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Annonce : Eclater la vie…
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 11:52:59 ( 134 lectures ) Articles du même auteur



Eclater la vie…


Ô vie ! Laisse-moi t’éclater ; laisse-moi t’écarteler ; laisse-moi te violer par tous les trous de la nuit…
Je veux en finir avec les jours désespérés et les nuits qui ricanent de mes faux pas…
Il faut tout écraser : le cafard, l’effondrement long comme un ver, l’Angoisse à faire naître le Cri cher à ce peintre…
Il faut tout détruire, même le dégât… Tout doit exploser entre mes mains agrippées l’une à l’autre car l’heure est à la révolte…
Seule la rage est motrice par ici. Elle permet de perdurer dans le temps et de se sauver des gouffres où l’on est toujours tenté de laisser s’écraser en bas les passages à l’acte, les dénouements fatals…
La Désolation et la yeuse doivent être gommées sous nos coups surpuissants, lâchés sur le Ring de la Vie…
On se doit de résister jusqu’au bout (et même après) en ouvrant bien notre regard car il faut se nourrir du sang versé, des boyaux qui sortent, de la cervelle qui fuit par les oreilles…
Oh mon Dieu, que j’aime à bouillonner en mon enfer perdu ; que j’aime à faire sortir le mal d’un geste rageur, d’un poing serré levé au ciel, d’une brusque colère à noyer les raz-de-marée qui me suivent… Que j’aime à arrêter le pas géant des eaux troubles ; que j’aime à contrer, à endiguer le trajet blessant des étoiles filantes ; que j’aime à sortir ma tête de son inertie, de son immobilisme…
Il faut être assoiffé de sang, de blessures béantes, d’organes projetés au dehors lorsque leur porteur n’est autre qu’un mauvais démon ou un farfadet encore vivant en plein cimetière…
Il reste à rallumer les beautés de la vie, ou plutôt à les extraire de la glaise qui nous possède et nous rend irrespirable…
Il faut retourner à Montmartre au Lapin Agile et entonner avec le regretté père Frédé les belles chansons de Bruant afin d’ « aérer » notre corps et rêver, quiets, de peinture, de littérature, de Fellini…
Ecoutez, Mesdames et Messieurs, voici Paris ! Voici venir à nous la Butte mythique avec sa Place du Tertre agitée, bondée de ritournelles, de pitances incertaines, d’hommes et de femmes plongés dans leurs chevalets… Qui n’a jamais songé à ses cafés à boire entre amis du pinceau, à son Sacré Cœur sous les étoiles, à son Moulin cher à Renoir, à sa Rue des Martyrs où gît encore par terre et dans sa pisse ce chanteur chauve que j’aime tant…Rien ici ne se dégrade même si tout est ridé élégamment… On rêvasse à sa gloire posthume, à cette symbiose entre artistes de génie et lieux où tout a été dit, bu, peint…
Oui vraiment, Paris est la plus belle et c’est Elle qu’il nous faut préserver de nos mains vengeresses. Elle- seule doit rester vierge, totalement immaculée…
Laissons- La vieillir ; laissons-La devenir de plus en plus précieuse car lorsque nous La prendrons dans nos bras, alors nous vieillirons aussi, intemporels, comme une perle rare échappée du Collier ou comme un sentiment immortalisé posé sur toile par une peinture craquelée…

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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