hall. Le policier m’apprit que nous étions parvenus à nous glisser à l’intérieur par la chatière et que la maison avait été désertée par ses propriétaires. Nous allions devoir attendre ici jusqu’à ce que la brume s’estompe. Je lâchais un énorme soupir de soulagement, avant de me jeter dans les bras du policier en lui répétant d’innombrables « Merci ».


Le Mardi 11 Septembre 2001, Amy, 18 ans, fut sauvée de l’explosion du World Trade Center.

Posté le : 20/01/2014 21:17
_________________
Les rêves se manifestes lorsqu'on est inconscient, alors la mort serait-elle un rêve infini ?
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Re: Défi d'écriture du 20/01/2014
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Nous ne pouvons pas oublier cette dramatique journée dont je me souviens de tous les détails.
Merci; Loretta, d'avoir participé à notre défi.
Amitiés de Bacchus

Posté le : 20/01/2014 22:23
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Re: Défi d'écriture du 20/01/2014
Modérateur
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Waouw, une course haletante pour échapper à la mort. Je reprends mon souffle ... voilà .... pour te remercier de ta belle participation à notre défi de la semaine.
Il est vrai que cet événement terrible restera gravé dans l'histoire de l'Humanité comme un jour noir. Il ne faut pas oublier !

Au plaisir d'une prochaine participation Loretta

Couscous

Posté le : 21/01/2014 06:46
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Re: Défi d'écriture du 20/01/2014
Plume d'Or
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Celui là ne fait pas grossir.

Posté le : 21/01/2014 15:19
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Re: Défi d'écriture du 20/01/2014
Plume d'Or
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Ouh Loretta, c'est un changement d'ambiance radical ! ça me fait penser au film d'Oliver Stone où des pompiers sont bloqués sous les décombres pendant plusieurs jours, bonne retranscription de l'atmosphère.

Posté le : 21/01/2014 15:24
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Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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