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Textes Illustrés : Le coin du conteur
Publié par Loriane le 03-11-2012 23:20:00 ( 1970 lectures ) Articles du même auteur
Textes Illustrés



Le coin du conteur :
Origine de quelques traditions

La prochaine fois que vous vous lavez les mains, et que vous trouvez la température de l'eau pas vraiment agréable, ayez une pensée émue pour nos ancêtres...Voici quelques faits des années 1500 :
La plupart des gens se mariaient en juin, parce qu'ils prenaient leur bain annuel en mai, et se trouvaient donc encore dans un état de fraîcheur raisonnable en juin. Mais évidemment, à cette époque, on commençait déjà à ne plus sentir très bon, et c'est pourquoi la mariée tentait de masquer un tant soit peu son odeur corporelle en portant un bouquet.
C'est à cette époque qu'est née la coutume du bouquet de la mariée.


Pour se baigner, on utilisait une grande cuve remplie d'eau très chaude. Le maître de maison jouissait du privilège d'étrenner l'eau propre; suivaient les fils et les autres hommes faisant partie de la domesticité, puis les femmes, et enfin les enfants. Les bébés fermaient la marche.
A ce stade, l'eau était devenue si sale qu'il aurait été aisé d'y perdre quelqu'un...
D'où l'expression « Jeter le bébé avec l'eau du bain » !


En ces temps-là, les maisons avaient des toits en paille, sans charpente de bois. C'était le seul endroit où les animaux pouvaient se tenir au chaud. C'est donc là que vivaient les chats et les petits animaux (souris et autres bestioles nuisibles), dans le toit. Lorsqu'il pleuvait, celui-ci devenait glissant, et il arrivait que les animaux glissent hors de la paille et tombent du toit.
D'où l'expression anglaise « It's raining cats and dogs ».( il pleut des chats et des chiens!)


Pour la même raison, aucun obstacle n'empêchait les objets ou les bestioles de tomber dans la maison. C'était un vrai problème dans les chambres à coucher, où les bestioles et déjections de toute sorte s'entendaient à gâter la literie. C'est pourquoi on finit par munir les lits de grands piliers afin de tendre par-dessus une toile qui offrait un semblant de protection.
Ainsi est né l'usage du ciel de lit.


A cette époque, on cuisinait dans un grand chaudron perpétuellement suspendu au-dessus du feu. Chaque jour, on allumait celui-ci, et l'on ajoutait des ingrédients au contenu du chaudron. On mangeait le plus souvent des légumes, et peu de viande. On mangeait ce pot-au-feu le soir et laissait les restes dans le chaudron. Celui-ci se refroidissait pendant la nuit, et le cycle recommençait le lendemain. De la sorte, certains ingrédients restaient un bon bout de temps dans le chaudron..
.

Les plus fortunés pouvaient s'offrir des assiettes en étain. Mais les aliments à haut taux d'acidité avaient pour effet de faire migrer des particules de plomb dans la nourriture, ce qui menait souvent à un empoisonnement par le plomb (saturnisme) et il n'était pas rare qu'on en meure. C'était surtout fréquent avec les tomates, ce qui explique que celles-ci aient été considérées pendant près de 400 ans comme toxiques. Le pain était divisé selon le statut social. Les ouvriers en recevaient le fond carbonisé, la famille mangeait la mie, et les hôtes recevaient la croûte supérieure, bien croquante.


Pour boire la bière ou le whisky, on utilisait des gobelets en plomb. Cette combinaison mettait fréquemment les buveurs dans le coma pour plusieurs jours! Et quand un ivrogne était trouvé dans la rue, il n'était pas rare qu'on entreprenne de lui faire sa toilette funèbre. Il restait ainsi plusieurs jours sur la table de la cuisine, où la famille s'assemblait pour boire un coup en attendant que l'olibrius revienne à la conscience. D'où l'habitude de la veillée mortuaire.


La Grande-Bretagne est en fait petite, et à cette époque, la population ne trouvait plus de place pour enterrer ses morts. Du coup, on déterra des cercueils, et on les vida de leurs ossements, qui furent stockés dans des bâtiments ad hoc, afin de pouvoir réutiliser les tombes. Mais lorsqu'on entreprit de rouvrir ces cercueils, on s'aperçut que 4 % d'entre eux portaient des traces de griffures dans le fond, ce qui signifiait qu'on avait enterré là quelqu'un de vivant. Dès lors, on prit l'habitude d'enrouler une cordelette au poignet du défunt, reliée à une clochette à la surface du cimetière. Et l'on posta quelqu'un toute la nuit dans les cimetières avec mission de prêter l'oreille.
C'est ainsi que naquit là l'expression « sauvé par la clochette ».


Qui a donc dit que l'histoire était ennuyeuse ?

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Auteur Commentaire en débat
Bacchus
Posté le: 04-11-2012 01:34  Mis à jour: 04-11-2012 01:34
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Le coin du conteur
Tu abordes là un sujet qui m'a toujours passionné : la façon dont vivaient les gens,au fil des siècles, avec les moyens dont ils disposaient.
De la même façon, les expressions dont nous comprenons le sens mais dont nous ne connaissons pas forcément l'origine, telle que : " bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée " , " prendre son pied ", qui était la part du butin revenant à chaque voleur au moment du partage, et tant d'autres qui puisent leurs origines parfois loin dans le temps.
Je pense aussi au pain ( gratuit ) réservé au bourreau et que la boulangère retournait pour ne pas qu'il soit pris par un autre client !
Merci Lauriane.
saulot
Posté le: 04-11-2012 11:37  Mis à jour: 04-11-2012 11:37
Plume d'Or
Inscrit le: 23-06-2012
De:
Contributions: 445
 Re: Le coin du conteur
Passionnant exposé, tu as l'art de dénicher des anecdotes Lydia.
Iktomi
Posté le: 04-11-2012 13:55  Mis à jour: 04-11-2012 13:55
Modérateur
Inscrit le: 11-01-2012
De: Rivière du mât
Contributions: 682
 Re: Le coin du conteur
C'est une excellente idée ce petit voyage dans le temps, et que dirais-tu de nous faire une série de contes et légendes tirés de la mythologie polynésienne (un effet collatéral de L'arrivant )

Bien à toi.
Loriane
Posté le: 04-11-2012 20:52  Mis à jour: 04-11-2012 20:52
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Le coin du conteur
Excellente idée Iktomi.
Je vais m'y atteler dès que j'ai le temps de le faire.

Mais ta suggestion me donne envie que nous continuons ce genre de récit sur nos coutumes :

http://www.loree-des-reves.com/module ... ost_id=1746#forumpost1746
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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