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Accueil >> newbb >> Défi du 31-01-2015 [Les Forums - Défis et concours]

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Re: Défi du 31-01-2015
Plume d'Or
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Salut Kjtiti,

Je ne dirai rien à ton épouse, promis, mais je ne suis pas certain que le chien ne te vende pas un jour.
Excellent poème qui, une fois n'est pas coutume, m'a bien fait rire.

Bon, on a eu:
* les films d'horreur
* le verre de trop
Qui s'attaque aux voisins bruyants, genre les rois du Kama-Sutra, tels que les camping en regorgent ?

Allez, je vais colorier quelques textes avant de me lancer dans ce défi.

Bises

Donald

PS: sb1poesie, tu as bien remanié ton texte. Continue d'écrire car, comme le disait Ernest Hemingway dans "Paris est une fête" il faut écrire pour s'améliorer, quitte à jeter beaucoup.
PS2: Arielle est revenue. Alleluia Gloria !

Posté le : 01/02/2015 18:01
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Re: Défi du 31-01-2015
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Nuit blanche

En ce dimanche après-midi du mois de janvier, j’ai adopté le rythme de mon chat Rodrigo et ma sieste digestive a duré plus de trois heures. Il est vrai que c’est l’hiver et ma tendance marmotte refait surface, celle-ci d’autant plus ravivée par un temps maussade qui n’invite pas à sortir de ses pénates bien chaudes.
Maintenant il est près de minuit et le sommeil ne vient pas. J’ai beau appeler de mes pensées le marchand de sable et même compter les fameux moutons, rien n’y fait. Me tourner et me retourner dans le lit ne fait que raviver mon énervement et me transformer en momie saucissonnée. En effet, il me faut quelques contorsions pour m’extraire de mes couvertures.
Dans la cuisine, j’ouvre le frigo en espérant trouver la solution à mon problème. Un verre de lait chaud incitera-t-il mon corps à s’engourdir en souvenir des biberons de ma prime enfance délivrés sur demande à toute heure du jour ou de la nuit. Une tisane de camomille serait plus efficace mais je n’en trouverais que chez ma voisine octogénaire. Celle-ci se mettant au lit à dix-neuf heures, je ne peux me résoudre à la tirer de son sommeil profond (la veinarde !). Quelques verres d’alcool fort serait aussi un bon remède mais je crains le retour de bâton : la gueule de bois. J’ai une petite pensée pour mon ami Serge qui est un adepte des bonnes bouteilles et qui m’a raconté un jour s’être réveillé dans la niche du chien.
En sirotant mon lait surchauffé, je tripote mon GSM, passant en revue ma liste de contacts. Je n’appelle évidemment personne afin de ne pas essuyer des reproches quant à mon sans-gêne. Personnellement, je n’apprécierais pas qu’une copine me réveille en pleine nuit juste pour me dire : « Je ne parviens pas à dormir. Et toi ? ». Je tente plutôt d’envoyer des SMS, tels des petits cailloux lancés sur la fenêtre de mes destinataires. Aucune réponse. Il faut que je rajoute à ma liste d’amis un ou deux insomniaques.
Je poste un message sur Facebook mais personne ne semble connecté. De site en site, je surfe sur le net et tombe sur des forums où des personnes tchattent. Je me sens soudain moins seule mais je ne peux me joindre à leurs échanges ; ce serait comme entrer dans un café vide, à l’exception d’une table et que je décide de m’asseoir à côté de parfaits inconnus. Il est déjà presque une heure trente du matin et j’erre dans l’appartement comme une âme en peine. Si Indiana cherche l’Arche perdue, moi c’est le sommeil.
Un livre traîne sur ma table de salon. Une collègue me l’a prêté il y a plusieurs mois en disant qu’il fallait absolument que je le lise. C’est le moment de m’y coller puisque je n’ai, pour une fois, rien d’autre à faire. Je me cale dans le fauteuil, une couverture sur les genoux et entame ma lecture. L’histoire est haletante, ce thriller est mené de main de maître. L’auteur nous y fait suivre un tueur en série avec ses pensées perverses, son intelligence malsaine et ses pulsions morbides. Je ne peux décoller de ce bouquin tant il me tarde d’en connaître le dénouement. Lorsque je lis la dernière phrase, mon cœur bat la chamade, ma respiration est rapide et mes sens sont aux aguets.
Un craquement sourd résonne dans l’appartement. Là, je cesse de respirer, les yeux écarquillés, fixés sur la porte d’entrée. Il me semble que la poignée tourne lentement. Non, ce n’est pas possible, mon imagination me joue des tours. Je papillonne des paupières pour m’assurer une vision juste. La porte s’ouvre lentement et une ombre à la forme très vague se faufile par l’embrasure. Elle avance dans ma direction, je reste figée de peur. Je distingue peu à peu un regard glacial qui me dévisage. Soudain, quelque chose me saute dessus. Là, je me redresse d’un geste brusque, Le livre glisse de mes mains et tombe à terre. Je ne peux réprimer un cri : « Rodrigo ! Tu m’as fait une peur bleue ! Vilain chat ! ». L’animal se frotte à mon bras en ronronnant avant de se coucher sur mes genoux. « Et dire que je m’étais enfin endormie… Mais tu m’as tiré d’un sacré cauchemar ! ».
Déjà quatre heures du matin. Je bosse et dois me lever à sept heures. Je décide d’allumer la télé et fais défiler les chaînes. J’ai le choix entre de la vente de produits plus extraordinaires et inutiles les uns que les autres, des rediffusions d’émissions de téléréalité ou de jeux. Mon choix se porte finalement sur un magazine sur la pêche et la chasse en raison de son côté soporifique. Bien m’en a pris car Morphée s’est penché sur mon cas et son baiser m’a enfin apporté un sommeil sans cauchemar.
Une sonnerie de téléphone retentit soudain dans mon rêve et une petite voix me dit que celle-ci n’est pas onirique. Je me réveille en sursaut et adresse un « Allô » très mollasse dans l’appareil.

« Alors, j’ai vu ton SMS. Tu as fini par t’endormir ?
– Oui très tard.
– Tu es prête ? Je passe te prendre dans cinq minutes.
– Quoi ? Il est quelle heure ?
– 7 heures 45 !
– Je ne suis même pas habillée. Je me dépêche. »

Juste le temps de me brosser les dents de la main droite et les cheveux de la main gauche, j’enfile les premiers vêtements venus, je fourre une banane à titre de petit déjeuner dans mon sac à main et je me précipite dans la rue où Eglantine m’attend dans sa Twingo rouge. Je m’engouffre dans la voiture et elle démarre. Je lui raconte ma nuit blanche sur le trajet du bureau. Dans le couloir qui mène à mon poste, je croise ma chef qui me lance :
« Alors, on a passé une mauvaise nuit !
– Oui, comment le savez-vous ? Les cernes sous mes yeux ?
– Non, plutôt les pantoufles à vos pieds ! »

Posté le : 01/02/2015 19:45
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Re: Défi du 31-01-2015
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J'ai adoré la chute !
Je t'imaginais déjà bien en momie saucissonnée ou en marmotte insomniaque.
Là, tu as dépassé mon imagination.
Il va falloir t'acheter un doudou soporifique.
Bises
Donald

Posté le : 02/02/2015 20:36
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Re: Défi du 31-01-2015
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Arielle le retour :

Nuit blanche


Clothilde a décidé d’écrire ses mémoires, elle en a des choses à raconter ! Avec tous les empêcheurs de tourner en rond qu’elle a supprimés, elle pense qu’elle mérite un peu de reconnaissance publique. Evidemment elle a bien conscience que ses agissements ne sont pas forcément appréciés de la justice. Elle ne comprend pas trop pourquoi, mais comme toujours il vaut mieux être prudente. Elle décide de prendre le pseudonyme d’Aileen, c’est une héroïne cinématographique qu’elle aime bien, une justicière comme elle. Mais l’inspiration ne vient pas. D’habitude la nuit est propice, mais pas ce soir.

Comment faire ? Clothilde a entendu parler de certaines substances qui dopent la créativité, elle en a récupéré dans les poches de cet idiot de voisin qui se prenait pour un musicien d’exception. Il lui cassait les oreilles nuit et jour avec ses compositions débiles. Avec ou sans drogue, il était toujours aussi nul. Où a-t-elle rangé ça ? Ah oui ! Sous une latte du parquet de son salon, sous le tapis. C’est là qu’elle cache ce qu’elle prend à ses victimes. Enfin « victimes », c’est vite dit, ce sont plutôt les gens dont elle a débarrassé la société ! Dans un sachet en plastique, il y a un petit carré de buvard vert, c’est un double face il paraît. Clothilde ne sait pas vraiment de quoi il s’agit, elle le laisse se désintégrer sur sa langue, et l’avale.

Rien ne se passe, Clothilde s’énerve. Il faut sûrement attendre un peu. Elle est détendue, et se sent bien, c’est toujours ça. Elle s’assoit à sa table, devant sa feuille blanche, le stylo en main.
Tout à coup un oiseau cogne à la fenêtre, il veut rentrer, il lui explique qu’il a froid et qu’il ne supporte plus d’être exclu. Clothilde comprend le langage des oiseaux, elle est l’une des leurs, elle fait partie intégrante de la nature et de toutes les espèces animales. Le merle et la jeune femme se comprennent et échangent des impressions sur l’existence. On devrait écouter ces volatiles plus souvent, ils voient le monde de haut, ce sont de vrais philosophes.

- Ça nous change de tous ces abrutis si terre à terre que leur nez semble écorché par la bêtise crasse qu’il renifle sans cesse comme des crottes de chien laissées sur le trottoir !
Clothilde peut désormais sentir les arbres respirer, sa vue est devenue perçante, elle distingue les feuilles qui entourent les insectes, et les absorbent dans leur texture. Elle suit l’oiseau des yeux, il a repris sa route vers l’horizon. Le soleil apparait en même temps que la lune, c’est une nuit exceptionnelle. Une lutte sans merci a lieu entre les deux astres. C’est un spectacle magnifique mais qui peut s’avérer dangereux. Clothilde a une mission à accomplir, elle ordonne au soleil de se calmer, il aura tout le temps de briller quand son heure sera venue. Elle se sent comme la reine de l’univers, son pouvoir est extraordinaire, elle a droit de vie et de mort sur tous les êtres, elle va enfin pouvoir faire respecter sa loi.
Elle met la main dans sa poche et quand elle touche le tissu de son jean, elle a un goût sucré dans la bouche, elle peut gouter avec le toucher ! Non seulement ses sens sont exacerbés mais en plus de nouvelles possibilités sont apparues.
Le sol respire sous ses pieds. C’est la Terre toute entière qu’elle peut ressentir. Des arcs-en- ciel sortent de ses yeux, c’est très joli mais très encombrant, elle doit se frotter les yeux pour arriver à voir où elle met les pieds. La lune est ronde et brillante, elle lui montre le chemin. Clothilde sort dans le parc qui se trouve près de chez elle. Soudain, elle entend un arbre crier. Un clochard est endormi à son pied, il a gravé son nom sur l’écorce avec un canif émoussé. Clothilde entend la plainte déchirante du pauvre bouleau. Elle se penche vers le SDF et l’étouffe avec un des sacs poubelles qu’il traîne avec lui :

- Tu pollues ma nature ! Tu mérites la mort !

Elle continue son chemin et décide de cueillir des mûres, il y en a partout et elles disent :

- Cueille-nous, nous sommes délicieuses !
Clothilde n’a qu’à les effleurer pour sentir leur goût exquis.

Sur le sentier, un jeune homme qui n’a rien à faire dans un jardin public la nuit, jette un mégot, le bruit qu’il fait en tombant est assourdissant, les petits brins d’herbe crient de douleur en recevant le morceau de filtre sur la tête. Heureusement Clothilde a toujours sa sarbacane et ses fléchettes empoisonnées cachées dans la doublure de son sac Kelly. Elle a délicatement découpé le tissus aux couleurs d’Hermès, et fabriqué une petite poche secrète. Le garçon porte la main à son cou, et s’effondre. La jeune femme récupère son projectile, la police conclura à une crise cardiaque.

Un peu plus loin, la terre étouffe, de la peinture a été déversée sur le chemin. Clothilde suit les traces colorées et arrive près de la grille du parc. Elle aperçoit une femme qui s’éloigne et jette le pot vide derrière un massif. Une autre fléchette bien placée lui règle son compte.

En revenant sur ses pas, elle voit que des branches de bosquets ont été cassées. Dans un coin, un couple vide le coffre de sa voiture, ils sortent des vieux meubles, qu’ils décident de laisser là. Leur compte est vite réglé, encore deux nuisibles de moins !

Après toutes ces péripéties, Clothilde décide de rentrer chez elle, sa mission est accomplie, et ses mémoires vont être rallongées de quelques pages. Le problème c’est qu’elle n’a encore rien écrit. Comment rendre ses histoires de meurtres attrayantes ? Clothilde sait qu’elle œuvre pour le bien-être de l’humanité, mais quelques esprits tordus pourraient y voir des assassinats. Sur le chemin du retour, elle ne se lasse pas d’admirer les jolies couleurs qui l’entourent, les arcs-en-ciel sortent toujours de ses yeux, et lui font voir un monde encore plus merveilleux. Qui pourra avoir l’esprit assez ouvert pour comprendre sa vision des choses ? Qui peut avoir un regard neuf et non corrompu par le mal ?

- Les enfants ! Je vais écrire des contes pour enfants !
Cette solution est une évidence. Clothilde s’installe à sa table, elle prend son stylo qui s’est transformé en abeille, et écrit à l’encre de miel doré :

Il était une fois …


Posté le : 03/02/2015 10:52
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Re: Défi du 31-01-2015
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Arielle est de retour et j'en suis ravi.
Vraiment réussie, cette histoire de Clothilde. Tu la rendrais presque sympathique.
Je vois que tes vacances au Népal se sont bien passées et que tu as ramené des tas de produits locaux. N'en abuse pas quand même, ça dévie de la réalité.
Bises
Donald

Posté le : 03/02/2015 13:24
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Re: Défi du 31-01-2015
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Il n avait ni saucisson ni rillettes, j ai ramené ce que j ai pu.

Posté le : 03/02/2015 19:39
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Re: Défi du 31-01-2015
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Des araignées au plafond


La nuit promettait d’être pénible. Mes cellules grises avait décidé de me jouer la scène du deux, incapables de se reposer. L’excitation suite à une passionnante et longue journée de travail ? Non, c’était impossible. Il n’y avait rien d’excitant à aligner des nombres dans des colonnes, à les comparer à d’autres nombres rangés dans des lignes, pour finalement aboutir à une parfaite égalité, dans le meilleur des mondes comptables.

Perdu au milieu de mon trop grand lit, je fixai le plafond faiblement éclairé par la lumière lunaire.
« Tu aurais mieux fait d’accrocher des rideaux ! » ne cessait de me dire Arielle, mon ex presque petite copine, quand elle ne me reprochait pas ma décoration plaquée toc, mes gouts musicaux ringards ou mes plats cuisinés. Pour une fois, je devais reconnaître qu’elle n’avait pas eu tort, la bougresse.

Fixer une surface plane et dépourvue d’aspérités, c’était tout un art. Le docteur Freud ne m’aurait pas renié, analysant mon choix avec des arguments abracadabrantesques, évoquant une immaturité chronique liée à une enfance bien lisse, bref sortant son cortège de conneries à cent euros la séance.
C’était ça ou compter les moutons. J’en avais marre des comptes, cela me rappelait trop le travail, mes collègues à tête d’ampoule, mon chef élevé au boulier, les zéros et les uns de mon ordinateur.
Du coup, en bon rebelle attardé, n’en déplaisait à Arielle, je m’étais décidé à contempler mon plafond, ses angles, sa peinture mal finie, sa géométrie euclidienne.

La première araignée apparut sans tambour ni trompette. Elle me dévisagea d’un air attristé puis se lança dans un dialogue, comme si j’avais envie de taper la causette avec un arachnide.
— Alors Tiburce, on se prépare une belle insomnie ?
— En quoi ça te regarde, tronche de mille pattes ?
— Je dis ça pour causer, engager la conversation, occuper ta nuit blanche. De toutes manières, tu n’as rien de prévu là, maintenant.
— Comment peux-tu en être aussi sûre ? Tu as vérifié mon agenda ?
— Tu es seul, noyé dans tes draps. Je te vois mal organiser un concile, inviter des potes et danser la lambada jusqu’à demain matin.
— Mes neurones et moi, nous avons décidé d’étudier l’impact de la contemplation d’une surface lisse sur le sommeil chez l’être humain. C’est de la science, tu ne peux pas comprendre, péteuse de toile.

A la surprise générale, j’entendis de bons vieux rires gras. Ma compagne de fortune se marrait comme une loutre. De surcroît, elle n’était plus seule désormais. D’autres araignées, des noires et des grises, l’avaient rejoint dans son concert de zygomatiques. Je devais probablement représenter l’attraction de la nuit pour les invertébrés du cru.
— Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? J’ai dit une connerie ?
— Pas loin. T’entendre gloser scientifique, toi un comptable de base, c’est gravement psychédélique.
Sur ces quelques mots, la série de ricanements reprit de plus belle, à la limite de me vexer.
« Tiburce, tu ne vas quand même pas laisser des arthropodes se foutre de ta gueule sans réagir ! » rugit une cellule grise qui ressemblait fortement à Arielle, les bigoudis en moins.
Dans le fond, elle n’avait pas tort. Si même les bêtes à huit pattes se permettaient de vanner un homo sapiens, où allait la civilisation ? A ce rythme, je finirais dans la Zone 51 au rayon abruti, entre les petits gris mangeurs de pizza et les gros velus casseurs de buildings. Je devais réagir, sauver les apparences, affirmer la supériorité du genre humain sur le peuple des arachnides.

Je décidai de contre-attaquer.
— D’abord, qu’est-ce que vous foutez sur mon plafond ? Je ne vous ai pas envoyé de carton d’invitation, il me semble.
— Tu devrais plus souvent lire des revues spécialisées en biologie, Tiburce. Tu saurais que nous, les araignées, attendons la nuit pour hanter les maisons et les appartements, pendant que vous, les prétendus maîtres de la planète, dormez du sommeil du juste. Ici, c’est chez nous dès que le soleil se couche et que tu fermes les yeux. Nous tolérons ta présence seulement parce que tu nous fais rire.
Et ce fut reparti pour un tour. Le concerto pour ricanements et hoquets entama son second mouvement, pas franchement lent comparé au précédent. Beethoven, Brahms et Bach, les trois B de la tradition allemande, se seraient retournés dans leur tombe devant un tel manque d’orthodoxie.

Je commençai à en avoir ma claque de ces bestioles impertinentes.
— Stop ! J’essaie de dormir. M’agacer ne va pas arranger mon insomnie.
— Mets des rideaux à ta fenêtre !
Encore une salve de rires moqueurs. On aurait dit Arielle quand j’essayais de l’inviter au restaurant dans un tendre tête-à-tête romantique.
— J’y penserai. Promis, demain j’irai chez les rois du bricolage. Ceci dit, j’ai besoin de dormir.
— Pourquoi ? Tu as une journée fatigante demain ?
— Mon travail demande de la précision, de la rigueur et de la méthode.
— Tu bosses avec Hercule Poirot ?

Le troisième mouvement démarra, rapide, un rondo digne des meilleures œuvres de Mendelssohn. Si les violons avaient remplacé les rires, avec des violoncelles à la place des gloussements, j’aurais certainement applaudi des deux mains. J’aimais la musique classique, surtout l’école romantique du dix-neuvième siècle. Arielle me reprochait d’ailleurs mon côté échappé du Conservatoire alors que je n’étais finalement qu’un amateur de belles harmonies, un petit cœur d’artichaut prêt à défaillir au premier triolet de croches.
— Vous êtes qui au juste ? Les Grosses Têtes en version arachnide ?
— Nous sommes ta conscience, Tiburce !
— Alors restez tranquille !
— Que tu crois ! Ton job pourri, ta vie de nain, tes amours contrariées ne vont pas te servir d’excuse pour te défiler.
— Quoi encore ? Vous allez m’offrir une psychothérapie nocturne ? Allez, j’avoue : quand j’étais en CM2 j’ai copié sur Martine Leroy ma voisine pendant la dictée de Noël. C’est bon, je peux dormir maintenant ?
— Rien d’autre ? Pas même un petit vol à l’étalage, un pétard vite fumé dans les toilettes du lycée, un film pornographique maté à l’arrachée avec des potes boutonneux, un petit oubli dans la déclaration d’impôts ?
— Pour qui vous me prenez ? L’Ennemi Public Numéro Un ?
— Apparemment non. Tu ressembles plutôt au gars ennuyeux, celui qu’on évite dans le train, au spa ou dans la file d’attente du dentiste. Arielle doit se faire chier avec toi.
— N’importe quoi ! Et puis lâchez-moi avec Arielle !
— Tu crois qu’on ne sait pas ?
— Savoir quoi ?
— Ton petit secret au sujet d’Arielle ?

Je ne savais pas qu’il existait un quatrième mouvement dans les concertos. Peut-être était-ce le cas pour ceux dédiés aux rires gras et aux gloussements de dinde. Dans tous les cas, nonobstant cette entorse à l’art de la fugue et du contrepoint, j’eus droit à une nouvelle salve de ricanements. En fait, ces araignées étaient croisées avec des hyènes, tout droit sorties des Studios Walt Disney.
— Qu’est-ce que vous allez inventer là ?
— Ce n’est pas bien de mentir, Tiburce. Ton nez s’allonge.
— Sincèrement, je ne vois pas à quoi vous faites allusion. Croix de bois, croix de fer si je mens je vais en Enfer.
— Le pauvre petit ! Est-ce qu’on doit l’affranchir, les amies ?
Les autres araignées applaudirent des huit pattes. Visiblement, la proposition de leur leader valait son pesant de cacahuètes. Je m’attendais au pire. Pourtant, je n’avais pas le début d’un commencement d’une ébauche d’idée du secret en question. Rien. Le vide intersidéral dans le zéro absolu.
— Devant la volonté unanime de mes camarades, je me dois de dévoiler la face cachée de Tiburce Dugommeau. Oyez, araignées du monde entier, ce que vous allez entendre défie l’entendement.
— C’est bon. Tu n’es pas obligé d’en faire des tonnes.
— Que veux-tu Tiburce, j’ai le sens du drame. Je suis un arthropode shakespearien, fanatique d’Othello et de Richard III. Tout le monde n’a pas la chance d’être lisse comme toi, sans saveur, sans odeur, ennuyeux au possible, un comptable perdu dans un monde d’acrobates et de trapézistes.
— Il faut bien des gens pour compter.
— Nous, on laisse ça aux fourmis. Bref, je ne vais pas te dresser un tableau de la dure existence des invertébrés où il n’est pas facile d’être cigale ou araignée au milieu des cloportes, des cafards, des moucherons et autres vermisseaux.
— Je vais pleurer.
— Tu peux. Ce n’est pas pour rien que les scénaristes de Marvel ont affublé Spider-Man d’une tendance à la dépression. Tu te rends compte ? Le gars, il n’a plus de petite amie, son meilleur pote est un fou dangereux, sa tante gâteuse le chouchoute à coup de pancakes, son patron lui crie dessus à longueur de journée. Jamais, je le dis, jamais ça n’arriverait à l’Homme-Fourmi ou à la Femme-Cloporte.
— Quel est le rapport avec moi ?
— Nul.

Les araignées du plafond commençaient à me lasser. Malheureusement, elles ne me fatiguaient pas encore suffisamment pour m’emporter dans un sommeil profond et amplement mérité. Je devais encore supporter leurs conneries pour un moment.
— Peut-on reprendre ou allez-vous enfin me laisser dormir ?
— Tu rêves ! Je vais dévoiler une information essentielle pour la civilisation humaine. Après une telle révélation, homo sapiens ne sera plus jamais le même, surtout envers sa lignée décadente appelée homo comptabilitus.
— J’attends.
— Tiburce, ne t’es-tu pas inscrit à des cours de musculation, dans une salle de sport du Marais, connue pour transformer les avortons en décathloniens, les gras du bide en rois de la tablette de chocolat ?

« Purée, comment peut- elle savoir ça ? » hurlèrent mes neurones rouges à mes cellules grises.
En effet, j’en avais eu marre d’entendre Arielle se pâmer béatement devant des évaporés à gros biceps, des abrutis aux pectoraux saillants et aux abdominaux huilés. Alors, sur les conseils de Michou mon voisin de palier, je m’étais lancé dans l’aventure. Au début, j’avais souffert puis Michou et ses potes m’avaient décontracté. Eux au moins ils savaient apprécier ma sensibilité artistique, mon gout des choses bien faites et pleins d’autres trucs que j’ignorais jusque-là.
Depuis, Arielle ne m’intéressait plus vraiment. Je la trouvais trop fille.
— Alors, ce n’est pas du lourd ?
— Pas tant que ça. Je me suis découvert une âme de sportif, quelle que soit la raison initiale de mon engagement. Mon corps se transforme mais je n’en suis pas différent pour autant. Pour Arielle et ses consœurs, je serai toujours le pauvre type qui cherche à les séduire à travers ses lunettes embuées. Je resterai la risée des costauds de pacotille, des frimeurs de cafétéria et des motards du dimanche. Je le sais et je m’en tape comme de l’an quarante. Si c’est ça ton scoop, arachnide de mes deux, tu peux te le mettre où je pense en format suppositoire.

Cette dernière tirade m’avait épuisé. Mes yeux commencèrent à papillonner, ma mâchoire se décrispa et mon corps se détendit. Les araignées au plafond se confondirent avec la pale lumière lunaire puis disparurent dans un fondu enchainé. Je sombrai dans un sommeil profond.
« Promis, demain je pose des rideaux ! » s’afficha en quatre par trois dans mon cortex cérébral, gravé dans le marbre telle une résolution de Nouvel Année.

Posté le : 04/02/2015 07:43

Edité par Donaldo75 sur 04-02-2015 19:19:53
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Re: Défi du 31-01-2015
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Cher Donald,

Je vois que tu as réglé ton contentieux avec ta petite amie qui a un prénom qui me dit quelque chose...

Des araignées en armées ? Noooonnnnn ! Moi je fuis en hurlant !

Le pauvre... moi je serais sensible à ses tablettes de chocolat. Au moins, il a fini par s'endormir. C'est le bon coté des choses.


Tu as toujours des expressions et des comparaisons qui sont impayables.

Merci Don

Couscous

Posté le : 05/02/2015 19:36
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Re: Défi du 31-01-2015
Guest_
Bonsoir,

Il n'est jamais trop tard pour essayer de bien faire.
Voici donc ma réponse au défi de Donaldo75.
Je l'ai intitulé "ma nuit blanche insolite".


Nous sommes en l’an 5085, le 18 juin. Notre terre a connu de nombreux changements géoclimatiques. En effet, après une période difficile de réchauffement et de montée des eaux qui a duré près de mille ans, des années 2030 à 3000, est apparu, à la frontière de la voie lactée, un nouveau soleil, un petit soleil, qui eut pour nous des conséquences innombrables. Il n’y avait plus ni de jour ni de nuit. Le grand soleil nous illuminait pendant la première moitié du temps, et le petit soleil, pendant l’autre moitié. En souvenir des temps anciens, nous appelons ces deux périodes temporelles : le jour doré et la nuit blanche.

Les femmes et les hommes de notre planète ont connu quelques mutations génétiques. La taille moyenne des hommes est de 2,20m et la taille moyenne des femmes est de 2 m. L’intelligence humaine s’est développée en même temps que l’accroissement de la boîte crânienne.

Se sont effacés de la terre les nationalismes désuets de fond de tiroir. Aujourd’hui, un seul état préside aux destinées de notre planète. Sa gouvernance est assurée par un gouvernement restreint composé d’un premier ministre, entouré de douze ministres, et d’un conseil de cinq cent sages représentant les anciennes communautés nationales, toutes les races et toutes les générations. Les femmes et les hommes des temps anciens seraient ébaubis de relever que le ministère terrestre de l’éducation, de la culture, des sports et des jeux a été confié à un adolescent de 14 ans.

Je m’appelle Luis Juan Antonio de Guzman. Ma famille est originaire d’Andalousie. Et depuis dix générations, le premier né, qu’il soit femme ou homme, participe au concours mondial de la « nuit blanche ». Il est donc normal que je sois présent en ce jour du 18 juin 5085 pour la remise des prix dudit concours, pour honorer ce que nos anciens appelaient le soleil de minuit, et qui, pour nous, est devenu notre second soleil. Lorsqu’il luit sur nos paysages, sa douce lumière chaude irradie notre ciel et embellit la beauté de nos paysages, de nos collines et de nos montagnes. Vous avez alors la sensation éblouissante de vivre des moments surnaturels. Voilà pourquoi sans doute, le créateur de cette manifestation dont le nom m’échappe a souhaité honorer cet espace temps qu’est la nuit blanche. Il a voulu que cette manifestation soit marquée au sceau de l’humour et de l’esprit loufoque.

La séance d’ouverture du concours fut présidée par le ministre de l’éducation, de la culture, des sports et des jeux en personne. Il s’exprima en ces termes :

- Je déclare ouvert le concours de la nuit blanche. Je désire rappeler à chacune et à chacun des concurrents les quelques règles de ce concours : vous devez rencontrer au moins cinq contrariétés pendant votre nuit blanche et découvrir les modalités pour les lever toutes. Retenez bien que vous serez évalués sur leur caractère loufoque et humoristique. Souvenez vous enfin que tant le gagnant que le perdant de ce concours gagneront un prix. Et que le meilleur gagne ! Et le perdant aussi ! Hi hi !

Trente concurrents participèrent à ce concours.

J’avais imaginé la mise en œuvre de quelques contrariétés de derrière les fagots mais j’étais loin de penser à ce qu’il allait m’arriver pendant cette nuit : faire venir ma chère et tendre belle-mère, organiser un canular dans ma rue qui allait m’occuper pendant cette nuit,…

Nenni. Rien de ce que j’avais prévu n’arriva. Nos voisins immédiats de domicile avaient organisé un concert d’ustensiles de cuisine et avaient imaginé nous interpréter, à ce qu’il semble à mes oreilles, le concerto RV 532 de Vivaldi pour casseroles, poêles, couteaux et fourchettes en argent. Ah mes aïeux, quel massacre ! Le G major n’était plus là ! Mes oreilles n’en revenaient pas. La nuit blanche commençait bien ; elle était très prometteuse.
Après ce tapage nocturne qui avait beaucoup trop duré à mon goût, il vint à l’idée d’autres voisins, sous le ciel étoilé, de faire un concours de pétards et de feux d’artifice. Et quel feu mes amis ! Ils explosaient tous en cascade, de minute en minute, sans laisser mes oreilles en repos.
Ces manifestations féériques donnèrent alors à ma fille et à ses amies qui nous avaient rejoint l’idée de mettre de la musique, l’œuvre « Music for the royal fireworks » de Haëndel. Après quoi, elles s’étaient liées à nos voisins dans cette animation musicale et nocturne. Si ma fille m’avait ainsi réconcilié avec la musique harmonique, le volume démesuré du son agaçait mes oreilles, tout autant celles de ma femme et de mes voisins de droite qui en furent très affectés, au point de nous en faire découdre avec la gendarmerie.
Et là, quel ne fut ma surprise, au lieu de voir arriver seulement deux gendarmes – ce qui reconnaissons le est le cas le plus fréquent-, inquiet, je vis arriver une escouade entière qui se résolut à neutraliser le quartier pour laisser s’épanouir nos joyeux lurons qui, voyant la gendarmerie se lâcher ainsi, en redoublèrent de vacarme.
L’heure avançait. Nous avions passé minuit. Ah me disais-je, la moitié du chemin était fait. Mes pauvres oreilles n’en pouvant plus, je me résolus à me réfugier dans mon bureau, avec l’espérance de me laisser bercer par un calme olympien.

Nenni. Le sort s’acharnait décidément contre moi. La sonnette même de la maison avait décidé de sonner encore plus fort que d’habitude.
Je regardai par la fenêtre pour voir qui pouvait m’honorer de sa présence à une pareille heure. Ah, ma belle mère, me disais-je ! Je ne l’attendais plus.
Je me précipitai pour ouvrir la porte.
- Ah chère mère, comme je suis réellement heureux de vous voir. Rentrez vite. Evitons ce vacarme !
- Que font-ils tous dehors à faire tout ce boucan ! Que fêtent-ils ?
- La nuit blanche !
- La nuit blanche ? Quelle nuit blanche ?
- Je concoure à la manifestation de la nuit blanche.
- Ah oui, je vois… C’est pour cela alors que vous teniez absolument que je vienne ce soir. Pour autant, j’aurais dû arriver plus tôt dans la soirée mais j’ai été arrêté par des gens bizarres à l’entrée de la ville. Surprise, je leur ai posé la question de savoir ce qu’ils faisaient là. Ils me répondirent qu’ils faisaient un concours de fantômes. Et c’était à celui qui avait le plus grand nombre de chaînes. Avec le sourire, je dis à l’un d’entre eux : vous en avez autant que sur votre réseau câblé. Hi hi !
- C’est bon cela, c’est bon… C’est bon pour mon concours.

Notre conversation fut arrêtée par une explosion qui ressemblait à l’explosion émise par un moteur de vieille voiture des temps très anciens. Je regardais par la fenêtre et vis trois voitures bien étranges, noires, qui ressemblaient chacune, à s’y méprendre, à une voiture du XXème siècle, une hispano-Suiza. Une troupe d’hommes habillés en noir, avec des chapeaux hauts de forme, conduisaient ces voitures. Ils m’invitèrent à les suivre jusqu’au bout de la nuit.
Je finis donc la nuit avec eux confortablement installé dans une Hispano-Suiza. Quelle nuit blanche dans une voiture noire ! Ce paradoxe envahissait et réjouissait toute mon âme.
Mais il me fallait trouver les parades pour lever les contrariétés de la nuit.
Je me disais en moi-même qu’une première parade allait s’imposer à moi, celle de ne pas conduire. Je demandai à mes hommes en noir de poursuivre leur route avec leurs élégantes voitures, avec moi confortablement installé dans l’une d’entre elles. Je pus ainsi me reposer jusque dans le milieu de la matinée.
Après quoi me disais-je, parade ou pas, je me jetai sous la douche et y restai pendant près d’une heure. Ah quel bonheur que le contact d’une eau bien chaude ! Mes neurones qui avaient été mis en berne me rappellent que le soir même a lieu la remise des prix. Eh oui, nous sommes bien le 18 juin 5085.

Avant que de me rendre au Palais Gouvernemental pour la remise des prix, je prends un café fort et je prends l’air dans le parc voisin.
Trois mille personnes sont présentes pour la remise des prix de ce concours de la nuit blanche. Quelle démesure pour un concours si ordinaire !
Cela étant, la soirée dure trois heures. Pendant la première heure, trois films nous sont passés et nous montrent la beauté des nuits blanches dans le monde entier, nous invitant, avec pédagogie, à préserver notre belle nature. Puis nous est proposé un repas pantagruélique dignement arrosé des meilleurs vins de la planète.
Enfin le ministre de l’éducation, de la culture, des sports et des loisirs nous annonce le nom des gagnants.
Je ne suis que troisième. Je suis encouragé par le ministre lui-même à progresser dans l’enrichissement occupationnel de mes nuits blanches. Je vous laisse, ami lectrice et lecteur, deviner le prix du gagnant du concours. Mais sachez tout de même que le perdant a gagné une nuit d’amour avec la Dame de ses pensées. Il gagnera ainsi certainement la plus belle de ses nuits blanches. Et s’ils ont, l’un et l’autre, le temps de se libérer de leurs ébats amoureux nocturnes, un grand cru les attendra, un Chambolle Musigny 1er cru Les Amoureuses. Hi hi !

Posté le : 08/02/2015 21:42
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Re: Défi du 31-01-2015
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Istenozot,

Une fable futuriste aux accents écologistes, j'ai apprécié. C'est Donald qui va t'aimer ! Je parie que le premier prix est un magnifique lit avec un matelas confortable.
Personnellement, je ne participerai jamais à ce genre de concours car avant minuit, je me serais endormie. Syndrôme de la marmotte belge !

Merci pour cette belle participation !

à bientôt sur le prochain défi.

Amitiés

Couscous

Posté le : 09/02/2015 08:39
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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