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Annonce : Une vie bien remplie...
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 11:54:27 ( 85 lectures ) Articles du même auteur



Une vie bien remplie...







Tout est affaire par ici de vides et de pleinitude...

On est vide d'espérance mais plein à s'écrouler...
On est le refuge inexistant de la vacuité mais on est saturé d'angoisses...
On est bourré 25h/24 mais on est sans vêtement et dépecé vivant...
On vit trop fort ou pas assez selon les aiguilles, les pendules et les boussoles dans l'atmosphère...
On est riche de mots, de couleurs, de vertus, riche de feuilles d'or à n’offrir à personne mais on est dépouillé de «feelings» avec la gente humaine, d'argent, d'indices fiables de bonne santé psychique....
On fume son corps de la tête aux pieds à rendre complètement marteau le Zippo écœuré, trop cardiaque et qui nous fout les foies en s'acharnant sur chacun des organes princiers mais l'heure approche où l'on mourra, décidé, en s'allongeant pour d'autres raisons que cette intrastigmatation et ainsi on aura eu raison de goûter sans se priver à ces jolies petits plats, cuisinés si gentiment avec amour... (Que renaissent à jamais les orgies épicuriennes!!!)
On approche du printemps; le temps avance mais c'est toujours nous qui demeurons en proie à la régression mélancolique et à une incapacité à soulever les voiles de grisaille....
On est ici et aussi ailleurs bien que l'on ne soit pas tout à fait extraterrestre mais plutôt étranger à la norme...
On est effacé, sans la moindre expression du visage, comme si la souffrance devenait telle qu'elle en viendrait à se tenir planquée tout au fond, plus loin encore que les muscles intervenants du visage, plus profond encore que le berceau de la vue....Et pourtant, et pourtant on souffre le martyr, traversé par des raz- de- marées déments, des bouillonnements de géhenne et des apathies énormes...
Comment donc un corps peut-il souffrir de la sorte parmi les vapeurs et les pressions moribondes, quand le porteur en question de ce corps inspire au lecteur un désert sans même une dune, un enfer éteint et quiet, un chagrin sans larme, avec une corolle insoupçonnée....
On veut se vêtir de rosée, de roses nuisettes en satin et avec des dentelles car on veut se parer de ce qui nous est contraire, de ce qui fait la beauté irréfutable sur le couvercle sali de notre cercueil, de cette peau ternie ornée d'une croix noire gravée joliment sur la poitrine....
On veut s'évader de l'atonie pour gagner la véhémence des feux parce que l'on n'a rien connu d'autre et parce qu'une psychose maniaco-dépressive n'a que deux pôles. On n'espère plus l'équilibre des deux car il ne faut pas trop en demander au désir pointé dans les seins de la Guérison, et puis on aime follement à être écorché comme une toile de Soutine: on recherche le mal pour pouvoir le redessiner enroulé dans la gorge comme ces fleurs de chiendent ouvertes, telles des femmes dévêtues...
On est fait d'une boule massive de viscères immondes et en putrescence, une boule en friche, en jachère, comme un jeu confus, bordélique; mais l'heure est au vide porté aux sens, à la vie spirituelle humorale, à la fibre noire de la rate...
On aime énormément la femme à s'en épuiser le désir mais on se hait soi-même. A croire que l'on projette sur la belle la teneur égale en saveur croquante que la teneur en mésestime de son porteur...
Oui C., je t'aime autant que je me hais....Es-tu aussi belle -spirituellement et physiquement ou d'une beauté qui voyage du Dedans au Dehors- autant que je le crois?
Je n'en sais rien; laissons la philosophie dormir à nos pieds...Aimons-nous à vif; écorchons-nous dans l'étreinte... Il faut se délecter dans les plaisirs charnels aux Corolles Mortes mêlés...
Il faut humidifier la moiteur de nos peaux imbriquées et faire des étoiles avec des soleils; il faut alunir dans ton cul de petite fée, rond comme une horloge.
Il faut faire des impacts doux, ronds, virginaux en allant chercher la plume de Pierrot sur la crête des étoiles lues dans le Petit Prince...
Il faut faufiler mes lèvres humides dans les tiennes....
Il faut dessiner ma nuit sans crayon; il faut dessiner nos deux bouts de papier Ingres...
Il me faut poser ma queue de sirène novice dans tes rochers aux mousses tendres comme le chocolat fondu...
Ton cul est traversé par le temps au chrono de mes tempes; j'irai te tricoter au chaud d'entre tes reins avec ma petite aiguille décrochée à l'Horloge du Soir...
Oh C., tu as les yeux bien droits comme la Nature et moi, et moi...
Laisse-moi écrire en toi toute cette tendresse que j'aie pour toi....
Laisse-moi te faire venir contre moi et non en moi car nous sommes tous deux femmes en nuisettes ou créatures féminoïdales malades, élégamment dessinées par la main de la Sensation....
Il faut réinventer la normalité en amour et trouver un autre moyen de m'inclure en toi...
Il faut faire l'amour et l'amour ne se défait pas, même coupé sous la faux: l'Amour rayonne toujours, même dans l'ombre des nimbus... Les feux t'ont choisie pour s'y étinceler depuis le cœur en passant par notre peau et puis c'est tout....Nul autre que toi (moi) n'entre dans ton champ, même en cinquième, même beau comme un cerf...
Une fois les douze coups de cloches retentis, on repartira de zéro vers une prochaine série de vingt quatre frottements épidermiques inversement proportionnels au poids des années et l'on écoutera nos âges fondre sous les caresses allers retours de notre corps à notre corps...

Faudra cuir à la nuit
Faudra manger les étoiles
Faudra reconquérir un nouveau port
Faudra se saigner aux arêtes
Faudra se souvenir de l'Oubli

Faudra sourire à l'Éternité enténébrée...


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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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