La rue se fige de froid
Et les passants échaudés
Dans leurs manteaux noirs
Piétinent le sol échauffé.

Au théâtre, ce soir
Se joue sur un air de jazz,
Gershwin se laisse entrevoir
Et la foule frémit en phase.

Les portes battent la mesure
D'une foule pressée de voir
Un piano, marier le blanc et le noir
Le jazz est né, la foule en prend la mesure.

La rue figée de froid
Vit un grand soir
Elle fond et tressaille dans le noir
Par cette musique, à l'émouvoir.