La grotte
Attends moi, près du rocher, Là , où l'eau coule tranquille, La terre souple sous tes pieds, Attends, dans la grotte d'argile.
L'onde qui coule, brille. Elle roule sur les coquillages, Et si sa froideur scintille, C'est qu'elle reflète nos images.
Avec la pierre pour toit, L'eau chante notre idylle, Nos deux coeurs, en désarroi, Et nos corps amoureux, dociles.
Seule perce du jour une lueur, Douce, la pénombre me déshabille. Et si la cascade légère pleure, C'est de mon émoi qui vacille.
De moi je ne suis pas maîtresse, Quand tes bras aimés m'enchantent Mon corps ivre de caresses, Cède, soupire, crie et chante.
La pierre résonne garde nos voix, L'eau fraîche retient nos visages, Encore, près du rocher attends moi, De la grotte, soyons toujours otage.
Lydia Maleville
|