Quelques uns d'entre vous se souviendront peut-être que j'aime vivre, dans mon quotidien, des petits moments de gaieté, mais à l'improviste,toujours.
C'est ainsi qu'hier après-midi, faisant mes courses, comme à l'accoutumée, aucune occasion ne s'était présentée.
J'ai abandonné mon chariot un moment pour me diriger vers les toilettes et, en entrant dans celles des hommes, je me suis arrêté brusquement et fais un pas en arrière pour regarder le dessin sur la porte. C'était bien celui d'un petit mec.
Un instant interdit, je suis resté figé sur place en voyant les quatre jeunes femmes qui virevoltaient autour des lavabos, en se regardant dans les miroirs.
Je me retournais: la porte d'en face, celle des dames, était ouverte et je voyais les mêmes lavabos et miroirs que chez les hommes.
Une des jeunes femmes, remarquant ma stupeur, me fit un grand sourire pour me dire :
-" On ne devrait peut-être ne pas être là, non ? "
Et je lui ai répondu aussitôt :
- " Ben...ça dépend...chacun s'habille comme il veut."
Elles se sont égaillées en gloussant.


Une heure plus tard, je me retrouvais dans la pharmacie que je fréquente habituellement. Ma fille m'avait demandé de lui acheter une seringue pour alimenter un petit chat malade ayant élu domicile sur son paillasson.
Les employés de la pharmacie sont habitués à mes petites plaisanteries, plus ou moins drôles, selon les jours.
Je me suis planté devant une petite demoiselle qui me regardait en souriant et, faisant semblant de faire le point en réfléchissant, je lui ai dis :
- " Voyons...la petite cuillère tordue, je l'ai. Le briquet à essence, je l'ai...ah oui... Est-ce que vous pourriez me vendre une seringue, s'il vous plait , "
Elle a arrondi les yeux et la bouche en me regardant, sans rien dire. C'est la cliente, à côté de moi qui, en riant, lui a fait comprendre que je plaisantais.
Elle m'a semblée un peu vexée. Tant pis..