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Annonce : Nuit noire
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 11:16:10 ( 87 lectures ) Articles du même auteur



Nuit noire




La solitude, ça se soigne aussi comme on dit…

Ainsi, on m’a vu à Tati dévorer des yeux la lingerie de mon Etrangère…
Et j’ai cru Vous voir apparaître derrière la dentelle et les rubans ;
J’ai cru beaucoup de choses

Je Vous ai vu sans avoir bu dans cette ravissante nuisette d’un marron doux et brillant…
Je Vous ai vu danser au gré des spasmes menant à l’éruption lactée sur moi-même…

Ah cette nuisette ! Quelle merveille du monde !
Ô ma Perle interdite !  
Et voici que mes bras Vous enlacent par la taille que j’ai taillée dans la Vacuité avec une flaque de larmes à nos pieds…

Les gens sont là autour et me prennent visiblement pour un fou…
« Faut se sauver au plus vite car c’est un coup à se retrouver à Saint-Jean de Dieu, pieds et mains liés… », me dis-je.

Alors je me précipite à la caisse, au milieu des regards moqueurs et j’attends désespérément mon tour comme on endure une agonie prolongée…

Ma tête aurait pu exploser tant le baromètre psychique chauffait, bouillonnait et s’agitait à s’en rendre marteau…

J’ai suivi Vos mains vides jusqu’à la sortie de Tati et je me suis sauvé, Vous laissant vous agripper à mon dos…
Désormais, Votre cou n’était plus qu’un simple cintre, Votre maison une penderie…

Oui j’ai vraiment secouru la Solitude ce jour-là puisque je l’ai vêtue d’une petite tenue crépusculaire qui ferait l’Etoile dans mes noirceurs et qui viendrait orner un rendez-vous amoureux bancal entre deux transparences aux cœurs gros…

Ô ma nuisette !
Ô ma Nuit constellée !
Ô mon Orgasme dépoussiéré !

J’imagine Vos longues jambes de verre venir à la rescousse du manque…
Je vois d’ici Vos seins refleurir vainement et saillir fermement à l’heure envolée d’un désir d’entrer dans Vos jardins intimes aux sources énigmatiques, aux effluves paradisiaques…

Alors je dévêtis délicatement la Solitude par les bretelles de la belle nuisette et je vis Son corps sublime, Sa chevelure brune qui tombait sur Ses hanches, son sexe probablement inviolé ; Quant à la belle nuisette, elle allait se reposer pour un temps sur le Lit des Oublis…

Pendant que je lui faisais l’amour, Elle gémissait : « Oh oui mon amour, oh oui !.... »
Cependant, Elle savait sûrement déjà qu’Elle me ferait la guerre tôt ou tard…
Ainsi, ce qui devait m’être à venir m’advint lorsque, brusquement, je vins et allai en Elle beaucoup plus loin...
Elle feignit un orgasme lorsque je vis un couteau tenu cruellement dans Sa main vengeresse….
« Tu m’as laissée seule pendant toutes ces années ; je vais te le faire payer. Je vais te tuer et te faire avaler ta misérable nuisette de trois sous!!!… »
Elle me taillada tout le corps et les coups redoublaient à mesure que je la pénétrais toujours plus loin, toujours plus près des os…
La Solitude m’offrit tant de déplaisirs chargés d’ivresse et de plaisirs lancinants que je finis par plonger au Septième Gouffre, là où se massent tous les damnés…

Je parvins tout de même à lui échapper et à emporter au passage la belle nuisette…

…Et depuis
Je prie la Madone
De m’envoyer une fille
Loin d’Elle et des gyrophares.
Une naïade ni trop belle ni trop laide
A qui j’offrirai au premier regard, au premier pas
Ma nuisette marron à dentelles, mes pleurs du matin
Ma pluie de novembre, mon cœur pur, mes diamants éteints…














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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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