Le « Bateau ivre » de Rimbaud Et « l’Albatros » de Baudelaire Sont à mon âme sédentaire De surréalistes vaisseaux
Ce ne sont pas lourds de goudrons Les pétroliers cargos poubelles Les porte-avions portant des ailes Qui elles portent des canons
Pas plus les sobres sous-marins Ignorant du bateau l’ivresse Des profondeurs et la hardiesse D’un jeune poète lorrain
Ni moi qui ne quitte le sol Que pour le réseau ferroviaire Ou ma voiture à la fourrière… Craintif du large et de l’envol
J’envie ces commandants de bord Qui virtuoses de la lyre Donnent des ailes au navire… Et mènent l’oiseau à bon port…
Moi le poète du bercail Je vogue sur des pneumatiques Et volerai supersonique Quand les avions auront des rails…
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