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Annonce : J'ai peur de ce qui travaille en moi....
Publié par Vadnirosta le 10-03-2023 18:04:05 ( 89 lectures ) Articles du même auteur



J'ai peur de ce qui travaille en moi....





J'ai peur quand on me pisse
J'ai peur quand on me défèque
car je suis ce que j'excrète (1)
car mon corps est un autre (2)

Je n'ai pas peur de mâcher
Je n'ai pas peur d'avaler
car je n'ai pas peur de ce que moi seul fais et exécute (3)
car je n'ai pas peur de l'eau lorsque je vois le fond (4)

donc je ne suis qu'un Esprit qui exercerait sans matière et qui donnerait l'Ordre aux muscles d'agir à sa guise (2) et (3)
donc je ne suis aussi que l'Égout le rebut les déchets que ce qui circule de l'intérieur vers l'extérieur que ce qui est à éliminer par trempage que ce qui est à disperser par jets le plus loin possible de ce corps en particulier les sécrétions la sueur les glaires les toxines (toxiques?) les matières fécales les urines, etc... Bref je ne suis que ce qui par chance (ou plutôt par malchance) se détache de ce corps après la Lessive (1) (17)

J'ai peur de ma pisse
J'ai peur de mon caca
car on ne m'a pas demandé mon avis (5)
car ce sont des substances inconnues (6)

et (6) il n'y a pas contradiction c'est plutôt bien...

donc j'ai peur de moi...
donc je ne me connais pas (1) et (6)


J'ai peur de mon ventre
car les bruits qu'il fait me font imaginer un travail interne abominable (7)
car je connais les photos du dedans et j'imagine j'imagine (8)

J'ai peur de la peau de mon ventre
car elle cache un dedans qu'il faut cacher parce qu'il est trop laid entaché (9)
car j'y perçois toute sa nudité et puis aussi l'affleurement par transparence de ce qu'il y a dessous (10)

Je n'ai pas peur de mon cerveau
car il restera intact à l'abri de toute souillure et ce malgré la PMD qui l'assaille illisiblement invisiblement (11)
car il ne respire pas (12)

J'ai peur de mes poumons
car ils respirent normalement (13)
car ils bougent s'ouvrent anormalement avec des ratées (14)
car ils s'essoufflent de temps en temps ou bien crachent se dégonflent comme un crapaud avec un petit bruit une petite flatulence à la clé... (15)
car ils s'altèrent jour et nuit (16)

donc je suis mes poumons ou ce qui en reste car ce sont des déchets je suis la capitale organique
(1) et (17)

Je n'ai pas peur de ma gorge
car elle sera l'abri de cancer (18)
car il coulera en elle votre salive ô bien-aimée! (19)

J'ai peur de mon intestin
car il gonfle il gonfle il gonfle comme la vermine (20)
car il fait des pets au méthane qui sentent bon (21)
car il se mange (après qu'on l'ait nettoyé de lui-même bien sûr...) (22)
car il travaille même lorsqu'il n'est pas constipé énorme (23)
car au final il n'y aura jamais occlusion (24).

J'AI PEUR!



J'ai peur de ce qui travaille gastro-intestinalement et digestivement en moi...


J'ai peur de l'activité mécanique salissante de mon estomac...
J'ai peur de mon purulent chyme
J'ai peur de mes débris encrassés brassés par les ondes péristaltiques régulières
J'ai peur des portes embourbées du sphincter menant à l'Or d'une cité précolombienne inconnue
J'ai peur des mains despotiques toutes blanches qui œuvrent tout en haut et sur commande à l'activité nerveuse parasympathique pour donner tous les ordres aux manœuvres aux mains plongées dans la merde...

J'ai peur de l'activité mécanique de mon ver friand de terre...
J'ai peur des segmentations multidirectionnelles ouvrant le chemin à l'Étron
J'ai peur des convulsions péristaltiques de ce ver gonflé comme un crapaud
J'ai peur des ondes qui propulsent les pets les flatulences les mares
J'ai peur des mauvaises ondes des foutus complexes moteurs migrants qui balaient la merde que je suis vers le Gros Ver à travers la valvule le tissu fétide et d'aspect rebutant iléocæcal (dont le nom à lui seul est guttural boueux dégueulasse affreux...)

J'ai peur de l'activité vile du Gros Ver...
J'ai peur de la défécation joli mot troublant nommant la plus dégradante la plus humiliante des positions
J'ai peur d'aimer les mouvements de masse j'ai peur d'aimer l'agitation privée la self-révolution du corps dressé se trouvant d'un coup accroupi comme une erreur
J'ai peur du réflexe gastrocolique gastrine-dépendant des nerfs moteurs parasympatiques des nerfs moteurs somatiques du muscle (lisse!) du sphincter anal interne de la Moelle (sacrée!) pour la sublimation pour le Vomis à déféquer par le nez pour la soupe à déguster ce soir à la belle Étoile pour le Fouillis confus de doux colombins de saucisses imparfaites offert en offrande avec la cerise sur le Gâteau
J'ai peur de travailler j'ai peur de l'Effort de rallier volontairement mon continent à la Terre Sacrée des scatophiles par la continence fécale...
J'ai peur d'aimer d'avoir la colique...


J'ai peur de ce qui travaille mes poumons et d'avoir les poumons travaillés...


J'ai peur d'une compliance entamée
J'ai peur d'un spiromètre tant et tant agité qu’il est diagnostiqué fou à lier
J'ai peur d'un volume de réserve inspiratoire mordu jusqu'au sang
J'ai peur d'un volume de réserve expiratoire recraché avec les agents et les goudrons qui restent
J'ai peur d'une capacité pulmonaire totale fumée
J'ai peur d'un volume expiratoire forcé attaqué à l'arme blanche dans une vieille Mercedes rouillée pour les bras d'une Gitane rongé par les crocs jaunis et vengeurs d'un barbu moustachu pour les tresses délicieuses et brunes d'une enfant Gauloise
J'ai peur d'aimer les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) pour les résistances des voies aériennes fermement tenues entre deux doigts, pour les épisodes infectieux majeurs chargés de goudrons provenant des voies sans issue, pour l'Emphysème ô mon Dieu! Que ce mot est joli! C'est un véritable je t'aime orné c'est un quiet jardin où s'aimer dans le lait le miel et les fontaines rococo c'est une dorure du Verbe qui a jailli des cuisses toutes roses de la plus belle des Aphrodite peintes celle de Cabanel je pense
J'ai peur des agonistes adrénergiques pour le mal qu'ils me feront
J'ai peur de l'Erreur des grumeaux englués des voies rocailleuses qui diffusent l'Or noir dans le sang
J'ai peur du quadrige infâme veine pulmonaire/artère systématique/veine systématique/artère pulmonaire j'ai peur du cœur j'ai peur de pomper les fumées en vil caoutchouc de gonfler mes pneus tout dorés tout noirs dans le garage monstrueux béant en famine tout crade près de chez moi orné d'appareils étranges aussi robustes que mon strabisme et mes poumons serti de machines encrassées non- huilées et dont le parterre en maçonnerie est couvert de cambouis de taches d'huiles j'ai peur de me regarder me dégonfler ces pneus trop grands pour moi en faisant des pets venus du fin fond de ma répugnance de moi-même j'ai peur de ne pouvoir prendre le temps tout tranquille d'y coller avec application des rustines
J'ai peur de l'insuffisance respiratoire encore insuffisante pour la perturbation de la ventilation à conserver pour la perturbation des échanges gazeux dans les poumons à aggraver d'une taffe libératrice pour la dyspnée amoureuse tant aimée…

Point final sans flatulence sur le gâteau.


Décines (depuis chez mon Jo) puis Brignais, 06-09-11-13/08/2011.
Fait en phase maniaque.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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