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Accueil >> xnews >> Extrait "vague à l'âme" - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Extrait "vague à l'âme"
Publié par cuga le 02-02-2015 14:40:00 ( 952 lectures ) Articles du même auteur



La marée,

(…)
Mes pieds nus laissent des traces humides sur le sable ocre, gris et collant : ils s’enfoncent dans les sillons ondulés parsemés de morceaux d’algues, de coquillages et de cailloux blancs et noirs. Des mousses d’écume séchées par le vent s’accrochent en colonie aux moindres aspérités.
Un soleil d’hiver frisant se reflète sur une eau en miroir. Un vol de mouettes s’envole. Elles reviennent vers le rivage en luttant contre les douces rafales marines. On dirait que l’océan est pressé de rejoindre ses pénates et sa demi-lune de grève qui l’accueille à chaque marée montante. A cet endroit de la côte, la haute mer revient au galop. De petites vaguelettes se forment, poussées par une brise de mer, fraîche et légère. La lumière a changé. Au loin, sur l’horizon, la ligne bleue qui barrait le ciel s’est transformée en un gris translucide.
Sur la plage, les derniers et rares promeneurs remontent vers le rivage et les dunes protectrices. Les rochers clairsemés sur le sable retiennent encore un instant l’eau et l’écume, avant d’être submergés et disparaître un à un par le ressac syncopé de l’océan.
Les bateaux qui étaient posés sur le flanc se redressent peu à peu, et leurs bouées retenues à leur chaîne, flottent à nouveau et se balancent sur la houle qui danse. On entend le cliquetis des câbles de leur mâture chanter dans le vent.
La marée s’accélère, et le paysage n’est déjà plus le même : à droite, les vagues claquent sur le soubassement rocheux de la jetée, se repoussent et s’entremêlent dans une dentelle de flocons disparates.
Les embruns venus du large et du port tout proche picotent les visages et transportent les odeurs mélangées, puissantes et iodées.
Je remonte par les escaliers qui mènent au sémaphore : à mes pieds les rouleaux d’écume à peine formés se disloquent et se mélangent. L’eau brune ne laisse maintenant apparaître qu’une étroite langue de sable survolée en vols désordonnés par les oiseaux criards.
L’après-midi s’achève, et la clarté du jour s’estompe et s’accroche aux tamaris avant de décliner brutalement. En un instant l’ombre a remplacé le jour.
(…)

Extrait « Vague à l’âme – 2014 »

Cuga

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 04-02-2015 10:03  Mis à jour: 04-02-2015 10:03
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: Extrait "vague à l'âme"
Quel bonheur. ! Que de beauté !
Comme je regrette Cuga que tes visites soient si rares.
Cette prose poétique est un bonheur pur
Chaque mot est un grain précieux sur cette jolie plage.
J'aime beaucoup ton univers et ce classicisme élégant me convient parfaitement, c'est une valeur sûre.
Merci Pour ton passage.
As-tu vu que nous avions perdu notre ami Bacchus ? Il nous a quitté il y a 4 semaines, et c'est difficile.
Je sais que toi aussi tu connais cette grande tristesse du deuil.
Reviens vite nous faire partager tes petits bijoux.
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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