L’angoisse









Angoisse… Ô Angoisse !
Cruelle Angoisse !
Ça s’aiguise aux parois d’une faille.
Ça se cache comme la vermine au bord des sentiers insoupçonnés de la Dévastation.
Ça t’enveloppe lourdement sans jamais rien oublier comme une atmosphère pesante.
Ça serpente violemment dans le corps, usant ainsi l’Echeveau par un va-et-vient désordonné d’émotions fétides.
Ça hurle sourdement depuis les bas-fonds de l’Outre- Tombe comme un volcan en éruption.
Ça te serre la gorge, le thorax d’une main d’ogre.
Ça commence à sévir à l’aurore naissante pour ne mourir qu’au répit de la nuit.
Ça fait tambouriner la poitrine à l’heure dernière d’une funeste fanfare.
Ça fait suer et rayonner comme un soleil malfaisant.
Ça caméléonne avec l’Epoux, la chaire, les muscles, les viscères.
Ça ride chaque jour un peu plus une âme peinée et sanguinolente au rythme des coups portés au dos.
Ça trace toujours plus de sillons sur la peau de ton malheur, de ton appétence à la vie, de tes rouages internes.
Ça donne envie de camarder en plein azur, au milieu de l’allégresse générale…