|
Quand Juliette reviendra…
Un jour Elle viendra
Elle aura les yeux pleins de cendres
Je L’attendrai dessous le balcon
On aura le regard usé à force de s’aimer des yeux encore et encore…
Je boirai à sa Source,
A ces mille et une nuits qui bientôt envelopperont Notre Corps,
Notre Âme,
Notre Feu…
Oui vraiment, Elle sera ma mie véronaise jusqu’au-delà de la vie,
Bien plus loin que la plus haute des démesures…
S’il le faut, je Lui arracherai le visage, la bouche, les yeux, le sexe ;
Et je préparerai un cercueil pour Notre Corps et ses folles décharges…
Même la Mort ne ralentira rien,
Ni la course de la Semence ni le balai des Flammes…
Je La prendrai comme un assoiffé en plein désert,
Comme une urgence dans une ambulance.
On éclatera au cœur des volcans à venir,
Au chaud brûlant de notre surmenage extatique…
Donne- moi un bout de Ta délicieuse oreille,
Un morceau de Ta Gorge d’où je crois apercevoir le Désir gesticuler dans tous les sens,
Par tous les chemins d’une folie en éruption…
Oui, il est là le désir ardent ;
Il est là dans chaque mot, dans chaque enchevêtrement.
Finalement, c’est comme si je me désirais moi-même tant on demeurera follement unis dans n’importe quelle vie qui s’offrira à nous…
Je suis comme un mendiant
Je Te supplie de venir possiblement en moi
Je T’implore pour que je reste en Toi toujours, moi, l’embryon de -3 mois…
J’en oublie mon âge.
J’oublie en Toi que je fus craché comme une sécrétion malsaine….
Crois- moi, la Passion me vient comme un fruit béni des dieux, comme une clé, comme un soleil de feu, comme une lune que je parviens à présent à décrocher et à peindre sans trop de rêverie, mais avec la fougue torrentielle de ma béatitude…
Oui, j’ai rejoint les dieux et quitté pour de bon les ambulances pour un éthylisme amoureux…
Depuis l’Olympe, je Te vois entouré d’anges, de fées, d’elfes tout joyeux…
Tu es nue dans les nues et la nuit nous a quitté pour de bon…
J’irai tellement loin en Toi
Tu seras tellement loin en moi
Qu’on éclatera d’amour
Comme la Rose d’Eden
Avec l’Epine en chemin…
|
