Dans un château embaumé par une odeur de nourriture, allait débuter un dernier festin démesuré. Pour plaire à Madame, une quantité impressionnante de plats étaient exposés, prêts à être engloutis en quelques bouchées. Cette femme qui jadis jouissait des mets les plus délicats et raffinés avait fini par être séduite par un aliment moins noble.

« J’en veux encore, je veux manger jusqu’à m’étouffer ! Si ce poison est mortel, je le dégusterai, il sera parfait pour assaisonner le plat principal ! Si je ne suis point repue, je goûterai à la vaisselle. »

Le douzième chef cuisinier s’approcha d’elle en tremblotant, il hésita quelques instants et fini par demander « Quand me laisserez-vous me reposer Madame ? ». Etait-il donc si incompétent ? Ceux osant défier la grande Maîtresse goûteraient à l’amertume de leur sanction. En seulement quelques coups de dents, le chef fut engloutis et enfermé dans la panse de la gloutonne.

« J’en veux encore, je veux manger jusqu’à éclater ! »

Elle s’approcha de son valet avec envie et lui annonça « Je me demande quel goût tu aurais servit en filet ! ».
En peu de temps la demeure de Madame fut désertée, il n’y avait qu’elle à être resté. Rapidement, il n’y eut plus rien à manger et la Maîtresse en fut détruite. Tandis qu’elle s’observait dans le miroir, une lueur illumina ses yeux noirs.
« Il reste une chose que je n’ai pas mangé »
Elle se pencha ensuite et dégusta du regard sa main droite. Le met le plus infect dont rêvait Madame n’était autre qu’elle-même. En un éclair elle avait déjà tout mangé, emportant avec elle la saveur de son péché.

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Gula est, comme tous mes autres textes sur les péchés capitaux, adapté d'une chanson.
Gula reprend le péché capital de la Gourmandise.