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Nouvelles confirmées : L'arrivant XIX
Publié par Loriane le 02-08-2012 22:40:00 ( 1346 lectures ) Articles du même auteur
Nouvelles confirmées



Je m'endormis en pensant à ma si jolie tarte et au temps que je lui avais consacré, à tout ce temps passé à la perfectionner. J'avais escompter sur des compliments étonnés, je la voulais apothéose de ce repas
C'était vraiment une réussite, mais quelle frustration ! Et voilà à quoi ça sert d'être perfectionniste ?!
Je trouvais là une raison de justifier mon habitude de travailler vite sans trop m'arrêter sur les détails détails. La triste fin de mon plat était bien, à mon avis la preuve par neuf qu'il est inutile de se tracasser si cela doit partir en charpie ou dans l'estomac d'un chien Gaston.,
Et puis c'est vrai que "tout fait ventre " comme le disait, devant un oeuf cassé ou un gâteau mal coupé, une sage grand-mère que je chérissais beaucoup.
L'important c'est le goût, les bonnes saveurs, en fait l'art éphémère de la présentation n'est pas fait pour moi.
Au réveil, comme de coutume, je me glissai sans bruit, et j'allai doucement m’asseoir un moment sur la terrasse en laissant ouverte la porte fenêtre de la chambre.
J'entendis la voix de JF qui avait ouvert les yeux mais qui ne devait pas être encore très réveillé, il me parlait avec une voix encore endormie, lointaine, basse et prudente, une voix en mode Mineur.
" On a bien failli ne pas avoir de dessert hier soir, heureusement que tu as toujours ta réserve de gaufres, tu nous a bien sauvé et, dis donc, j'ai trouvé ta glace à la coco meilleure que d'habitude"
" Tu dis ça pour me consoler ? si tu avais vu ma tarte, du beau travail de pro ! la prochaine fois je la prendrai en photo en la sortant du four "
"Bof ! c'est pas grave, Étienne et Françoise ont bien rigolé, mais Florent n'était pas fier de lui !"
" On part avec le chien alors ?, tu as trouvé quelqu'un ?"
"Oui, mon copain de la gendarmerie, il a un collègue qui cherche un chien"
"Parfait, il ne peut être mieux surveillé que par un gendarme"
"Dis, j'appelle Marcelle et Marie-Pierre en arrivant à Mahina, tu as quelque chose à leur dire ?"
" Rien de particulier, euh... si, j'aimerais qu'elles apportent du fromage, un Saint Nectaire par exemple, mais il faut qu'elles le gardent en cabine, dans leur sac, sinon, à l'escale de L.A il sera passé à la fumigation, et ça c'est dégueulasse"
"A tout à l'heure, Je rentre pour le bateau, ne sois pas en retard, allez je pars vite pour appeler ma mère le plus tôt possible "
Nous étions aux antipodes de notre famille, il y avait donc, en cette saison d'hiver plynésien exactement douze heures de décalage horaire. Il serait sept heures du matin pour nous quand JF arrivera au travail, et il sera donc très exactement sept heures du soir en France, ce qui est encore un horaire très civilisé pour appeler la famille et les amis de l'autre côté de la terre.
La matinée me sembla plus longue que d'habitude, je savais que j'avais beaucoup de choses à faire et malgré tout en sortant des cours je pris le temps de bavarder un peu avec mon amie Agnès.
Nous restâmes, un moment assises sous le Pandanus à l'entrée du collège, elle avait, elle aussi une nombreuse famille, le même nombre d'enfants que nous, et nous avions plaisir à échanger nos observations, nos interrogations, nos agacements, plaisirs ou colères, de maman
Mon emploi du temps du jour était chargé, je devais aller à une réunion de parents d' élèves au lycée, le temps me manquait donc pour remonter déjeuner chez nous et je me contentais d'un sandwich.
Rodéric était bien heureux de ce repas en ville et en profita pour réclamer des gâteries supplémentaires.
En arrivant devant le lycée, je garais ma voiture et je me dirigeais immédiatement sur la forêt de mobylettes garées devant l'établissement. Celles de Clhoé et Matthieu n'étaient plus là, ils étaient donc déjà à la piscine et rentreraient directement après leur entraînement de natation.
Ils s'entraînaient à la grande piscine municipale de Tipaerui.
Celle-ci se trouvait près de l'école des trois petits et tout près de l'entrée principale du cimetière de l'Uranie, ce cimetière que tous nos enfants traversaient chaque jour, en mobylette pour les grands, à pieds pour les petits, pour accéder à la maison par la sortie du haut.
La piscine de Tiparui était une piscine ouverte comme il se doit sous ces latitudes, elle était construite en bord de mer. Et c'était un réel plaisir depuis les gradins d'assister aux compétitions les yeux sur le lagon en arrière plan.
Puisque j'avais dû rester en ville, je gardais Rodéric avec moi, durant ma réunion au lycée Paul Gauguin.
Gauguin était un établissement important, le seul de toute la Polynésie Française, il recevait donc les externes et surtout les internes, c'est à dire les élèves des cinq archipels de la Polynésie française.. Par exemple les élèves venus des Gambier, l’archipel le plus lointain se trouvaient à 1700 Kms de chez eux.
Ce grand lycée était leur maison pour la durée de l'année scolaire, c'était une grande bâtisse relativement ordinaire, solide, grande, claire et fonctionnelle mais sans charme particulier si ce n'était le grand flamboyant qui ornait l'entrée et la cour principale.
En arrivant je dus prendre Rodéric dans les bras pour monter plus rapidement les grandes marches menant à notre salle de réunion, en arrivant à l'étage j'entendis les bavardages venant de la salle
Mon "bonhomme" était ravi de rester avec sa "maman", et assis sur mes genoux, son crayon à la main, tranquillement il somnola devant la feuille que l'on avait mise devant lui.
Les problèmes courants réglés, c'est à dire, à cette période, nous nous préoccupions avant tout des dates de vacances qui malgré les consignes fixées par le ministère de l'éducation, ne pouvaient être absolument les mêmes dans cette académie lointaine, qu'en métropole en raison des spécificités du Territoire.
En effet il fallait tenir compte des jeunes Tahitiens qui rejoignaient leurs familles distantes de plusieurs milliers de kilomètres.
Comme nous l'avons vu, un élève, natif de Mangareva, dans les Gambiers, devait faire, selon l'île qu'il habitait, un voyage de 1700 Kilomètres pour rejoindre son domicile et les siens, 1500 kilomètres pour un jeune rejoignant les Marquises, autant pour les Tuamotu, et 1300 kilomètres pour les Australes.
Ces si grandes distances entre chaque archipels imposaient des charges pécuniaires et logistiques exceptionnellement lourdes et elles étaient toujours assumées par la communauté, c' est à dire l'état français et le territoire;
De plus les familles Farani, tentaient toujours d'avancer leur départ de quelques jours ou quelques semaines pour prendre leur billet en basse saison et faire des économies très sensibles. Cela aussi exigeait une souplesse et une tolérance presque au cas par cas.
Nous réglâmes rapidement les récurrents problèmes d'entretien de la très lourde partie internat, et surtout nous mîmes sur pied le calendrier des conseils de classes.
Nous passâmes ensuite en revue les habituels problèmes communs : les ampoules en panne, les repas que quelques estomacs difficiles refusaient, il fut décidé à ce sujet que quelque uns d'entre nous assumerons le rôle de goûteurs, puis il fut question des absences de professeurs, de la présence non souhaitée des marchands de sucreries, de sodas et de cigarettes à la porte même de l'établissement, et pour finir les habituels, les délicats et curieux glissements de terrain qui amenaient irrésistiblement les filles dans le dortoirs des garçons et vice-versa.
Puis nous abordâmes l'organisation de nos échanges culturels avec nos très nombreux voisins du pacifique : Australie, Fidji; Tonga; Nouvelle-Zélande, Tuvalu, Samoa, Nouvelle Calédonie, Kiribati, Marshall, Salomon, Nouvelles-Hébrides, et HawaÏ.
Un échange avec Hawaï était prévu depuis longtemps, il ne restait guère de temps pour le finaliser et deux élèves se trouvaient encore sans famille d'accueil.
L'un deux qui présentait un visage très avenant en photo ne trouvait toujours pas "preneur", personne n'acceptait de le recevoir car il ne parlait absolument aucun mot de Français, c'était un "débutant-débutant".
Il nous fallait donc une famille qui parle un tant soit peu l'anglais. Et nous ne trouvions personne. Après plusieurs tours de table et appels aux bonnes volontés, après de nouveaux refus, sans beaucoup de solution, je me résolus à accepter cet hébergement. Cela me dérangeais beaucoup d'en prendre l'engagement sans avoir consulté JF, mais nous n'avions plus guère le temps de tergiverser avec ce dossier qu'il fallait fermer sans tarder.
D'autres destinations attendaient elles aussi d'être organisées, Il nous restait tant d'autres échanges à traiter.
Soulagé de voir tous nos candidats placés, mon voisin fit un sourire à Rodéric :
" Tu vas avoir un nouveau copain, à la maison, Rodéric, tu es content ?
"Nooon !..parce que maman et papa vont le donner à des gens"
"Oh la ! Pourquoi tu dis ça ?"
Il fallut que j'explique la raison de cette réponse curieuse et donc la réunion se termina en roulant sur le sujet de la vedette à la mode à la maison : Gaston le mal aimé.
Le temps avançait et je conduisis rapidement jusqu’à la salle de ma deuxième réunion du jour, celle pour l'association "des amis de l'Est".
Les sujets à traiter étaient les mêmes depuis plusieurs semaines, les réservations dans les hôtels pour les sorties et voyages organisés pour les adhérents et leurs invités, la préparation des vacances et avant tout l’organisation de nos interventions et diverses actions au cours du Tiuraï.
Le Tiuraï, est une fête très importante sur toutes les îles, c'est l’événement qu'il ne faut pas manquer, le plus remarquable de l'année, et à Papeete c'est "la fête" , Le Tiuraï se nommera plus tard Heïva,
Le nom de "Tiuraï" tire son nom de "July", Juillet en anglais.
C est sans aucun doute la célébration suprême de toute la Polynésie Française.
Elle s'organise autour de la fête nationale du 14 juillet, mais une fois le défilé terminé pourquoi rentrer chez soi après un seul jour de fête ?
Cela n'a aucun sens, c'est beaucoup trop court, tout être raisonnable en conviendra, et voici pourquoi par les effets de la grande sagesse Tahitienne cette fête dure environ deux semaines, ce qui est tout de même plus logique que un seul et unique petit jour !
Le défilé militaire reste encore, en principe, quoique ?! le motif principal de cet événement, mais il se perd très vite sous la quantité d'autres manifestations qui sont la preuve de la force et de la richesse culturelle de la Polynésie et de sa grande capacité de résistance après plus d'un siècle de francisation.
La foule est passionnée, réjouie, elle entoure et assiste avec bonheur les différentes épreuves :
les courses de pirogues, les courses à pied, les courses des porteurs de bananes, les courses des porteurs d'oranges, des découpeurs de cocos, on joue des préludes, des interludes dramatiques, on admire les concours de fronde, de lancer de javelot, de lutte; de boxe, des jeux de guerre ...et surtout merveilles des merveilles les concours de chants et de danses qui font venir les foules en masse, et qui sont le point d'orgue des réjouissances.
Des foules innombrables envahissent Tahiti, les groupes venus de partout mais aussi des archipels lointains ont préparé cette rencontre depuis de longs mois et participent tous à ces concours de danses.
Ces sublimes danses polynésiennes qui ont connues des fortunes diverses.
Avant l'arrivée des Européens elles étaient depuis toujours honorées, elles étaient le centre de l'expression populaire, ces danses accompagnaient tous les événements, de la vie : naissances, guerres, récoltes, célébrations de fêtes anciennes, pêches, changements de saison, mariages, anniversaires, enterrements ....
Elles faisaient parties intégrantes du quotidien, de l'art de vivre, elles sont l'expression de la beauté et de la liberté de ce peuple.
Or, ces danses à l'époque du concordat avec l’Angleterre, sous la domination des sévères anglicans victoriens furent bannies. Cette liberté des corps, ce goût de la fête étaient trop démoniaques, ces réjouissance impudiques étaient si "so schocking" et firent dresser les cheveux sur la tête, elles ont hérissés les bons missionnaires et les bien-pensants anglais.
Des êtres libres et sains, mon dieu ! mon dieu !! quelle terrible infamie.
Ces envahisseurs victoriens empreints de leur bons droits, jugèrent avec horreur ces danses indécentes, trop lascives ou délibérément trop sexuelles.
Inévitablement ces mouvements des corps presque nus qui évoquent ou miment l'amour, firent se raidirent, si j'ose dire, les missionnaires anglais encore sur l'île à cette époque.
Proprement scandalisés, ces nouveaux venus, se croyant autorisés à être censeurs, envahissaient et de plus décidaient de mettre bon ordre d'apporter leur incontestable "moralité", dans ces diaboliques débordements.
La belle cythère de Cook, n'avait pas l'heur de plaire aux serviteurs de Dieu,
ils ont eut très peur du paradis. Et donc ces braves cul-bénis interdirent tout bonnement la danse .
A mes yeux priver un Tahitien de danse équivaut à le priver d'air, quelle ineptie !
Mais l'étau se desserrera avec l'arrivée des fonctionnaires Français, l'esprit gaulois de ceux-ci rapprocha les deux peuples, et la danse fut de nouveau officiellement autorisée en 1895.
Elle reste aujourd'hui encore, avec le chant, pour le bonheur de tous, le symbole de l'identité maori, la première manifestation de toutes cérémonies sur toutes les îles des archipels,
En ce début d'après-midi, le temps passait rapidement, et bientôt le bruit des chaises grinçant sur le sol signa la fin de la réunion, et donna le signal de la distribution de bisous.
"Au revoir, au revoir, je vais Lundi faire les réservations, de toutes façons il faut aussi que j'aille à Air-Polynésie pour les billets de notre voyage dans les îles avec ma belle mère "
"Alors à la semaine prochaine au revoir"
Encore deux trois baisers et Rodéric qui s'était endormi sur un petit canapé, dans un coin de la pièce, s'accrochait à mon cou.
" Pourquoi on fait la course maman ?"
Rodéric avait raison, je conduisais vite et je me garais aussi rapidement.
Le temps pressait, et avant même de rentrer dans le jardin, je vis sur le séchoir au fond du jardin, les maillots de bain des deux grands, bon ça va, ils étaient rentrés, et pour gagner du temps j'appelais les trois petits depuis la grille.
" Virginie, Florian et Sacha, vous êtes prêts ? vous avez préparez vos sacs ?
Je n'entendis aucune réponse, Rodéric était déjà sous l'escalier.
"Bonjour Gaston, Marcel t'es content ?"
"Bien sûr il est content, monte Rodéric, Virginie, Florian, Sacha ..."
Sortie de sa chambre, Clhoé arrivait sur la terrasse.
"ils sont pas là, ils sont chez Rodolphe"
Il y avait un petit voisin de leur âge, prénommait Rodolphe, il habitait notre ruelle, deux maisons plus haut.
" Clhoé s'il te plaît, va les chercher nous partons bientôt"
" J'en viens, je préfère que ce soit toi qui aille les chercher"
"Pourquoi qu'est-ce qu'ils font ?"
"Ils regardent la télé "
"Et quoi ? ils regardent encore des films violents, des films de guerre ?"
" Euh, vas voir "
Ah non, j'étai très agacée, Je partis à grand pas, j'avais compris ils regardaient encore des K7 avec des corps qui explosent, des morts et du sang partout.
Tout de même, les parents de Rodolphe pourraient enfermer les K7 qui ne conviennent pas aux enfants., cela ne pouvait durer , il fallait que je vois les parents de Rodolphe, je décidai 'avoir une conversation avec eux dès que possible!
Je rentrai comme une flèche dans le jardin des voisins, je fis le tour par l'arrière de la maison pour entrer directement dans le salon qui ouvrait sur la piscine.
Dans la pièce ombragée, je distinguais l'arrière de la silhouette du long et haut canapé, je vis des touffes de cheveux blonds dépasser du siège, il n'y avait absolument aucun bruit, aucun raffut de mitraillettes ou d'avions de chasse n'envahissait la pièce, tous les héros étaient-ils morts ? je plissai les yeux pour mieux m'accoutumer à la pénombre de la grande pièce, l'absence de bruit m'inquiéta, l'ambiance de concentration des enfants était bizarre, ils ne dorment pas tout de même ?! Je m'avançais de plusieurs pas et je vis enfin l'écran.
Dans le silence total, l'image me sauta à la tête : un homme et une femme s'accouplaient en gros plan en s'accompagnant de lourds soupirs suggestifs. Enfin quand je dis, un homme et une femme, il s'agissait plus exactement à l'image, d'une partie bien précise de leur corps.
Je poussais un cri "Non !!"
À la seconde, la télé fut éteinte, la pièce se vida, d'un coup, d'un seul.
Je courus dehors, j'arrivais dans la rue, les trois gamins couraient, je courus plus vite, je les rattrapais, bloqués à la grille, et j'en profitais pour leur botter le derrière avec satisfaction.
Bande de p'tits imbéciles, vous n'avez pas honte ? !!!
Au pied de l'escalier Rodéric caressait Marcel et Gaston.
"T'as vu Marcel, t'as vu Gaston, ils sont méchants, ils sont punis "
"La ferme Rodéric"
Au passage, les trois voix étaient vengeresses.
JF garait sa voiture, la maison était silencieuse comme un tombeau.
"Ben qu'est-ce qui se passe ici ?"

Lydia Loriane Maleville.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Bacchus
Posté le: 02-08-2012 22:54  Mis à jour: 02-08-2012 22:54
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: L'arrivant XIX
J'apprécie toujours le dépaysement que ton histoire propose. J'ai un copain de mon âge, à Papeete, et quand il me parle du pays, il ne parle que des ' gonzesses '...
Je n'aurais jamais crû attendre la mise en broche d' un toutou aussi longtemps.
De toi à moi, il va être bouffé, ce chien ?
Loriane
Posté le: 02-08-2012 23:40  Mis à jour: 02-08-2012 23:40
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9499
 Re: L'arrivant XIX
Tu vas voir, pour le moment il va "aux vacances".
Tu as pu lire dans les paragraphes précédents le nombre de fois où cet affreux Gaston est revenu ?
J'espère que tu as passé de bonnes vacances.
Contente de te retrouver.
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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